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Les débats du vendredi – David Leggio et Roger Neilson!

Bon vendredi, communauté DLC!

Avez-vous autant hâte à samedi que moi?

Pas juste parce que l’équipe va retirer le chandail de Guy Lapointe, mais aussi parce qu’on a rien eu à se mettre sous la dent cette semaine!

Une volée contre Chicago et un match ordinaire contre Buffalo.

J’espère tellement que la partie de samedi sera divertissante! On le mérite!

Entretemps, je préfère ne pas parle du CH. Tout ce qu’on dit est négatif en ce moment, laissons les régler leurs problèmes et rebondir.

Donc, cette semaine, ce qui a accroché mon attention, c’est le gardien de la AHL David Leggio qui a profité des règlements pour s’avantager.

Dans un 2 contre 0, il a déplacé son filet volontairement. Conséquence: le 2 contre 0 devenait un tir de punition, donc il avantage ses chances.

C’est d’ailleurs ici sur DLC que j’ai vu le vidéo.

Comment voyez-vous ça, vous?

Certains disent que c’est antisportif, d’autres prétendent que c’est intelligent.

Moi, je suis dans le milieu. Un peu de A, un peu de B.

Ça me fait penser un peu au geste de Sean Avery contre Brodeur. «Le règlement dit pas que j’ai pas le droit!»

Comme quand tes parents te disent «entre avant 11h!», et tu reviens à minuit en disant «bien là, je pensais que c’était 11h demain matin!»

La face que mes parents m’ont fait quand j’ai essayé ça devait être la même face que la AHL a fait en voyant Leggio agir.

Tu peux être sur que c’est la dernière fois que cette ambiguité va se produire.

Mais tout ça me fait penser à Roger Neilson.

Décédé en 2003, cet homme a exploité toutes les failles du systèmes qu’il pouvait trouver.

J’ai donc décidé de parler de ses «innovations» aujourd’hui. Ceux qui ne le connaissaient pas, vous allez trouver ça drôle! Ceux qui étaient déjà au courant, c’est une chance d’y repenser. Moi, ça me fait toujours rire.

Parce que Neilson trouvait des moyens de déjouer le système, et le système essayait de le contrer.

1) Le tir de punition

Roger Neilson a lu le règlement sur les tirs de punitions à répétition avant d’allumer: à aucun endroit dans le règlement ça stipule que je dois mettre un gardien dans les buts.

Il a donc envoyé un défenseur.

Dès le coup de sifflet, le défenseur fonce sur l’attaquant, coupe son angle de tir, touche à la rondelle ou le plaque.

Lancer de punition terminé!

J’aurais aimé voir le visage de l’entraîneur adverse. Et celui de Neilson. «Quoi? Qu’est-ce que j’ai fais?»

Ça devait être incroyablement frustrant. T’as un tir de punition! Non seulement ça te donne un avantage et une chance de marquer, mais ça excite ton équipe et tes partisans. Et lui t’enlèves ça de façon décevante.

C’est comme sortir dans un club, connecter avec quelqu’un, la personne t’invite chez elle et rendu là, elle te dit «Alors voilà, tu peux dormir sur le divan ici. Et ne fait pas trop de bruit, mon enfant dort à côté! … et mon chum/ma blonde aussi!»

2) Retirer son gardien de but

Quand Neilson retirait son gardien de but, il lui demandait de laisser son bâton par terre devant le but.

Comme ça, si l’autre équipe dégageait la rondelle vers le but, le bâton l’arrêtait.

Encore une fois, j’imagine constamment la face de l’entraîneur adverse qui voit le gardien laisser son bâton par terre.

«Come on ref! Il a laissé son bâton par terre! Il a pas le droit!»

Et Neilson de répondre: montre moi où c’est écrit.

J’aurais aimé voir les gardiens pousser la limite de cette faille.

Laisse traîner tes jambières, ton gants, ton biscuit, ta gourde.

On aurait peut-être vu un gardien avec un équipement à velcro ou à «snap» pour l’enlever plus vite!

Ou « Personne a dit que je ne pouvais pas installer ça avant de quitter mon filet! »

3) 5 contre 3

Je garde ma situation préférée pour la fin.

En fin de match, avec une minute à jouer, l’équipe de Neilson est punie et joue à 3 contre 5.

Comme dans cette situation, on ne peut pas enlever plus de joueurs, le minimum sur la glace étant 3, Neilson a osé faire quelque chose d’arrogant et complètement fou.

À chaque 10 secondes environ, il envoyait un 4e joueur sur la glace!

Conséquence: l’arbitre sifflait.

Punition, trop d’hommes sur la glace! Mais il n’y avait aucune conséquence sur le nombre de joueurs sur la patinoire.

Tout ce que ça faisait, c’est d’arrêter le jeu, donner du répit à sa défense et stopper le momentum et l’attaque adverse.

Imaginez la frustration des adversaires!

Et ce n’est pas tout… il encourageait les partisans à lancer des trucs sur la glace pour stopper le jeu aussi!

La victoire à tout prix!

Ça devait être terrible jouer à des jeux de sociétés avec Roger Neilson.

«Les règlements de Cranium stipulent que je dois mouler un solstice avec de la pâte à modeler sans rien dire ni mimer, mais ça ne dit pas que je n’ai pas le droit d’écrire le mot solstice en plasticine!» 

C’est lourd jouer avec toi Roger, vraiment lourd…

Auriez-vous eu le guts de faire des manoeuvres comme ça vous, si vous étiez entraîneur?

Comment voyez-vous tout ça? Approuvez-vous ce genre de comportement?

Être un partisan d’une équipe gérée par un homme comme lui, auriez-vous été contents, gênés ou divertis par ces actions?

Ne vous inquiétez pas, la ligue a mis un règlement en place après chacune de ces situations là!

Il doit obligatoirement y avoir un gardien pendant un tir de punition. Si un gardien quitte, laisse son bâton derrière et que ça empêche un but, le but sera accordé quand même. Et en fin de partie, si l’entraîneur envoie un joueur de trop volontairement ou si les fans lancent des objets sur la surface, il y a un tir de punition accordé à l’équipe adverse!

Mais Neilson a été un grand innovateur ayant été dans les premiers à se servir d’équipement technologique pour communiquer ou pour étudier les équipes adverses.

Et il a parti une mode qui sévi encore dans les amphithéâtres de la LNH en séries.

En 1982, alors qu’il était entraîneur des Canucks, il voulait signaler aux arbitres son indignation devant les punitions appelées, trouvant le traitement à son équipe injuste.

Il a placé une serviette blanche au bout d’un bâton et l’a fait volé comme un drapeau, en signe d’abandon.

Une tradition était née, celle des serviettes blanches qui se font allées en séries!

Connaissez-vous d’autres gens qui ont exploités le système comme ça dans le sport? Si oui, dites moi ça! J’adore voir l’audace des gens comme Roger Neilson!

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