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Julien BriseBois : Favori pour le poste de DG?

Un intervenant m’a demandé mon avis l’autre jour au sujet du prochain DG du Canadien.

Je vous le donne aujourd’hui dans une forme plus complète et j’ai aussi de petites infos privilégiées à partager avec vous…

Premièrement, ça demeure une excellente question que celle du DG, car nos sources sur le site sont quasi muettes sur le sujet.

Personne (parmi nous, du moins) ne sait à l’heure actuelle qui sera le DG. Nous n’avons pas encore de scoops là-dessus.

La raison est simple, Molson et Savard ne le savent probablement pas encore eux-mêmes qui sera le prochain DG.

J’ai comme l’impression qu’ils communiquent avec plusieurs candidats et qu’ils sont très ouverts à une multitude de scénarios. Ils ont encore pas mal de temps pour se décider. Les Nordiques ne sont pas encore dans le décor et ils ont presque l’embarras du choix au moment où l’on se parle.

Y a-t-il un nom au sommet de votre liste, M. Molson?
Photo : La Presse

Mais l’absence de noms qui circulent sérieusement, des noms appuyés par des sources crédibles, me fait dire qu’on n’aura pas un modèle classique du DG à la Lou Lamoriello à Montréal. 

Et, j’ai comme le feeling que Roy est dans le décor en ce qui concerne la situation du futur DG…

Comme le dit DLC, on va alors devoir penser « en dehors de la boîte » ici et avancer un scénario original, probablement à trois personnes.

André Savard : Le vieux sage

Tout d’abord, je pense qu’André Savard – qui s’est injustement fait pousser vers la sortie à Montréal par l’administration Gainey – pourrait être fortement considéré.

C’est un gars qui a l’oeil pour le talent. Assistant au DG « volet hockey »? Chef recruteur professionnel? Remplaçant de Timmins si jamais celui-ci devait partir ou se voir réaménager ses responsabilités? Savard serait un peu comme le vieux sage du groupe avec l’autre Savard, Serge celui-là, s’il désire conserver son rôle de consultant spécial après sa présente mission. 

Julien BriseBois : le rationnel

Ensuite, si on lui offre un rôle et un salaire supérieurs et qu’on le confirme officiellement comme LE directeur-général du Canadien de Montréal, je pense que Julien BriseBois quitterait Tampa Bay pour revenir à Montréal en courant, tel l’enfant prodigue.

Selon moi, il doit être considéré comme le favori pour ce titre.

D’abord, je suis convaincu qu’il est TRÈS intéressé.

Julien Brisebois, un gars branché!

Lorsque je lui ai écrit directement à son adresse du Lightning la semaine dernière, pour lui poser quelques questions épineuses et juteuses de mon crû au sujet du poste de DG à Montréal, BriseBois a répondu très brièvement : « désolé ».

Puis, suite à ma réponse suivant son « désolé », je lui ai dit que je comprenais et que je lui souhaitais « bonne chance » pour l’obtention du poste de DG à Montréal, BriseBois m’a répondu à nouveau pour me dire « merci et bon week-end».

M’aurait-il dit « merci », s’il n’était pas intéressé?

Euh, pense pas.

Bon, ça ne dit pas grand-chose ce petit « merci », vous dites-vous. Vous n’avez pas tort.

Mais, 1) BriseBois a quand même répondu deux fois personnellement à un « simple blogueur » et 2) le fait qu’il n’ait pas voulu répondre à mes questions pointues en me disant qu’il était « désolé » et qu’il m’ait ensuite dit « merci » pour mes bons mots, semble indiquer qu’il a soit déjà été rejoint par le Canadien ou qu’il sait déjà qu’il sera très sérieusement considéré par Molson.

D’accord BriseBois ne m’a pas dit grand-chose, mais n’est-ce pas justement cela qui démontre tout le sérieux de sa candidature dans ce dossier qui doit rester « confidentiel », selon les mots de Geoff Molson?

Et comment ne pas souligner ce point positif et cette démarcation nette avec Pierre Gauthier! Julien BriseBois a daigné répondre à un « vulgaire » blogueur qui lui écrit à partir de son adresse courriel personnelle. Imaginez ça!

