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Le jeu des comparaisons

Un « dividu » répondant au nom suspect de DLC et qui, aux dernière nouvelles, ne portait pas d’objet contondant dans son haut du corps, m’a récemment demandé de faire une comparaison entre la « fin » de carrière de deux Brian. L’un répond au nom de « Gionta » et l’autre de « Rolston ».

Étant donné que ledit « dividu » me paye très généreusement gratis pour faire cette comparaison, la voici donc sur un plateau d’argent… en plastique!

Un coup parti, j’en profiterai pour en établir quelques autres pour notre bon plaisir.

Que voulez-vous, ce n’est pas parce Gomez a mis fin à son heureuse séquence que le monde du sport entourant le Trois couleurs et la LNH s’arrête de tourner!

En passant, on dit que Gomez est apprécié dans le vestiaire parce qu’il rend les gars loosy goosy. Je vous mets donc au défi de trouver un lubrifiant plus cher sur le marché!

Gionta vs Rolston
Bon de prime abord, Rolston fait 6’2, 215 lbs, ce n’est donc pas de ce côté que l’on va faire la comparaison. Faisons-la plutôt par rapport à leur production depuis la signature de leur dernier contrat respectif.

Brian Gionta… Jean Béliveau!

Rolston a constitué un flop monumental pour les Devils depuis que ceux-ci lui ont offert un pont d’or de plus de 5 M$ annuellement pendant 4 ans et ce à l’âge vénérable de 35 ans. Rolston, qui avait commencé sa carrière au NJ, venait de connaître deux de ses meilleures campagnes en carrière au Minnesota avec des productions de 79 et 64 points, lui qui alors laissait allègrement aller son boulet de canon à la pointe en avantage numérique.

Rôle plus discret d’entrée de jeu au NJ, perte de vitesse, petite blessure et voilà que les Devils devaient verser 5 M$ à un gars de 35 points.

Du côté de Gionta, arrivé chez le CH en 2009 à l’âge de 30 ans avec un beau contre de 25 M$ pour 5 ans en poche, peut-on se montré satisfait de sa production jusqu’ici? Deux saisons de 46 points. Vous connaissez déjà mon avis là-dessus, gros travaillant, rapide, buteur honnête, mais sa production et son apport général sont assez limités. Gionta n’est vraiment pas un grand passeur et son sens du jeu est moyen.

Le Canadien a donc consentit 5 M$ à un joueur de 5’6 qui n’est pas très utile lorsqu’il ne marque pas. Pour son leadership, il montre l’exemple sur la glace, mais pas sûr qu’il est un grand leader charismatique et rassembleur. Est-ce que ça paraît beaucoup lorsqu’il n’est pas dans la formation?

C’est à espérer qu’il ne perd pas complètement sa touche de marqueur et sa rapidité lors des deux dernières années de son contrat. Avec sa plus récente blessure au biceps, ceux qui espérait le voir quitter Montréal en retour d’un espoir intéressant vont devoir mangé leur pain noir encore un bout.

Pacioretty vs Perron
Un classique annuel que de faire cette comparaison. Bon nombre d’entre nous n’étions pas très heureux de voir Perron (26e choix en 2007) connaître du succès dès ses premiers coups de patins à l’âge de 18 ans dans la LNH. Pacioretty (22e choix en 2007) montrait de belles aptitudes, rapidité, lancer, mais on pourra dire qu’il a pris un certain temps avant de débloquer. On commençait même à douter sérieusement de son sens du jeu et de sa force de caractère, deux éléments fondamentaux pour connaître du succès.

Comme l’impression que ceux qui avaient des chandails de Cammalleri vont faire un petit changement bientôt…


Son séjour à Hamilton en compagnie de Desharnais et d’un certain Randy Cunneyworth ont marqué un virage à 180° dans sa carrière. Même l’incident Chara ne l’a pas arrêté. Paciorrety est un meilleur joueur aujourd’hui qu’il y a un an, pas de farce il est un des meilleurs buteurs de toute la LNH depuis le début 2012.

De son côté, Perron alias Kovy jr. est revenu au jeu avant Noël d’un très long séjour à l’infirmerie gracieuseté de Joe Thornton. Force est d’admettre qu’il connaît lui aussi un excellent retour : 10 buts, 24 points, +11 en 30 matchs.

On peut donc encore poser la question Perron ou Pacioretty?

Leblanc vs Kreider, Caron et Johansson
Le Canadien aurait été bien mal venu de ne pas repêcher Louis Leblanc en ce beau soir de juin 2009. Mais qui était encore assis dans les gradins du Centre Bell lorsque le Canadien a prononcé son nom au 18e rang?

Il y avait l’Américain Kris Kreider que plusieurs comparaient alors à Pacioretty et Cole. Kreider, 21 ans bientôt, a finalement été repêché au 19e rang par les Rangers et est toujours à Boston Collège où il ne semble pas nécessairement brûler la ligue.

En manque de gros attaquants qui n’ont pas froid aux yeux, les partisans n’auraient pas été si déçu si le Canadien s’était tourné vers un autre Québécois, Jordan Caron qui a finalement été sélectionné 25e. À 6’02 et 202 lbs, celui-ci avait déjà disputé quelques matchs avec les Bruins la saison dernière lorsque Leblanc en était à terminer son stage junior dans l’indifférence presque totale à Verdun. Bien triste histoire que le départ du Junior, en passant. Mais tant mieux pour les gens de Boisbriand…

Leblanc, opéré à l’épaule le printemps dernier, se devait à tout le moins de connaître une solide campagne à Hamilton s’il voulait un peu dissiper les doutes à son endroit, dont ceux d’un certain Mathias Brunet de La Presse. Mission accompli! Leblanc contre toute attente tire très bien son épingle du jeu dans la LNH et on a déjà hâte de voir ce qu’il pourrait faire avec une quinzaine de livre supplémentaire lui qui n’a pu s’entraîner à son goût l’été dernier. De son côté Caron n’a rien cassé en 20 matchs à Boston cette saison et connaît une campagne très ordinaire à Providence.

Le seul joueur qui pourrait soulever des interrogations encore longtemps dans une comparaison avec Leblanc est le centre des Caps, Marcus Johansson.

Johansson compte déjà 30 points cette saison et en avait cumulé 27 en 69 matchs à son année recrue. Il semble avoir un talent certain qui lui permet déjà d’évoluer sur les deux premiers trios.

Est-ce que Leblanc a un talent comparable à celui de Johansson? Pourrait-il un jour évoluer sur un des deux premiers trios? Tire-t-il davantage du côté de Vermette ou de Bergeron?

Si Timmins pouvait parler, j’aimerai l’entendre sur Louis Leblanc­, pas vous?


À le regarder découper la glace, patiner, lancer et gagner ses batailles le long des rampes, sans parler de sa maturité, on ne voudrait pas lui mettre une pression inutile, mais on est en droit d’anticiper de belles choses de sa part. Il a l’heur d’un choix de première ronde en tout cas.

Disons que la différence entre les Leblanc et Johansson n’est peut-être pas si grande que ça après tout.

Et à talent égal…

Le débat ne fait que commencer!

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