Teuvo Teravainen a explosé l’an dernier. L’ailier finlandais a enfin atteint le statut de catalyseur offensif qu’on lui prédisait dès son repêchage. Il est aujourd’hui le deuxième meilleur attaquant des Hurricanes de la Caroline.
Dire que les Blackhawks – qui cherchent aujourd’hui à s’améliorer en offensive – l’avaient dans leur cour avant de l’expédier à Raleigh en compagnie de Bryan Bickell, dont l’impact salarial nuisait à la liberté de Stan Bowman.
Avec recul, il s’agit d’une excellente transaction pour les Canes. On ne peut toutefois pas l’utiliser comme référence lorsqu’on analyse les échanges incluant des joueurs détenant une valeur négative. Les choses évoluent vite au hockey et les directeurs généraux apprennent de leur erreur : il ne faut plus s’attendre à ce qu’une équipe se départisse d’un espoir de cette qualité pour liquider un contrat.
C’est donc avec des attentes modestes que Montréal s’apprête à accueillir son nouvel attaquant, Joel Armia. Le droitier acquis des Jets est certainement un bon joueur, même si sa constance fait gravement défaut. Ses mains, son coup de patin et son agilité seront rapidement remarqués par les partisans du Canadien. Une fois la lune de miel terminée, une certaine frustration pourrait gagner certains admirateurs…
À ce jour, Armia n’a pu mettre à profit son énorme talent pour devenir le joueur dominant que les Sabres croyaient avoir sélectionné en 2011. Victime de problème de constance, le Finlandais laisse fréquemment ses patrons sur leur appétit…
Il faut dire qu’un peu plus de temps de jeu ne lui fera certainement pas de mal. À Winnipeg, Armia passait en moyenne 9 :52 par partie sur la patinoire. Il a amassé une moyenne de 1,69 points par tranche de soixante minutes, ce qui le placerait au deuxième rang chez les joueurs du Tricolore, tout juste derrière Brendan Gallagher. Selon Corsica, il serait le 78ième meilleur ailier droit de la LNH.
Behind the numbers: What do the Canadiens have in Joel Armia?https://t.co/0gC5jXCya6
— The Athletic (@TheAthleticMTL) July 8, 2018
Il serait donc tout à fait raisonnable de penser que ses meilleurs jours sont devant lui. Est-ce que sa progression sera assez fulgurante pour lui permettre de s’installer sur le top 6 du Canadien?
Probablement pas. Au bout de la ligne, Armia ne possède peut-être tout simplement pas la vision de jeu pour accumuler beaucoup de points dans la LNH.
On risque de le voir au sein d’un troisième trio, affecté à de grosses minutes en infériorité numérique.
Le hic, c’est que le Canadien possède déjà beaucoup de candidats intéressants pour pouvoir un poste au sein du troisième trio. L’arrivée de Joel Armia pourrait notamment nuire au développement de joueurs comme Charles Hudon ou Nikita Scherbak…
Les blessures d’Andrew Shaw et de Paul Byron accorderont la chance aux jeunes attaquants du CH de prouver qu’ils méritent leur place au sein de l’alignement. L’enjeu sera grand pour bien des joueurs au lancement du camp d’entrainement du Canadien…