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Combien coûtera P.K. Subban?

On avait déjà écrit sur ce sujet au plus fort des négociations du défenseur vedette avec son employeur en janvier dernier. Notre conclusion : le Canadien aurait pu s’en tirer pour un salaire annuel de 5,5 M$ par saison eut-il choisi de s’entendre à long terme (disons, sur 5-6 ans) avec Subban à ce moment -à.

En réussissant à convaincre Subban de parapher une entente de 2 ans lui remportant en moyenne la « ridicule » somme de 2, 875 M$, Bergevin a pour ainsi dire réaliser un coup de maître.

De son côté, Subban a par la suite démontré à tout le monde de quel bois il se chauffe. Il a confondu tous les sceptiques. Il a démontré qu’il est de la trempe des grands, devenant au passage le premier défenseur du Tricolore à remporter le Norris depuis Chris Chelios.

Un calcul rapide nous permettait donc de conclure que Bergevin allait sauver, au bas mot, plus de 2,5 M$ annuellement sur deux ans en faisant signer cette entente à Subban. Cinq millions au total dans le bas de laine du CH.

Avec le plafond salarial qui allait descendre de quelque 6 millions de dollars à l’été et les salaires de Markov et Gionta qui arriveront à échéance l’an prochain, en plus du plafond qui devrait inévitablement remonter assez rapidement, c’était de loin l’OPTION optimale.

Mais là, avec son Norris en poche, on aura tous compris que Subban, avec son plus beau sourire accroché au visage,  attend Bergevin dans le détour dans un scénario – qui sans dire qu’il n’avait pas été pensé ou prévu à l’origine – doit faire rire jaune le boss du CH quand même un ti-peu.

Maintenant, ce n’est plus 5,5 M$ que coûtera Subban, c’est au bas mot 7 M$.

Ke-ching! Ke-ching!

Dans un marché comme Montréal, où il faut souvent octroyer 500 000$ à 1 M$ de plus que dans certains autres marchés pour s’assurer les services d’un athlète de haut niveau, c’est le minimum qu’il en coûtera au CH.

Et, qu’on se le dise, si Price empoche 6,5 M$ de dollars sans avoir montré la moindre trace concrète de progrès dans son jeu depuis quelques années, comment voulez-vous que le plus récent gagnant du trophée Norris – qui a fait un bon prodigieux dans son développement l’an passé et qui est le meilleur joueur de son équipe par 1 mille et demi – fasse moins d’argent que l’énigmatique gardien?

Disons que c’est à toutes fins pratiques impossible.

Subban peut se comparer aux meilleurs de sa profession
Depuis quelques années, les noms de Zdeno Chara, Shea Weber, Drew Doughty, Kris Letang, Ryan Suter, Duncan Keith et Erik Karlson sont ceux qui reviennent le plus souvent dans les discussions pour le titre de meilleur arrière de la LNH.

Tous ont leurs défenseurs dans les médias avec raison : ils ont tous connus de très forts moments dans les 4-5 dernières années.

Pour un, Shea Weber, qui n’a jamais gagné le Norris, à force d’être identifié dans le top 3 de la LNH, voire au sommet à notre avis lors des dernières années, est devenu le mieux payé du lot : 7, 857 M$ par année pendant 14 ans!

Son ancien coéquipier Suter, qui vient d’être pour une première fois considérer pour le Norris, empochera 7, 538 M$ annuellement pendant 13 ans!

Des défenseurs aussi « douteux » que Phaneuf, Bouwmeester et Mike Green font tous au-delà de 6 M$ de dollars. Les mettriez-vous dans la même catégorie que le « Subbanator »? Pas moi…

Et on ne parlera pas de Brian Campbell à 7, 143 M$…

Des comparables générationnels…
Si donc on s’entend pour dire que Subban est beaucoup plus important pour le Canadien que Carey Price et qu’en plus on établit que Doughty et Karlsson sont les comparables générationnels les plus pertinents, et que ceux-ci empochent respectivement 7 M$ et 6,5 M$.on oublie en partant toute offre inférieure à 6,5 M$.

Mais voilà qu’on peut même en rajouter une peu. Subban qui n’avait déjà pas grand chose à envier à Doughty, a mis le quelque peu rondelet défenseur des Kings dans sa petite poche cette saison. La condition physique de P.K. est de loin supérieure à celle de son ancien coéquipier au sein de l’équipe canadienne junior.

 

Mais Dougthy a connu des séries sensationnelles en 2012 et avaient alors fait taire ceux qui trouvaient que son contrat astronomique de 7 M$, signée à l’automne 2011, l’avait « satisfait » avant le temps. La vedette des Kings avait été un des principaux artisans de la conquête de la Coupe Stanley. Ça on ne peut lui enlever.

De son côté, Karlsson a connu une saison historique en 2011-2012 et a dominé offensivement comme peu l’ont fait depuis les beaux jours de Paul Coffey. Une saison de 78 points pour un défenseur évoluant pour un club ordinaire comme les Sénateurs avait de quoi attirer les projecteurs.

Mais la saison 2013 de Subban, même s’il s’agit d’une saison écourtée a-t-elle beaucoup à envier à la fameuse saison 2011-2012 de Karlsson? Surtout que contrairement à ce dernier, Subban a encore trouvé le moyen d’être le meilleur des siens en séries, ce qui n’avait pas du tout été le cas pour Karlsson en 2012.

Qui plus est, la robustesse et la qualité du jeu défensif de Subban en font, de l’avis de plusieurs, un défenseur beaucoup plus complet que l’arrière étoile des Sénateurs…

Le contrat de Letang…
Un peu plus âgé que le trio défensif dont on vient de parler, Kristopher Letang entame présentement ses négociations avec les Penguins. Letang, admissible à l’autonomie complète en juillet 2014, visera au moins 7 M$ par année.

Le style de Letang ressemble beaucoup à celui de Subban. Brillant offensivement, capable de bons coups d’épaules, excellent patineur. Letang montre cependant parfois un peu trop de nonchalance en défensive, une facette dans laquelle Subban s’est beaucoup amélioré. Mais bon, il a aussi une Coupe Stanley à son actif pour compenser…

Bref, autant le clan Subban que Bergevin suivront de près la négociation de Letang. Mais attendez-vous à ce que Subban, simple choix de deuxième, plus gros home run de Timmins jusqu’à ce jours, devienne sous peu le joueur le mieux payé de l’histoire du Canadien… ne s’appelant pas Scott Gomez!

Tant que faire se peut, Bergevin aurait tout intérêt de régler ce dossier cet été. Quand ce n’est pas un nid de poule ou un ou deux maires corrompus, il y a toujours un certain cirque à éviter à Montréal…

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