Vous étiez ouvert à un changement dans la façon de communiquer avec la population M. Molson?

Eh bien, BriseBois a marqué plusieurs points avec moi là-dessus!  

On connaît déjà BriseBois comme spécialiste du plafond et de la convention. On peut imaginer qu’il serait aussi celui qui irait dans les meetings de la NHL et qui serait au téléphone et sur le courriel avec ses homologues. Il serait aussi le porte-parole officiel de l’équipe, celui chargé d’expliquer (plus souvent que Gauthier-Gainey) la direction et les décisions hockey à la population.

Mais, le cas échéant, on voudra aussi de BriseBois qu’il laisse beaucoup de place à des gars comme  André Savard et Patrick Roy pour les décisions et la direction « hockey » du club. Le cas échéant, ce seront eux les deux gros « cerveaux hockey » de l’équipe.

Mais, il ne faudrait pas non plus sous-estimer l’opinion hockey de BriseBois. Celui-ci gravite dans l’univers LNH depuis maintenant plusieurs années et a eu la chance de côtoyer des gens d’expérience avec beaucoup de notoriété et partageant des philosophies différentes, ne serait-ce qu’avec Gainey et Yzerman.

Et son club de la AHL, Norfolk, ne vient-il pas d’enregistrer 23 victoires consécutives, un record? Il doit faire quelque chose de bon. Déjà qu’il avait gagné la Coupe Calder avec Hamilton il n’y a pas si longtemps…

Puis, bien sûr, BriseBois – avocat, plus du genre tête froide et reposée – apporterait une bonne dose de rationalité « comptable » à la réflexion et aux discussions hockey, sans oublier qu’il est jeune et pourrait exercer son métier très longtemps à Montréal moyennant un certain succès. Cela assurerait une belle stabilité dans l’organisation.

L’officieux Patrick

Patrick Roy pourrait-il s’entendre avec Julien Brisebois?

Enfin, on rajouterait bien sûr officieusement Roy dans cette espèce de gestion hockey à trois têtes.

En fait, je le verrais occuper une fonction qui n’est pas si différente de celle qu’avait Jacques Martin. Officieusement, Jacques Martin était un genre d’assistant DG.

La non signature de Jagr, entres autres, c’était lui.

Jacques Martin en menait assez large et on peut facilement imaginer que Patrick Roy en mènera probablement encore plus large au plan des décisions hockey.

Roy sera dans l’action. Il représentera les trippes, l’émotion et le désir de gagner à tout prix. Celui-ci aura une opinion qui pèsera lourd quand viendra le temps d’établir les besoins de son club. Tête forte, il se montrera très exigeant envers son directeur général qui devra l’aider à mettre en place une équipe à son goût, à son image.

Est-ce une bonne chose? Est-ce qu’une telle relation où le coach pèse peut-être plus lourd que le DG dans l’organisation peut durer longtemps?

Je pense que ça peut marcher si on détermine clairement les rôles au départ et si on mise sur les bonnes personnes.

Il ne fait nul doute dans mon esprit que Roy ne veut rien savoir de la paperasse administrative ainsi que des téléphones et courriels à n’en plus finir qu’entraîne le poste de DG. Mais, il voudra encore être un décideur hockey.

Il aime ça décider, Patrick.

C’est cet aspect du travail de DG qui l’intéresse à Québec chez les Remparts et c’est cet aspect qu’il voudra « officieusement » conserver en partie à Montréal.

Mais, si son opinion sera importante, il devra cependant la faire valider par au moins deux autres personnes, dont une qui devra être capable de défendre publiquement toutes les grosses décisions hockey du club.

Roy devra vite comprendre que ça ne pourra plus être un one man show.

Pour que ça marche vraiment avec Roy, ça va cependant lui prendre un environnement où les gens sont passionnés, ouverts d’esprit et prêts à mettre parfois (souvent?) leur égo de côté.

Enfin, on le sait, Roy a des gros défauts. Ça lui prendra donc autour de lui des gens qui ont des qualités complémentaires.

Il me semble que Julien BriseBois répond parfaitement à ce profil.

Mais s’il possède des qualités complémentaires évidentes, possède-t-il une personnalité compatible? 

Hmmm…

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