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Le Canadien n’est pas tout à fait prêt, mais le meilleur est à venir

Il y avait longtemps que le Centre Bell n’a pas accueilli un match aussi important et intense entre les Maple Leafs de Toronto et le Canadien de Montréal. Hier soir, le deuxième rang de la Division Atlantique était en jeu et les deux équipes étaient déterminées à en prendre possession.

Malgré un match légitime où les hommes de Claude Julien auront réussi à tenir tête aux Leafs de Mike Babcock, le Tricolore a échappé un point en prolongation suite au but gagnant de John Tavares.

Par moments, le rythme aura appartenu aux adversaires de façon trop convaincante.

Après tout, nous avions droit à un aperçu de ce qu’on pourrait très bien voir en première ronde des prochaines séries éliminatoires. Si on envisage réussir à arracher une série de sept matchs aux Torontois, il faudra toutefois que certains ajustements soient effectués d’ici la fin de la saison.

Le match dans son ensemble représente très bien la situation qui pourrait être observée dans un 4 de 7. La base y était, et la prolongation fut forcée. Par contre… Il manquait un petit quelque chose. La marge nécessaire pour trancher l’issue du match.

Un certain manque de cohésion a attiré mon attention. Les premiers signes se sont déclarés pendant un avantage numérique beaucoup trop facile à défendre. Quatres longues minutes d’enfer marquées par beaucoup trop de dégagements des Maple Leafs. Incapables de pénétrer en territoire adverse après plusieurs tentatives, les joueurs présents sur la glace se sont découragés et ont opté pour un changement de stratégie. Croyez-le ou non, le «dump-and-chase» n’a pas été fructueux et les Leafs ont facilement résisté.

En fait, l’unité du Canadien en attaque à 5 a besoin d’une synchronisation légitime qui est difficile à implanter lors d’une entrée de zone désastreuse, scénario commun lorsqu’on joue avec l’avantage d’un homme.

Nous avons vu plus tard dans le match la recette habituelle qui fonctionne davantage. Jesperi Kotkaniemi à droite, Shea Weber à la ligne bleue et Jonathan Drouin contre la bande, à gauche. Lorsque ces trois-là ont la rondelle, le rythme est parfait et propice aux chances de marquer.

Cette combinaison devra voir son taux de succès augmenter, sans quoi battre une équipe aussi bien nantie que les Leafs sera pratiquement impossible

Le Canadien n’est pas tout à fait prêt, mais le jeune noyau de l’équipe a énormément de potentiel. La patience devra être adoptée par le groupe d’entraîneurs, qui doit malgré tout comprendre que le meilleur est à venir.

Réussira-t-on à se débarrasser de nos adversaires en première ronde? Pas nécessairement. Le hockey des séries éliminatoires, c’est un tout autre sport. Heureusement, physiquement parlant, le Canadien possède plusieurs atouts qui pourraient faire la différence dans une série plus robuste. 

Au final, par contre, ça n’importe pas tant que ça. Personne ne voyait le Tricolore en séries éliminatoires à la base. La voilà, la progression dont il faut se réjouir. Cette équipe vient à peine d’être forgée et le meilleur est définitivement à venir.

D’ici là, qui sait ce que nous réservent les prochains mois. L’équipe a une fierté à défendre, et il ne faut pas négliger ce facteur.

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