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Jets: un statu quo qui inquiète

Depuis 2015, le Hockey News le criait sous tous les toits: les Jets allaient remporter la coupe Stanley en 2019. 

Bien entendu, y aller d’une telle prédiction tenait son lot de risques, mais l’équipe du magazine avait de bons arguments pour faire valoir son point. 

Josh Morrissey, Connor Hellebuyck, Nikolaj Ehlers, Tyler Myers, Blake Wheeler, Jacob Trouba, Mark Scheifele et Dustin Byfuglien allaient être à leur apogée. 

Et ce que le Hockey News ne savait pas, c’est que l’équipe manitobaine allait se retrouver avec le deuxième choix du repêchage de 2016, Patrik Laine, qui rejoindrait ce noyau dominant.

Mais voilà, nous sommes désormais en 2019, et les Jets se sont avoués vaincus au premier tour. La défaite est d’autant plus lourde, puisque la fenêtre d’opportunité de l’équipe semble se rétrécir, plus l’été file. 

En défensive, on a perdu Jacob Trouba, Tyler Myers et Ben Chiarot. Ces deux derniers ne sont pas des vedettes, mais tout de même, ils assuraient une certaine stabilité en défensive.  

Pour pallier à ces pertes, Kevin Chevaldayoff n’a ajouté qu’un arrière, Neal Pionk, un joueur mystérieux dont le potentiel est incertain. Celui-ci n’a toujours pas de contrat, tout comme Patrik Laine, Kyle Connor et Andrew Copp.

L’équipe jouit présentement de moins de 23 millions pour s’entendre avec tout ce beau monde. Ça ne sera pas facile. 

D’autant plus que présentement, les négociations avec Patrik Laine semblent tourner au vinaigre…

Cette année, ils devront donc espérer voir leurs jeunes prendre la relève. 

Sami Niku, qui a été nommé défenseur de l’année en 2017-2018 dans la ligue américaine, devra occuper un rôle important chez les grands. Idem pour Jack Roslovic, qui pourrait vraisemblablement chausser les souliers laissés à la porte de sortie par Kevin Hayes. 

Le mal d’un pays

Alors, tout ça, c’est la faute de Kevin Chevaldayoff? 

Ce serait une allégation gratuite, étant donné qu’il a été l’architecte d’excellents choix au repêchage et de quelques bonnes transactions.

Par contre, il est aussi celui qui a embauché Dmitry Kulikov en plus de surpayer Bryan Little et Mathieu Perreault afin de les conserver. 

Le problème, c’est qu’attirer des agents libres à Winnipeg, ou les retenir, est particulièrement difficile. Il y fait froid, la vie y est plus calme qu’ailleurs…

Et les impôts n’y sont pas cléments. D’où la nécessité de surpayer les agents libres afin d’en attirer. 

Le scénario est semblable ailleurs au Canada. Prenez pour exemple les Canucks de Vancouver, qui ont octroyé un énorme contrat à Tyler Myers, de cinq ans et trente millions pour le convaincre de rejoindre l’équipe. 

(Crédit: Capfriendly)

Myers aurait empoché 700 000 dollars de plus en signant ailleurs, notamment avec les Stars de Dallas, équipe évoluant dans son état de naissance.

Myers n’est pas le seul joueur qui a été surpayé par les Canucks… pensez à Antoine Roussel ou Jay Beagle. 

C’est connu, les impôts n’aident pas les équipes canadiennes.

La LNH pourrait-elle remédier à ce problème en instaurant un système de plafond salarial basé sur le revenu des joueurs après impôts? 

Disons que ce serait difficile à calculer d’un point de vue fiscal…

Et que ce ne serait pas à l’avantage de la LNH. Observez bien le tableau ci-haut: les équipes qui y figurent au sommet vendent beaucoup plus facilement de billets que ceux qui le closent. 

Laisser la chance à des marchés comme l’Arizona, la Floride et la Caroline d’attirer des vedettes et vendre plus de billets ne déplaît certainement pas à M. Bettman… 

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