On ne sait trop si nos zozos préférés régleront leur conflit cette semaine ou non, mais ils finiront bien par le régler un jour. Cela dit, ne vous en faites pas, ça ne va pas me convaincre d’acheter des billets pour aller au Centre Bell cette année, ni l’an prochain, ni l’autre d’après… #Boycott1 #Boycott2
Cependant, ce qui risque d’en convaincre plusieurs de retourner au Centre Bell – ou à tout le moins s’intéresser à nouveau aux Canadiens – sera la venue imminente du jeune Alex Galchenyuk.
Galchenyuk, qui avait déjà un très bon début de saison, a explosé lors du week-end avec une récolte de 7 points en 2 parties. À 18 ans, il est maintenant le quatrième meilleur marqueur de la OHL avec une récolte de 28 points en 18 matchs. Ceux qui occupent les autres places dans le top 5, Strome, Jenner, Ritchie et Scheifele ont tous 19 ans et en sont à leur dernière année chez les juniors.
Il y longtemps que le Canadien n’a pas eu un
espoir aussi sérieux que Galchenyuk à l’attaque.
Mais, au delà des chiffres, il y a la manière. Lors du match de samedi, les 4 points (2b, 2p) de Galchenyuk nous montrent des pièces de jeu où il a été le catalyseur par son talent. Carrément au-dessus de la mêlée.
Présent au camp d’entraînement?
Galchenyuk serait le seul joueur repêché en juin dernier à avoir le droit de participer au camp d’entraînement du Canadien. Y sera-t-il? Si oui, sera-t-il en mesure de se tailler un poste si la saison commençait d’ici quelques semaines?
Je ne crois pas que la question se pose au niveau de son talent, ni même de sa force ou de sa condition physique. Galchenyuk est en superbe condition physique et à 6’2, 205 lbs, il a déjà le physique de l’emploi.
La question doit plutôt se poser au niveau de ce qui est préférable pour son développement… et ce qui est préférable pour l’équipe.
Or, à chaque fois que l’état major du club a eu à s’expliquer au sujet de Galchenyuk, ils ont insisté pour dire que le #94 avait perdu un an de développement l’an dernier et qu’il devait voir beaucoup de glace cette saison.
Donc, je ne vois vraiment pas pourquoi on précipiterait son arrivée avec le CH, surtout si on prend le contexte actuel en considération. Une saison bizarre, écourtée, où le Canadien et sa nouvelle direction, auront encore énormément d’évaluations à faire et de décisions à prendre à l’attaque.
Considérant l’arrivée imminente de Galchenyuk, que doit-on faire avec Plekanec et son contrat de 5M $? Monnaie d’échange, 2e trio ou 3e trio?
Quelle chaise peut occuper Lars Eller? Troisième centre ou ailier à quelques part sur les trois premiers trios?
Sommes-nous à l’aise avec Desharnais au sein des deux premiers trios pour encore longtemps? Pourrait-il être efficace sur un troisième trio? Quel genre de contrat doit-on lui offrir?
On fait quoi avec Rene Bourque et Scott Gomez?
Gionta a-t-il encore du bon hockey à offrir au club pour 5M $ par année? Échange?
Bref, dans le contexte actuel du CH, où il y a beaucoup de questions à répondre et de ménage à faire, il serait préférable qu’un joueur de la trempe de Galchenyuk – qui n’est tout de même pas Sidney Crosby – peaufine son jeu et gonfle son niveau de confiance dans les rangs juniors cette saison.
Si ç’a été bon pour Jonathan Toews…
L’exemple de Toews et des Hawks…
N’oubliez surtout pas d’où vient Bergevin. Ce n’est pas pour rien que je vous parle de Toews, qui, tiens, avait été repêché 3e par les Hawks en 2006.
Toews aurait sans doute pu jouer dans la LNH et fait des Hawks une meilleure équipe en 2006-2007. La question ne se pose même pas.
Mais, il a plutôt joué à North Dakota, où il a amassé 46 points en 34 matchs. Puis, après une participation remarquée au Championnat du monde senior du printemps 2007, où il a affiché 7 points en 9 matchs, il a obtenu 54 points en 64 parties à sa première saison à Chicago, l’année suivante.
On l’a donc « laissé maturer » un an de plus, le Jonathan Toews.
Mais le plus intéressant dans tout ça, c’est de constater que le plus grand bénéfice qu’en ont récolté les Hawks, n’a pas seulement été un Toews plus mûr pour la LNH.
Le plus grand bénéfice a été de terminer dans la cave du classement et de pouvoir repêcher Patrick Kane, premier choix de l’encan 2007 et auteur du but gagnant en finale de la Coupe Stanley en 2010.
À l’heure actuelle, le Canadien a déjà 4 choix dans les 60 premiers lors du repêchage de 2013 qui s’annonce comme étant l’un des très bons des 10 dernières années, avec en haut de la liste les MacKinnon, Jones, Monahan, Barkov et Lindholm.
Avec la présence de Galchenyuk, ce repêchage est probablement la plaque tournante pour l’avenir du Canadien à court, moyen et long terme. Une chance en or de frapper des coups de circuit et des longs doubles à la clôture.
Un choix dans le top 10 serait déjà très intéressant pour Timmins. Un Drouin ou un Shinkaruk, par exemple. Mais un choix dans le top 5 pourrait très sérieusement placer le Canadien dans le cercle des prétendants dans un avenir rapproché.
Exactement comme ça s’est produit à Chicago, suite à l’arrivée de Toews et Kane.
Considérant à la fois le ménage qui est à faire et le bassin déjà très intéressant des jeunes joueurs de l’organisation à tous les niveaux, le temps est venu pour Bergevin et Timmins d’harmoniser leurs stratégies…
Dans le calepin
Je vous parlerai, un peu plus tard cette semaine, du match que se disputeront le Québec et la Russie ce soir à Blainville-Boisbriand, dans le cadre de la Super Série Subway 2012.