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Des Québécois ou des victoires? | Pourquoi avoir signé Semin? | En rafale

“Louis! Louis! Louis!”, scandaient, en 2009, des centaines de personnes qui pour la plupart n’avaient vu leur nouveau dieu qu’en photo… Et encore là!

Le frêle joueur de centre était pourtant considéré comme le nouveau sauveur francophone avant même que Trevor Timmins n’ait prononcé son nom. Pendant que des joueurs sélectionnés après lui, tels que Chris Kreider, Marcus Johansson, Ryan O’Reilly et Simon Després, connaissent du succès dans la LNH, Leblanc s’est fait montrer la porte par trois organisations et évolue maintenant à Bratislava.

« Vincent ! Vincent ! Vincent ! », scandaient des milliers de personnes qui pour la plupart ignoraient qu’elles encourageaient le CH à effectuer ce qui aurait probablement été le pire échange de tous les temps, tous sports confondus. Échange que seule la zizanie qui régnait au sein de l’administration du Lightning empêcha Bob Gainey d’effectuer. (Gainey qui, encore une fois, cédait à la pression populaire, constante si parfois plus silencieuse, d’aller chercher une vedette d’ici, un digne représentant de la populace locale, qui s’élèverait en son nom contre l’oppression subie aux mains des méchants anglophones en tenant tête à Clarence Campb… oh, pardon. Ça, c’était il y a 60 ans… aujourd’hui, un francophone est à la tête du pays….)

Comme si son déclin des années suivantes ne suffisait pas à convaincre les gens que « francophone » n’équivaut pas toujours « bonne idée », ces derniers réclamaient à nouveau sa venue à Montréal lorsqu’il a été racheté par le Lightning. Marc Bergevin, en poste depuis un an, a tenté de remplir la promesse de « franciser » le CH qu’il était obligé de faire avait faite aux partisans lors de son embauche et signé le diminué grand numéro 4. Et lorsque le CH fut à nouveau été sauvé malgré lui d’une gaffe monumentale, son D.G. s’est rabattu sur Daniel Brière en lui offrant un contrat de deux ans et 8 millions. Brière ne cadrait pas du tout dans l’organigramme du Tricolore et avait énormément ralenti, mais les gens étaient contents.

On pourrait aussi parler du repêchage de 2007, alors que plusieurs, dont un expert analyste entertainer bien connu, ont critiqué la décision du CH d’avoir levé le nez sur Angelo Esposito et Keven Veilleux au profit d’Américains que personne ne connaissait mais qui allaient devenir le capitaine du CH et le défenseur numéro un du CH des Rangers.

Gui ! Gui ! Gui ! Guillaume Latendresse et José Theodore ont semblé crouler sous les attentes des partisans après avoir connu différents degrés de succès.

Ce qui amène à se poser la question suivante : pourquoi ce désir aveugle de voir à tout prix des francophones, ou des joueurs de toute autre origine ou langue maternelle, représenter leur peuple dans un sport aussi multiculturel et ayant aussi peu à voir avec la politique ?

Tout d’abord, le nombre de joueurs québécois disponibles pour le CH a diminué pour trois raisons :

– Grâce au génie de Frank Selke, qui a créé, dans les années 50, un réseau élaboré de clubs-écoles, allant même jusqu’à acheter des ligues entières pour s’assurer les services d’un certain joueur, le Canadien a eu pendant plusieurs années mainmise sur la grande majorité du talent québécois. Conn Smythe, des Maple Leafs (son ancien patron), avait érigé un système semblable en Ontario. Cela dura jusqu’au moment où, en 1963, la LNH décida d’implanter un repêchage amateur puis, en 1969, d’abolir la règle donnant au CH la priorité sur les deux premiers Québécois repêchés lors d’un encan (dont seul Michel Plasse peut être considéré comme un résultat concret).

– L’élargissement des rangs. Un plus grand nombre d’équipes limitera forcément les choix pour le CH.

– La mondialisation du hockey. Les effets de la chute du Rideau de Fer en 1991 se sont fait sentir dès le repêchage de 1992, qui allait voir pas moins de 41 Russes et 20 Tchécoslovaques être choisis, dont 11 en première ronde seulement, alors que jusqu’à ce moment, Alex Kovalev était le seul joueur originaire de l’Europe de l’Est à avoir constitué un choix de première ronde (1991, 15e). Plus de joueurs européens signifie moins de joueurs d’ailleurs.
Cependant, ceci ne suffit pas à expliquer la baisse drastique du nombre de représentants de la Belle Province dans la LNH. Comme on peut le voir ci-dessous, la proportion de joueurs LNH québécois versus les autres origines a diminué d’un énorme 74.62% entre la dernière conquête de la Coupe du CH et cette saison alors que celles de l’Alberta et de l’Ontario n’ont connu qu’une légère baisse.

De plus, disons-le, les joueurs québécois sont nettement moins bien développés et encadrés que ceux des autres provinces. Le tableau ci-dessous montre, en pourcentage, la proportion de joueurs repêchés issus de la LHJMQ, OHL, WHL, États-Unis (USNTDP, High Schools, USHL, NCAA, etc.) et ligues russe et européennes :

On remarque une nette différence entre le nombre de joueurs venant de la LHJMQ comparativement à la OHL et la WHL. Et ici, on ne parle que des joueurs issus de ces ligues et non de joueurs nés au Québec.

 

De 87.4% entre 1990 et 1994, la proportion des joueurs LHJMQ nés au Québec et repêchés par la LNH comparativement aux importés d’autres pays ou provinces a chuté à 56.8% lors de la période englobant 2005 à 2010. Il n’y a guère eu amélioration depuis 2010 : l’encan de 2014 a vu 9 Québécois repêchés sur 16 joueurs du circuit Courteau (56.25%) (on omet 2015, qui fut, comme 2013, une année exceptionnelle pour la LHJMQ).

