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Échanger Bourque et Brière à l’été?

À regarder aller René Bourque sur la patinoire ces temps-ci, on jurerait voir un marqueur de 35 buts.

Bourque n’a enregistré que 9 buts et 7 petites passes en 63 matchs cet hiver, au cours d’une saison qu’il qualifiait lui-même de « plus pénible » de sa carrière en janvier dernier.

En gros, l’attaquant de Lac La Biche a passé le plus clair de la saison à être complètement invisible sur le 3e trio aux côtés de Lars Eller, qui connaît lui aussi un soudain regain de vie par les temps qui courent.

Comment un joueur qui s’est contenté toute l’année de pousser la rondelle dans le fond de la zone adverse sans vraiment chercher à la récupérer par la suite se met-il à faire des montées, des jeux et des tirs menaçants rendu en séries?

Comment un joueur qui peut paraître si désintéressé en saison – au point de devoir passer sa part de matchs sur la galerie de presse peut – pour un deuxième printemps consécutif, se présenter comme un des meilleurs attaquants de son équipe?

Il y a de quoi rendre n’importe quel entraîneur fou.

Mais, il y a aussi de quoi faire réfléchir plusieurs directeurs généraux, à commencer par Marc Bergevin.

Bergevin, ça c’est le gars qui expliquait autour de la date limite des transactions qu’il n’était pas prêt à laisser partir son gros #17 pour des peanuts, parce que, disait-il, Bourque est le genre de gros gars qui peut te marquer des buts importants en séries.

Eh bien, jusqu’ici les calculs de Bergevin se sont avérés on ne peut plus justes! Bourque trône au sommet des buteurs du club avec quatre buts en six matchs. Il a été un des trois meilleurs attaquants de la formation presqu’à chaque partie.

Même si ça été un peu plus difficile hier (- 3, 0 tirs…), le jeu et la personnalité (gros besoin de motivation…) de René Bourque semblent davantage être taillés pour les séries.

Si on cumule ses statistiques de l’an dernier contre Ottawa, ça lui donne huit points, dont six buts, en 11 matchs de séries pour le compte du Canadien. Pas mal…

On ne sait pas si Bourque continuera son bon travail d’ici la fin des séries, mais déjà il faut commencer à penser à la suite des choses en ce qui le concerne.

La quasi-totalité des fans l’auraient échangé pour un choix tardif (pour rester poli) il y a à peine deux mois.

Que faire avec Bourque et Brière?
De mon côté, en me commémorant leurs exploits passés, je me disais que Bourque ainsi que Brière « pourraient aussi bien trouver un second souffle d’ici la fin de la campagne et en séries ».Autrement dit, rendu à la fin février, tant qu’à avoir des grenailles en retour, aussi bien les garder, des fois que…

Mais les mêmes questions reviendront encore cet été concernant ces deux « individus ».

Sachant qu’ils seront encore fort probablement décevants en saison mais qu’ils seront probablement encore utiles en séries, doit-on les garder ou les laisser partir à la moindre offre « potable »?

Il restera encore deux saisons à hauteur de 3,3 M$ pour Monsieur Bourque.

Une autre saison à 4 M$ pour Monsieur Brière.

Quand on pense que Brière ne pourra espérer mieux qu’un poste de centre de 4e trio avec quelques présences sur l’avantage numérique et que Bourque peine depuis son arrivée à Montréal à maintenir un niveau d’implication suffisant pour évoluer au sein du troisième trio lorsqu’il est en santé, c’est un pensez-y bien.

Ça fait cher la livre pour des joueurs occupant des postes plutôt marginaux, mettons.

À l’interne, on aimerait probablement savoir dès l’automne si des jeunes comme Andrighetto et De La Rose ne seraient pas déjà en mesure d’occuper des rôles semblables pour une fraction du prix. Le CH pourrait ainsi réaliser une économie de près de 6 M$. Du gros cash à réinvestir ailleurs…

Bien sûr, si Bourque et Brière sont encore des Canadiens aujourd’hui, c’est parce que Bergevin n’a reçu aucune offre jugée « potable » l’hiver dernier. Et même s’ils connaissaient de bonnes séries jusqu’à la fin du parcours du CH, il ne faudra  pas s’attendre à ce qu’on fasse la file durant l’été pour obtenir leurs services.

Pas plus qu’il ne faudrait s’attendre à ce que  Bergevin décroche pas la lune en les échangeant.

Par exemple, Bourque et Brière n’auront pas autant de valeur que les plus jeunes Bolland et Frolik, qui ont respectivement permis aux Hawks d’obtenir un choix de 2e ainsi que deux choix de 4e ronde des Leafs, puis des choix de 3e et 5e ronde des Jets.

On parle de cinq « pas pires » choix pour deux joueurs dont on devait financièrement se départir.

Mais avec un plancher salarial qui sera autour de 52 millions de dollars et environ 7-8 équipes qui devront être « créatives » pour  l’atteindre et d’autres équipes qui pourraient manifester un certain intérêt à cause de leur expérience et leurs exploits du printemps, il y a de l’espoir pour ceux qui souhaitent les départs de « B and B ».

Au pif, on pourrait estimer que les chances de voir au moins un des deux quitter seront « meilleures » que l’hiver dernier.

Reste à voir si le pif de Bergevin saura encore lui donner raison.

Où tracera-t-il la ligne pour décider si ce qu’on lui propose est potable ou non?

Vous, vous la traceriez où?

Et pour ceux et celles qui trouveraient ce texte un peu prématuré à cause du beau parcours du CH en séries, dites-vous que le repêchage amateur, où se discute ce genre de transactions, c’est le mois prochain.

D’ici là, les plans de Bergevin devront être prêts, peu importe le nombre de rondes que fera son équipe ce printemps…

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