Jean-Pierre Dumont est passé près de jouer ses meilleures années à Montréal

Nous sommes à l’été 2006. L’agent de Jean-Pierre Dumont contacte le Canadien de Montréal pour lui offrir les services de son client. Dumont, originaire de Montréal, vient de connaître une saison de 40 points en 54 matchs avec les Sabres et il est à la recherche d’une entente à long terme (autonomie complète). Il vient aussi de récolter 14 points en 18 matchs éliminatoires.

Mais…

Bob Gainey, DG du CH à l’époque, a indiqué au clan Dumont qu’il avait fait signer un contrat à Sergei Samsonov et qu’il n’avait donc plus d’argent pour un nouvel attaquant de talent.

Gainey avait conclu cette entente de deux ans à Samsonov le 12 juillet. Celui-ci n’aura disputé qu’une seule saison à Montréal.

À l’époque, Gainey avait indiqué à l’agent de Dumont qu’il était 15 jours trop tard. Il y avait eu des discussions, mais ça ne pouvait tout simplement pas fonctionner. Le CH lui avait dit d’attendre au camp, voir s’il allait pouvoir créer de l’espace en complétant un échange… mais Dumont avait décidé de ne pas prendre ce risque. On peut le comprendre.

Toutes ces informations ont été dévoilées dans le podcast Le Quartier-Général ce weekend.

Comment le CH a-t-il pu être 15 jours trop tard? Il faut comprendre que Dumont n’est pas devenu joueur autonome sans restriction en même temps que tout le monde (1er juillet). Il est passé en arbitrage et lorsque le verdict de l’arbitre a été rendu, les Sabres ont décidé de le laisser partir plutôt que de lui octroyer les termes du contrat exigés par l’arbitre.

Ce sont finalement les Predators qui lui ont fait signer un contrat de deux ans au mois d’août… puis un autre de quatre ans deux ans plus tard.

Dumont a récolté 66 et 72 points lors de ses deux premières saisons à Nashville. Samsonov en a obtenu 26 à Montréal, lui…

En 2006-07, le CH ne s’est pas qualifié pour les séries, malgré 42 victoires. Est-ce qu’avoir Jean-Pierre Dumont à la place de Sergei Samsonov aurait pu changer quelque chose à Montréal? Je pense que oui.

Jean-Pierre Dumont aurait bien aimé quant à lui pouvoir porter les couleurs du Tricolore dans son prime. Ce ne sera finalement jamais arrivé.

Il aura tout de même jouer le meilleur hockey de sa carrière ces années-là à Nashville.