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La curieuse situation de Maxim Lazarev | Paul Byron: l’équilibre entre l’ardeur et l’intelligence offensive

Il se nomme Maxim Lazarev. Son nom est ce qu’il y a de plus typiquement… vous savez quoi. Son style de jeu aussi.

Notre jeune énigme est le troisième choix au total du repêchage européen de 2013 de la ligue canadienne de hockey (LCH). Pas de doute qu’il a du talent.

Il fait aussi 5’10 et 159 livres. Et quand on ouvre son passeport, on voit immédiatement des bandes blanche, rouge et bleue. Sans oublier ce gros drapeau rouge qui monopolise les pensées des recruteurs. Celui qui, symboliquement, crie haut et fort « risque » et « à ne pas toucher ». Celui qui n’existe évidemment que dans leur tête.

Les probabilités ne vous aiment pas quand vous êtes Russe, chétif et petit. L’attaquant de 19 ans en est à sa troisième saison dans le circuit Courteau. Vous aurez deviné que, deux fois plutôt qu’une, il n’a pas été repêché par une équipe de la LNH. Il a toutefois reçu une invitation au camp de développement des Blackhawks de Chicago l’été dernier.

Après une modeste saison d’adaptation au hockey nord-américain, Lazarev a explosé avec une production de 119 points en 92 matchs, un rythme de 1,3 point par joute. Il a réalisé au passage quelques bijoux offensifs en se servant de ses mains rapides, sa vision du jeu marginale et ses capacités d’évasion. Tenez, les Screaming Eagles du Cap-Breton l’ont même employé au sein de leur désavantage numérique ici et là!

Une équipe songera-t-elle à lui faire signer un contrat? Voilà ce qu’on peut qualifier de situation avec du potentiel. Souvent, les meilleures prises sont effectuées en regardant où personne ne daigne s’aventurer. Puis, il n’y a pas beaucoup de jetons à sacrifier sur la table. Si Lazarev n’a pas ce qu’il faut pour se démerder chez les grands, l’organisation lui ayant fait confiance n’aura perdu qu’une infime somme de l’argent qu’elle investit dans ses joueurs. Et en cas de réussite, elle récolte toutes les fleurs et mise sur un bon rapport qualité-prix. C’est-à-dire qu’elle met la main sur un joueur utile sans avoir à consentir un choix au repêchage ou une quelconque valeur.

Paul Byron: une heureuse surprise

Ironiquement, les joueurs sont parfois victimes de leurs meilleurs atouts. Darryl Belfry, un entraineur d’habiletés réputé à travers la ligue qui compte Kane et Pacioretty parmi ses clients, focalise sur un aspect important dans le développement du talent: celui de balancer l’ardeur en poursuite de la rondelle et le comportement orienté vers l’offensive.

Sur la vidéo ci-dessus, on voit Belfry travailler étroitement avec un jeune hockeyeur. Sa force, qui est de récupérer les rondelles libres et chasser le disque, torpille ses instincts offensifs et sa capacité à fabriquer des jeux. Le pauvre adopte sans le vouloir une mentalité de plombier.

« Si ça continue, il sera condamné à devenir un chasseur sur un quatrième trio! » – Darryl Belfry

Le phénomène est également observable au plus haut niveau professionnel. Christian Thomas, par exemple, est conscient qu’il devra démontrer sa rapidité pour se tailler un poste dans la LNH. Il se trouve alors à pratiquer un style chaotique de poursuite de rondelle, et ce, sans faire preuve de sang-froid pour alimenter ses coéquipiers ou simplement faire la bonne lecture offensive. Combien de fois l’a-t-on vu décamper en zone neutre et lancer le disque je ne sais où en espérant qu’il aboutisse sur la lame d’un compagnon? Sa passe à l’intention de Byron n’est qu’une exception.

Puisqu’on parle de Paul Byron, c’est ce même aspect qui lui permet de réussir aux côtés de Plekanec et Fleischmann. Byron est un marchand de vitesse, mais il est en mesure de calmer le jeu, évaluer patiemment ses options et demeurer en contrôle. Michel Therrien a d’ailleurs bien fait de souligner durant son point de presse qu’il était calme en possession de la rondelle. Ti-Paul a réussi une mission délicate: celle de trouver le juste équilibre entre la soif d’agresser le porteur et le besoin d’utiliser ses méninges offensives.

La pression…

L’offensive…

Que disait-on précédemment? Que les meilleures prises étaient effectuées lorsqu’on regardait où personne ne daignait s’aventurer. Lorsque Byron a été soumis au ballotage, Marc Bergevin a profité d’une de ces fameuses situations avec du potentiel. À un prix modique, il a maintenant sous la main un attaquant polyvalent et un des meilleurs employés du circuit à court d’un homme.

En rafale
– Réjean Tremblay et Mario Tremblay en ont long à se dire… encore aujourd’hui! LIEN

– La méritocratie de Mike Babcock force les joueurs des Leafs à être responsables. LIEN

– Le lanceur partant John Lackey signe avec les Cubs. LIEN

– Lars Eller est très confortable à l’aile! LIEN

Michel Therrien lui a d’ailleurs offert une pluie d’éloges!

– Le grand Didier Drogba est à Québec! LIEN

– Bournival n’apparait pas dans la formation des IceCaps, ce soir.

https://twitter.com/IceCapsAHL/status/672923980500701185/photo/1

– Jan Hejda avait obtenu un essai avec les Blackhawks. Il en obtient maintenant un dans la ligue américane, à Lake Erie. LIEN

– Jon Cooper a paraphé une prolongation de contrat avec le Lightning. LIEN

– Ayoye! Martin Reway continue de dominer dans des ligues professionnelles de haut calibre!

Si la formule arithmétique dit vrai…

Cela dit je trouve moi-même ces formules de projection assez simplistes. Le développement est une science si obscure… 

– Voilà pourquoi Mitch Marner réchauffe les coeurs des partisans des Leafs: LIEN

– David Price sera probablement hué lors de son prochain match à Toronto…

– De sages mots qui mettent en évidence l’importance du coup de patin au détriment de la robustesse.

– Sidney Crosby continue d’en arracher! LIEN

– Je suis en désaccord. Le hockey n’a jamais été aussi spectaculaire. La cadence de jeu est endiablée et les joueurs robustes, mais peu talentueux n’ont plus leur place. Tant mieux!

– J’ai visionné le dernier match des IceCaps et je peux vous dire que Jarred Tinordi était très, très solide! Guillaume Lefrançois abonde en ce sens: LIEN

– Les Leafs ont rappelé le Québécois Antoine Bibeau.

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