Samuel Girard n’a que 21 ans et des poussières, mais il a déjà fait couler beaucoup d’encre dans le monde du hockey professionnel…
Celui que l’on aurait bien aimé repêcher à Montréal a été sélectionné par les Predators en 2016 (deuxième ronde). Il a par la suite fait partie de la transaction qui a envoyé Matt Duchene à Ottawa. Il n’avait joué que cinq petites rencontres avec les Predators avant d’être sacrifié…
Le 31 juillet dernier, Girard a apposé sa signature au bas d’un contrat de sept ans qui lui rapportera au total 35 millions $. On a pu lire/entendre dans les heures qui ont suivi cette annonce à quel point sa famille avait dû faire des sacrifices pour supporter Girard dans son parcours.
Hier, André Ruel, l’agent de Samuel Girard dans l’écurie de Pat Brisson, a livré une entrevue on ne peut plus transparente à la station KYK 95,7 FM (Saguenay Lac-St-Jean). Je n’ai pas besoin de vous rappeler que Girard est originaire de Roberval, right?
Ruel a confié que les négos entre l’Avalanche et le clan Girard ont débuté dans les jours précédant le repêchage amateur de cette année à Vancouver, alors que l’agent de Girard rencontrait Joe Sakic pour jaser de Samuel Poulin (aussi représenté par Ruel). Ça s’est poursuivi en juillet et vous connaissez la suite.
Au départ, le clan Girard visait un contrat de 3 à 5 ans, mais plus ça discutait, plus un contrat de 6 ou 7 ans, qui amènerait Girard vers l’autonomie complète, avait du sens. Ça s’est closé rapidement et Samuel Girard laisse peut-être quelques millions $, mais il s’est acheté une belle sécurité. On ne sait jamais ce qui peut se passer avec une convention collective à renégocier…
Girard a assuré son avenir. Il est un garçon qui a de bonnes valeurs et qui s’amuse en jouant au hockey. #Parfait
Rappelons que le nouveau contrat de Girard n’entrera en vigueur que dans un an. En 2019-20, le défenseur québécois touchera un salaire de base de 700 000$.
André Ruel a indiqué qu’il fournissait à ses clients des fiscalistes et des experts en placements afin d’optimiser la valeur des gains de ses athlètes. La firme de Pat Brisson gère ça pour ses clients lorsque ceux-ci le désirent.
Ruel a confié que Theoren Fleury a perdu 50 millions $ gagnés avec le hockey, ce qui l’a amené au fond du baril (pensées suicidaires). 50 millions $, c’est environ tous ses gains faits en tant que joueur de hockey…
Il est important pour un athlète de bien gérer ses avoirs et de faire attention à son entourage. C’est facile de perdre les pédales!
À noter que les agents et les dirigeants scrutent leurs joueurs à la loupe désormais. Toutes leurs statistiques, autant traditionnelles qu’avancées, sont prises en considération lorsque vient le temps de négocier un contrat. Girard affrontait les meilleurs éléments adverses, il a été efficace (offensivement et défensivement) face aux meilleurs attaquants du circuit et il est le meilleur de la LNH pour sortir la rondelle de son territoire. Ça vaut de l’argent, ça!
L’Avalanche mise sur le fait que Samuel Girard a de bonnes chances de continuer sa progression au cours des prochaines années. Si ça se produit, Girard sera une véritable aubaine!
En terminant, André Ruel a confirmé qu’un joueur de la LNH est imposé par jour, selon l’état où il est. Un joueur de l’Avalanche, par exemple, qui passe 2 jours au Québec est imposé au Québec et au Canada durant ces 48 heures. Un joueur est imposé selon une échelle de 182 jours (saison régulière). Les séries ne sont pas utilisées dans ce calcul.
On sait que Marc Bergevin déteste voir les détails de ses négociations sortir publiquement. Je me demande comment il trouve ça voir un agent comme André Ruel en dire autant sur les ondes d’une radio du Saguenay…
Je vous invite vraiment à écouter l’entrevue d’André Ruel, disponible ICI.