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Fin de régime?

Pas facile de gagner la coupe Stanley de nos jours.

Trente équipes. Plafond salarial. Joueurs PME. Contrats bétonnés. Entraîneurs interchangeables.

Les directions ont une infime marge de manœuvre. La moindre erreur lors d’un échange, ou encore au repêchage, peut faire reculer une formation de plusieurs années.

Pensons aux Canadiens de juin 2006 qui avaient Claude Giroux dans leur cours, encore disponible au 20e rang, et qui ont plutôt repêché David Fisher qui n’atteindra JAMAIS la LNH. 

Giroux vient d’éclipser Crosby ET Malkin dans la série face aux Penguins. Il domine outrageusement la colonne des marqueurs en séries après une ronde.

Avec un Giroux dans la formation, on ne fait pas l’acquisition de Gomez et plutôt que de reculer de 5 ans, on avance de 5 ans.

Giroux est un joueur concession qui était disponible au 20e rang, genre d’affaire qui n’arrive pas très souvent.

Désolé de tourner une fois de plus le fer dans la plaie…

A-t-on fait le tour à Vancouver?

Prenons maintenant les Canucks. Ceux-ci ont généralement bien repêché lors des 10-15 dernières années. Ils ont aussi fait de très bons échanges.

Éventuellement, cela leur a permis d’être parmi les bonnes équipes de la LNH lors des 5 dernières années, sans oublier l’ère Bertuzzi-Naslund du début des années 2000.

Mais voilà, malgré tout cela et malgré une participation à la grande finale l’an passé, pas de Coupe Stanley.

Sent-ce la fin pour Alain Vigneault au pays des épaulards?

Maintenant, suite à cette sortie en première ronde face aux Kings, avec les Sedin et Luongo qui ne rajeunissent et qui encaissent des salaires passablement élevés, avec un entraîneur qui n’a pas su les relancer quand ça comptait le plus, leurs espoirs de mettre la main sur le précieux trophée semblent s’évanouir encore une fois.

L’échange de Hodgson pour Kassian leur a-t-il nui à ce point cette saison? Leur rapportera-t-il à long terme? Qui sait. Mais on doute que ce sera suffisant.

Des changements drastiques à San Jose?

Si on peut encore avoir de l’espoir à Vancouver, entre autres, en parvenant à échanger Luongo ou Schneider pour quelque chose d’intéressant à l’attaque et en pensant qu’un nouvel entraîneur pouvait rallumer la flamme, la situation semble peut-être plus désespérée à San Jose, malgré la présence de quelques jeunes vétérans de qualité comme Pavelski, Vlasic et Couture.

Après avoir été une force de l’Ouest depuis l’échange pour Joe Thornton et fait les frais de la finale de conférence lors des deux dernières années, les Sharks se sont qualifiés de peine et de misère pour les séries cette saison.

Ils viennent d’être dominés et éliminés facilement par des Blues plus jeunes, plus affamés et mieux dirigés. Ils n’on compté que 8 buts en 5 petits matchs, les Sharks.

Les Requins ne sont plus bien méchants et ce ne sont finalement pas Brent Burns et Martin Havlat qui leur ont donné l’étincelle qui leur manquait et que recherchait désespérant le DG Doug Wilson l’été dernier.

Ahhhh, cette fameuse étincelle…

Attendez-vous donc à voir de gros changements encore cet été à San Jose. On pourrait être tenté de rajeunir ou modifier la chimie du club en échangeant Thornton ou Marleau, tous deux agés de 32 ans.

Un choix de première et un solide joueur pourraient-ils les satisfaire en retour?

Enfin, l’entraîneur, Todd McLellan, pourrait lui aussi être assis sur un siège éjectable.

PROLONGATION

Nous avons reçu quelques commentaires nous implorant de ne pas parler de politique sur le site et nous croyons pertinent de clarifier, rectifier et expliquer certaines choses.

1) Vous avez parfaitement droit à vos opinions et votre liberté d’expression que nous considérerons toujours en haute estime. C’est d’ailleurs pourquoi je me donne ici la peine de vous répondre.

2) Or, « si c’est bon pour minou, c’est bon pour pitou »! J’ai donc aussi parfaitement droit à ma liberté d’expression et, comme vous, je n’ai aucunement à être neutre sur quelque sujet que ce soit. Cela s’explique comme suit.

Je ne suis pas un journaliste sportif professionnel contraint de parler de sports dans la section des sports d’un journal ou d’un site web qui appartient à une grosse compagnie aux intérêts multiples. Je suis un citoyen qui écrit des éditoriaux sur un site de sports alternatif indépendant où les internautes viennent pour, entre autres, lire « autre chose », des idées et des textes qu’ils ne retrouveront pas ailleurs. C’est un contexte, disons, assez différent de celui de François Gagnon.

3) Par ailleurs, à un niveau plus général, le sport et la politique font partie de la même société où nous sommes tous citoyens. Or, le sport est parfois un excellent prétexte qui nous permet de faire des liens et de réfléchir sur la chose politique et notre situation sociale. Le Canadien, Maurice Richard, Denis Savard, Saku Koivu, Daniel Brière, Louis Leblanc et Randy Cunneyworth, nous en ont d’ailleurs souvent donné l’occasion au fils des ans. Bettman et la violence nous en auront donné une autre la semaine dernière. Le sport est pour ainsi dire une nouvelle forme de religion, un nouveau rituel, qui rassemble les gens de tous horizons autour d’un même objet.

4) Je considère donc les sites sportifs comme des « perrons » d’église nouveau genre où la population se rassemble et où le sport peut, à l’occasion, devenir prétexte pour discuter d’autres choses qui sont dans l’air du temps et qui nous concernent tous.

5) Souvent associé à « un opium de peuple », je préfère alors faire le pari que le sport peut au contraire nous aider à sortir de notre zone de « confort et d’indifférence », de notre « formol politique », qui tue malheureusement trop souvent notre lien social en nous « atomisant » les uns des autres. Il n’y a donc, à mon avis, aucun « mal » en soi à lire un texte politico-sportif qui nous dérange et qui entraîne un débat sur un sujet social qui, qu’on le veuille ou non, nous concerne tous à un certain degré. Je trouve d’ailleurs que mon dernier texte, avec les 62 commentaires qu’il a suscités, est parvenu à faire sa part côté dialogue démocratique entre citoyens et nous devrions plutôt tous nous en féliciter.

6) Enfin, comme toujours, si pour une raison ou une autre, certains textes ne vous plaisent pas, vous dérangent trop, ou ne répondent pas à ce que VOUS vous attendez de trouver sur le site, vous pouvez tout simplement passer au texte suivant que vous pourrez lire gratuitement dans le confort de votre foyer. Comme sur le perron de l’église d’antan, vous n’êtes pas obligés de parler politique avec le gars qui parle politique. Ce n’est pas plus grave. On ne sera pas pires ennemis.

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