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Le Bulletin du CH : Octobre 2013

Le premier mois de la saison étant maintenant chose du passé, le temps est venu d’attribuer une note aux joueurs du Canadien pour les treize matchs d’octobre 2013.

LES PREMIERS DE CLASSE

P.K. Subban : 88%
Le leader incontesté sur la glace. Il a laissé parler son talent, surtout à l’offensive, en multipliant les montées à l’emporte-pièce et les feintes magistrales. Il a encore une fois distribué des mises en échec solides, ou à tout le moins tenté de le faire, car bien des joueurs ont maintenant tendance à ralentir lorsqu’ils approchent du territoire de P.K. Défensivement, il a connu des ennuis ici et là, mais pas autant que Michel Therrien voudrait le laisser croire. Il a par contre montré des signes d’indiscipline, surtout qu’il semble être un joueur marqué par les officiels (coup de coude fantôme vs Columbus).

Carey Price : 86%
Le joueur de concession a livré la marchandise durant ce premier mois. Un mois fort occupé, avec douze départs. Malgré les hauts et les bas de ses coéquipiers, Price a eu très peu à se reprocher, ayant été solide dans presque tous les matchs, y compris les défaites. Certains ajustements apportés par Stéphane Waite ont vite porté fruit, par exemple des déplacements mieux contrôlés et une combativité accrue. Sans Price, on parlerait peut-être d’un début de saison misérable du Canadien en ce moment.

Les premiers de classe pour octobre
photo : sports.nationalpost.com


Brendan Gallagher : 82%

Égal à lui-même, le petit attaquant du CH a été fougueux et hargneux au maximum. Il s’est défoncé à pratiquement chacune de ses présences sur la patinoire. Sa contribution offensive fut par le fait même au rendez-vous. Malgré une récente baisse de régime au niveau statistique, son trio a apporté de l’énergie à chaque match. Il lui est arrivé à l’occasion de passer trop de temps dans son territoire et d’avoir quelques petits problèmes en couverture défensive. Il s’est aussi fait brasser plus souvent qu’à son tour, ce qui peut être inquiétant sur une longue période.

Tomas Plekanec : 82%

Le héros obscur du Tricolore fut encore de tous les combats. Plus discret dans les premiers matchs du calendrier, il a semblé prendre son envol avec l’ajout de Bournival à son trio. Plekanec a accompli un travail remarquable en défensive, notamment en infériorité numérique, où il est irréprochable. Enfin, même en affrontant les meilleurs trios adverses plus souvent qu’autrement, il a été le premier pointeur de son équipe parmi les attaquants.

Andrei Markov : 82%
Malgré des signes de ralentissement évidents, notamment dans les situations à un contre un en zone neutre, le défenseur russe a tiré son épingle du jeu en ce début de saison. À partir du moment où on l’a jumelé à Subban, il est redevenu le défenseur fiable et intelligent que l’on connaissait. L’expérience avec Diaz aura été difficile, ce qui lui a fait perdre des points dans notre évaluation. Joueur le plus utilisé par Michel Therrien, Markov a jusqu’ici prouvé qu’il peut encore tenir son bout contre les meilleurs trios adverses, tout en maintenant une présence offensive menaçante.

Lars Eller : 78%
Un début de saison canon, combiné aux ennuis de Desharnais, a permis à Eller de consolider sa place dans la hiérarchie des joueurs de centre du Canadien. Bien que moins productif en deuxième portion du mois, il a joué avec l’intensité et l’agressivité que lui demande son entraîneur. Il s’est avéré être un joueur fiable dans toutes les facettes du jeu, et il est assurément devenu l’un des deux premiers centres de son équipe.

Brandon Prust : 76%
Avant de se blesser, Prust, un peu à la manière de Plekanec, était de toutes les batailles pour le CH. Malgré son étiquette de joueur de quatrième trio, sa fougue et sa détermination ont forcé Michel Therrien à lui accorder plus de temps de glace que prévu. On l’a utilisé dans toutes les phases du jeu, l’envoyant même durant 18 minutes et 12 secondes sur la patinoire contre Columbus. Une vilaine chute dans le match contre Nashville a cependant mis un terme à son mois de travail.

LES MOYENS-FORTS

Josh Gorges : 74%
Il a été fidèle à ce qu’il est depuis son arrivée à Montréal, c’est-à-dire fiable, mais discret. Il s’est à nouveau sacrifié en bloquant des tirs et en absorbant quantité de mises en échec pour parvenir à libérer son territoire. Il fut possiblement surutilisé en raison des blessures à la brigade défensive, mais son travail n’en a pas été affecté.