Bref, les dirigeants du CH ne sont pas à blâmer pour la rareté des Québécois dans la LNH, au contraire. Des 37 (3.8%) joueurs d’ici ayant disputé au moins un match dans la LNH la saison dernière, le CH en comptait trois dans ses rangs : Desharnais, Mitchell et Parenteau. Les deux premiers sont toujours là alors que le troisième n’était tout simplement pas assez bon pour évoluer au sein d’une équipe qui, rappelons-le, vient de connaître l’un des meilleurs débuts de saison de son histoire malgré la présence de seulement deux Québécois…

Rappelons aussi que depuis 1993, l’édition du CH ayant utilisé le plus de joueurs Québécois (22), soit celle de 2000-01, fut également la pire, avec 70 points.

Oui, tant qu’à perdre, pourquoi ne pas le faire en français ? Mais malheureusement, quand vient le temps de gagner, les joueurs québécois constituent un facteur de moins en moins important. Et jusqu’à preuve du contraire, l’objectif premier au hockey, c’est la victoire.

Pas mal sûr que si Trevor Timmins pouvait revenir dans le temps, il ferait fi de l’opinion populaire.

Question, pour conclure: Un but, ça se marque en français, en anglais ou en russe ?

Statistiques compilées à partir de www.nhl.com , www.quanthockey.com et www.hockeydb.com

Semin : Quelle est la vraie raison de sa signature ?
On apprenait cet après-midi qu’Alex Semin sera laissé de côté pour un deuxième match consécutif ce soir, contre les Flames :

Il est évident que Michel Therrien désire faire jouer Paul Byron contre le club qui l’a soumis au ballotage il y a quelques semaines. Cependant, rayer à nouveau Semin de la formation est une décision pour le moins douteuse :
habituellement, lorsqu’un entraîneur scratch un vétéran, du talent de Semin de surcoît, c’est dans le but de le fouetter en espérant qu’il revienne en force et motivé lors du match suivant et non pour le laisser ronger son frein pendant 2-3 parties.

Je discutais avec DLC et nous nous nous demandions si Therrien et Bergevin ne se sont pas dit, au moment de le signer, que 1.1 million pour un bouc-émissaire facile, ça vaut la peine. Ils ont ainsi à leur disposition un scapegoat parfait : un joueur à la réputation telle que peu de gens s’indigneront du traitement qu’on lui réserve mais avec un niveau de talent assez élevé pour que ces derniers s’attendent à une bonne production de sa part et n’aient aucun problème à le blâmer pour les insuccès de l’équipe lors de périodes creuses.

Semin semble être un peu le spaghetti de Michel Therrien lorsqu’il a besoin de rassasier les partisans mécontents : facile et ça passe bien.

En rafale

– Y aurait-il, par hasard, un manque de communication entre Bergevin et Therrien ? #hmmm

– Bonne observation de Guillaume Lefrançois :

– Ryan Johansen n’est pas en forme et Torts l’a à l’œil :

– Jaromir Jagr ne sera pas de la formation des Panthers ce soir :

Jagr a beau être un phénomène de la nature, il n’en demeure pas moins qu’il a 43 ans et on doit s’attendre à ce qu’il rate quelques matchs à chaque saison. Surtout qu’il est blessé au bas du corps présentement..

– Jonathan Bernier et sa conjointe se sont déguisés en vieillard et sa vieille au party d’Halloween de Dion Phaneuf et Elisha Cuthbert : LIEN

Aussi bien en rire, parce que Bernier va se sentir vieux plus souvent qu’à son tour cette saison… #DéfensePoreuse #LotteryTeam

– Le Mike Sillinger des temps modernes, Mark Arcobello, n’a pas été réclamé au ballotage… :

– … et a donc été envoyé aux Marlies :

https://twitter.com/generalfanager/status/660205063508480000

– Voilà une bonne façon de passer le temps pour Semin :

Être en charge de compter les poils faciaux de ses coéquipiers pour déterminer qui l’emporte à la fin du mois…

– Bruce Boudreau peut commencer à ranger ses effets personnels. Il vient de recevoir le baiser de la mort :

Prank inhumainement cruel des Stars à leurs partisans : LIEN

Personnellement, je préférerais ceci: LIEN

– Quel joueur magnifique, que ce Tarasenko :

– Jamie Benn n’est pas mal non plus !

– Selon une source bien au fait du dossier, DLC est très intéressé à se procurer ceci comme résidence secondaire. Il paierait comptant, ce qui aiderait grandement sa cause. Les pourparlers continuent : #e5

MISE À JOUR: En fait, une autre source m’indique que ce sont les souliers qui l’intéressent. #Diva – La piaule n’est qu’un throw-in. Je vous dit ça comme ça, à vous d’en faire ce que vous voulez.

– Les deux mentions d’aide de Brandon Prust contre le CH lui auront coûté cher… :

– Tout va pour le mieux en Floride :

C’est pas mêlant, il y aurait plus de gens dans les estrades si les Panthers déménageaient à Ste-Madeleine….

Grapes a de la relève ! #Priceless

https://twitter.com/Flaviojr9/status/660165327683198976

– … #abasourdi

https://twitter.com/LeafsNationBuzz/status/660201180237135872

– Cinq agents libres qui exercent déjà un impact sur leur nouvelle équipe : LIEN

– L’espoir des Leafs Jeremy Bracco explique sa décision de quitter l’école : LIEN

– Lourde perte pour la Twitterverse hockey :

Un site intéressant combinant humour et contenu informatif qui manquera a plusieurs.

– Aux grands maux, les grands moyens. Giroux et Voracek séparés :

Hockeyment vôtre,

Serge Côté

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