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Dans la mire du CH : Artyom Minulin, un oublié de l’an dernier

Comment les 31 équipes de la LNH ont-elles pu passer en moyenne sept fois par-dessus le nom du défenseur des Broncos de Swift Current? En effet, le défenseur russe était éligible à l’encan de 2017, mais n’aura finalement jamais entendu son nom, à la grande surprise de plusieurs experts en recrutement puisqu’il était classé en milieu de peloton.

Cette année, c’est la bonne pour Minulin. Après avoir été un acteur plus qu’important dans la conquête du championnat de la WHL par son équipe, il aura continué son bon travail à la Coupe Memorial malgré la sortie expéditive de son équipe après 3 revers. Il fut le leader de la brigade défensive des Broncos, offrant un jeu complet avec au menu de l’appui offensif, du jeu solide dans sa zone et un grain d’aspect physique.

Qu’est-ce qui le rend unique?

Sans être nécessairement un futur candidat au trophée James Norris, Minulin deviendra un très bon arrière dans le circuit Bettman, que ce soit comme 4e défenseur ou sur une troisième paire. S’il n’est pas sélectionné encore cette année, ce qui serait surprenant, je dois l’avouer, il signera avec une équipe de la grande ligue assurément. Malgré sa nationalité, il joue comme un arrière nord-américain. Il s’est très bien adapté au jeu d’ici et de la WHL et me fait penser, à petite échelle évidemment, à Ivan Provorov des Flyers, pour son origine et sa manière de contrôler le tempo du match.

Il n’aura pas autant de responsabilités dans la LNH que cette année avec Swift Current, mais ses récentes prouesses démontrent ce qu’il est capable de faire sur une base quotidienne. Il a récolté en moyenne 42 points à ses trois dernières saisons dans le circuit junior de l’Ouest, soit à ses 17-18-19 ans. Rajoutez à cela un différentiel de +37 et +28 au cours de ses 2 dernières campagnes et vous comprendrez ce que peut apporter un défenseur de sa trempe. Malgré le fait qu’il a joué d’énormes minutes pour son équipe, il n’a jamais écopé de plus de 26 minutes de pénalité, ce qui prouve qu’il est également discipliné.

Pourquoi sera-t-il repêché aussi loin?

Tel que mentionné ci-haut, Minulin fut boudé l’an dernier par les organisations de la LNH. Rien n’empêche que ce dernier soit recruté cette année, à 19 ans. Par contre, il est plutôt rare de voir des joueurs plus âgés, éligibles l’année précédente, être sélectionné au premier tour. Les dirigeants préfèrent, avec raison, piger dans les jeunes joueurs de 17-18 ans et attendre aux tours suivants pour appeler les oubliés des années antérieures. Pour cette raison, Minulin est un choix logique de 3e ou 4e tour. Cependant, si une équipe veut se racheter de l’avoir laissé passer l’an dernier, elle pourrait utiliser un choix de second tour pour mettre la main dessus.

Pourquoi le Canadien devrait-il le repêcher?

Un arrière offrant mobilité, bonne première passe, bon jeu dans sa propre zone et coté physique, voici ce qu’aura dans son système le CH s’il opte pour le sujet de notre texte. De plus, Minulin sera éligible à l’AHL plus vite que la majorité des autres joueurs repêchés le même weekend, étant plus vieux d’un an, voire 18 mois face à d’autres candidats. Son développement est donc plus avancé et il pourrait rejoindre le Rocket dès l’an prochain, à ses 20 ans. Dans une LNH où les jeunes sont de plus en plus prêts rapidement et où le cap salarial encourage les clubs à monter les jeunes prématurément pour bénéficier de leurs contrats plus qu’abordables, la sélection d’un joueur plus âgé que la moyenne et qui possède déjà plusieurs atouts intéressants doit être envisagée par la bande à Timmins.

Le Canadien a déjà eu la main heureuse en repêchant un petit oublié de l’année précédente : Sven Andrighetto. Pourquoi ne pas recommencer l’exercice?

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