Alex Galchenyuk : 74%
Certains se sont emballés rapidement en raison de son début de saison spectaculaire, qui lui a permis de flirter avec la tête des pointeurs du circuit pendant quelques jours. Malgré une baisse de production marquée dans ses six derniers matchs, il n’en demeure pas moins que Galchenyuk a gravi un autre échelon dans son développement. Il  a obtenu plus de responsabilités grâce à ses bonnes performances, et il a bien fait défensivement malgré quelques erreurs de positionnement dans son territoire.

Michael Bournival : 74%
Quel revirement de situation dans son cas! Confiné à un rôle de réserviste lors du premier match du calendrier, il a forcé ses entraîneurs à le laisser dans la formation dès qu’il a enfilé l’uniforme. Il s’agit d’un scénario qui n’est pas sans rappeler celui de Brandon Gallagher la saison dernière. Grâce à son coup de patin, Bournival a réussi non seulement à bien accomplir son travail en échec-avant et en couverture défensive, mais il a en plus contribué à l’attaque régulièrement. On peut même lui donner le crédit pour avoir relancé Tomas Plekanec, qui se faisait discret jusqu’à ce qu’il croise le jeune attaquant sur sa route. Si ce n’était de ses deux ou trois premiers matchs, où il a été moins visible et peu utilisé, sa note aurait sans doute atteint les 80%.

Brian Gionta : 72%
Bien que vieillissant et en perte de vitesse, le capitaine a accompli un travail honnête pour son équipe. Il a encore été l’un des attaquants les plus utilisés match après match. Il joue peut-être plus en périphérie qu’à ses meilleures années, mais il réussit encore à créer des occasions de marquer pour ses compagnons de jeu et lui.

LES MOYENS-FAIBLES

Francis Bouillon : 70%
On ne peut reprocher quoi que ce soit au doyen du Canadien. Il s’est présenté à chaque match et il a accompli ce à quoi on doit s’attendre de sa part. Il a simplement été utilisé dans plus de situations qu’il ne le devrait, comme sur le jeu de puissance par exemple. Il a aussi joué tous les matchs, ce qui n’est pas souhaitable à ce stade de sa carrière. Il a pratiquement offert un rendement de 100% dans ses limites personnelles, ce qui n’est plus suffisant pour briller dans la LNH malheureusement.

Raphael Diaz : 70%
Un premier mois en dents de scie pour celui qui sera libre comme l’air à la fin de la campagne. Il a été tantôt très solide, et joué comme un défenseur de premier plan, tantôt mauvais, jouant comme une recrue. Son manque de constance est difficile à expliquer puisqu’il devrait, à ce stade-ci, s’être acclimaté à son environnement et au style de jeu nord-américain. Après sa domination en Europe pendant le lock-out, on s’attendait à ce qu’il poursuive sur sa lancée, ce qui n’est pas le cas jusqu’à présent. Il demeure toutefois un défenseur utile, qui peut être utilisé dans toutes les situations de jeu.

René Bourque : 68%
Un autre joueur énigmatique qui semble avoir une double personnalité. Il a parfois démontré des habiletés dignes des grands marqueurs, avec des tirs de grande qualité. À d’autres occasions, il nous a fait douter de ses talents, notamment en ratant des passes parfaites de ses coéquipiers. Il rappelle un certain Andrei K, à qui on adressait à peu près les mêmes commentaires. Il n’a pas profité adéquatement du temps de glace de qualité que lui a offert Michel Therrien.

Travis Moen : 64%
S’il obtient la note de passage en ce premier segment de la saison, il le doit à de bons moments durant les trois ou quatre premiers matchs. Il s’est impliqué physiquement, a foncé au filet et a patiné en échec-avant. Depuis, chassez le naturel et il revient au galop. Très discret malgré une promotion sur le troisième trio en raison des blessures.

LES SITUATIONS D’ÉCHEC

David Desharnais : 58%
Un joueur unidimensionnel comme lui n’a qu’une porte de sortie : Amasser des points. S’il ne le fait pas, on aura beau dire qu’il doit alimenter ses ailiers, foncer au filet, faire de l’échec-avant, il n’en demeure pas moins que les statistiques font foi de tout dans le sport professionnel. Et David a échoué lamentablement dans ce département. Malgré un temps de glace moyen de près de quinze minutes par match, et une présence régulière sur l’attaque à cinq, il n’a tout simplement pas produit. Un jeune joueur à moindre coût aurait été rétrogradé depuis belle lurette dans ces circonstances.

