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L’avantage numérique du CH est transformé depuis le changement d’entraîneur

Après un début de saison où tout roulait comme sur des roulettes au niveau des unités spéciales du Canadien, on a senti l’attaque massive s’essouffler par la suite. Ce ralentissement a vraisemblablement coûté son emploi à Kirk Muller, tout comme à Claude Julien dans une certaine mesure.

On espérait donc que l’arrivée de Dominique Ducharme derrière le banc, tout comme celle d’Alex Burrows comme responsable de l’avantage numérique, puisse relancer ce dernier.

L’échantillon est encore mince, je vous l’accorde, mais jusqu’à présent, c’est très prometteur.

Depuis l’arrivée de Ducharme et celle de Burrows, le Tricolore a converti pas moins de 50% de ses opportunités avec l’avantage d’un homme. On parle ici de quatre buts en huit occasions, donc, et d’au moins un but dans trois des quatre joutes disputées depuis les changements derrière le banc.

Je veux attirer votre attention sur trois de ces quatre buts pour illustrer les changements qui ont été apportés. J’exclus le boulet le canon de Jeff Petry, car bien qu’on parle d’un tir époustouflant, il ne démontre pas vraiment les ajustements en question.

Premièrement, regardons le but de Brendan Gallagher lors du dernier match.

Tout se joue au niveau de la passe de Corey Perry, ici. Auparavant, on aurait assurément vu la rondelle se diriger jusqu’à la ligne bleue vers un Tomas Tatar statique, qui l’aurait probablement envoyée à Petry de l’autre côté pour un lancer-frappé de la ligne bleue. Or, Tatar s’avance dans l’enclave, et Hellebuyck finit par céder devant Gallagher.

En gros, les gars s’impliquent plus dans l’enclave.

Le deuxième filet sur lequel je souhaite attirer votre attention est encore une gracieuseté de Gallagher.

Ici, c’est Jesperi Kotkaniemi qui m’impressionne grandement. À défaut d’avoir confiance en son lancer, il commence réellement à faire parler sa vision de jeu. Sa passe vers Petry de l’autre côté de la patinoire témoigne de sa compréhension du besoin d’ouvrir le jeu, puisque trois des quatre joueurs des Sénateurs sont de son côté tandis que le défenseur du CH est carrément seul de l’autre côté.

Ce dernier poursuit ensuite le jeu de passe, et je me dois de souligner l’excellent travail de Corey Perry pour repérer Gallagher devant le filet. Quel ajout de qualité, celui-là!

Finalement, parlons du premier but à cinq contre quatre sous l’ère Ducharme.

Je spécifie Ducharme plutôt que Burrows ici, car tout se joue au niveau de l’entrée en zone adverse par le centre, caractéristique de la philosophie de l’entraîneur-chef par intérim. C’est encore KK qui se signale ici, alors qu’il fait très mal paraître deux joueurs des Jets avant de refiler le disque à Tatar, qui n’a qu’à compléter dans une cage béante. Une séquence tellement simple, mais si bien exécutée qu’elle donne un but presque facile au Tricolore.

Vraiment, on sent que l’avantage numérique du Canadien est plus créatif que jamais. Jesperi Kotkaniemi est un gros morceau de l’équation, lui qui est dominant depuis l’arrivée de Ducharme comme entraîneur-chef. Et maintenant qu’il pourrait jouer avec Tyler Toffoli et Josh Anderson, ça promet!

Toutefois, il faut comprendre que l’équipe ne pourra pas maintenir un taux d’efficacité de 50%. Il y aura des creux de vague, c’est sûr, mais c’est rafraîchissant de voir l’équipe tenter des choses plutôt que de se limiter à la bonne vieille passe vers la ligne bleue pour un tir de Petry ou de Shea Weber.

Bref, Dominique Ducharme et Alex Burrows peuvent assurément se féliciter à ce niveau.

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