Desharnais en situation d’échec
photo : twitter.com


Ryan White : 58%

Bien qu’il ait été plus utile à son équipe que Desharnais, White obtient la même note que son coéquipier, ce qui le place lui aussi en situation d’échec. Dans son cas, ce n’est pas dû à un manque d’effort ou d’engagement envers ses coéquipiers, bien au contraire. Il a donné ce qu’il avait à donner. Le talent n’est tout simplement pas équivalent au travail acharné qu’il effectue. Il a joué régulièrement à cause de toutes les blessures, mais au retour de certains, il perdra son poste, tout simplement.

LES NON-ÉVALUÉS

Max Pacioretty
Le meilleur attaquant du CH en principe, son absence a fait mal, autant à cause de ce qu’il apporte offensivement, qu’à cause des dommages collatéraux que sa blessure a engendrés. En effet, certains ailiers ont dû monter d’un trio pour pallier sa perte, ce qui a grandement affecté l’attaque montréalaise.

Daniel Brière

Le fait d’avoir été blessé et ainsi d’avoir disputé si peu de matchs fait en sorte qu’il ne recevra pas de note dans notre bulletin d’octobre. On peut affirmer que c’est une très bonne nouvelle pour lui. Il se dirigeait tout droit vers un échec de la façon dont il jouait en début de campagne. Était-il blessé? Il ne semblait avoir aucune explosion sur patins, et la créativité offensive que l’on attendait n’est jamais venue. À sa défense, son joueur de centre pour la majorité de ses matchs (Desharnais) a été invisible et n’a rien fait pour alimenter ses compagnons de trio.

George Parros
Pendant les deux périodes qu’il a disputées, il a fait exactement ce qu’on attend d’un joueur dans ce style. Il a fourni un échec-avant constant en terminant ses mises en échec, et il n’a pas mis son équipe dans le pétrin un seul instant. Malheureusement, on connaît la suite.

Peter Budaj
L’auxiliaire de Price a fait son boulot, et même s’il n’a disputé que deux rencontres, on peut lui attribuer une note officieuse de A, puisqu’on ne devrait pas le voir plus de deux à trois fois à chaque mois. Deux matchs, deux victoires, un seul but accordé, on ne peut rien exiger de plus d’un gardien auxiliaire.

Jarred Tinordi
Après un camp plus que satisfaisant, Tinordi n’a jamais pu se mettre en marche en début de saison. On l’a vu hésitant et timide, ce qui ne correspond pas du tout au style de jeu qu’il doit adopter pour connaître du succès dans la LNH. On l’a donc vu jouer à la chaise musicale avec son bon copain Nathan Beaulieu, avant qu’on le renvoie à Hamilton.

Nathan Beaulieu
À l’inverse de Tinordi, il a peu joué durant le camp et il a fait la navette entre Hamilton et Montréal plus souvent qu’à son tour par la suite. Il n’a disputé que très peu de matchs avec le grand club, et sans être spectaculaire, il a tout de même démontré qu’il possède un bon potentiel.

Michael Blunden
Utilisé dans cinq matchs, exclusivement sur le quatrième trio, il a apporté une certaine fougue, celle que l’on aimerait voir de la part de Moen par exemple. Cependant, on ne l’a pas remarqué suffisamment, et il n’a pas apporté assez de robustesse pour avoir une chance de rester avec le grand club une fois les blessés rétablis.

Patrick Holland
Après un camp d’entraînement où il fut presqu’invisible, on était loin de se douter qu’il allait obtenir une chance à Montréal si rapidement. Bien que peu utilisé, et exclusivement sur un quatrième trio, Holland a démontré qu’il pouvait tenir son bout à ce niveau, et qu’il pouvait aspirer à un poste d’employé de soutien à plus long terme. Sa compréhension du jeu et son positionnement font de lui un joueur fiable, ce que les entraîneurs recherchent pour évoluer sur le bottom 6.

Douglas Murray
Dans son seul match, on a pu confirmer ce qu’on soupçonnait de sa part. D’un côté, il est robuste et hargneux, et de l’autre, il est lent et vulnérable en zone neutre. Seul l’avenir pourra nous en dire davantage à son sujet.

C’est ce qui complète la remise des bulletins mensuelle du Canadien. Prochain rendez-vous dans quatorze matchs!

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