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Cette fois-ci, le Canadien devra apprendre de ses erreurs

Avec des si, on mettrait Paris en bouteille.

La veille du bilan de l’une des pires saisons de l’histoire du Canadien de Montréal, c’est un bon proverbe à garder en tête.

Les excuses font partie du monde du hockey. Je dirais même qu’elles méritent d’y être!

Il y a une raison pour laquelle Michel Therrien et Marc Bergevin ont choisi de rayer le slogan no excuses des murs de la chambre du Tricolore. Le sport regorge de rebondissements imprévus qui rendent sa gestion complètement hasardeuse…

Demain, Marc Bergevin pourra pointer du doigt le tir violent de Jack Eichel qui aura miné la santé de Shea Weber dès le premier match de la campagne, menant jusqu’à son retrait complet de l’action. Il aura le droit de se plaindre des bobos ayant ralenti Max Pacioretty, Charles Hudon et Artturi Lehkonen. Il serait même normal qu’il cite les problèmes de fatigue de Carey Price ainsi que sa commotion cérébrale afin de décrire sa saison pitoyable!

Qu’on le veuille ou non, ces facteurs auront partiellement mené le Tricolore vers la médiocrité cette année. Ça, Marc Bergevin le sait.

Ce n’est pas pour rien qu’il a semblé positif, lors de son point de presse de mi-saison, en parlant du retour en force du Lightning de Tampa Bay cette année, qui revenait d’une saison misérable ponctuée d’une dose de blessures importantes. Bergevin sait qu’une blessure touchant un joueur d’une importance capitale peut anéantir les espoirs d’une équipe

Cependant, cette fois-ci, il devra apprendre de ses erreurs. En 2016, le DG avait identifié la blessure de Carey Price comme le facteur principal des déboires de son équipe. C’est vrai qu’à l’époque, le Canadien était dépendant du brio de son cerbère. Comme le souligne si bien Marc-Antoine Godin, il n’avait toutefois rien fait pour changer la situation…

En fait, Marc Bergevin a même amené cette dépendance à Carey Price à un autre niveau lors de la dernière saison estivale, en lui octroyant un pacte d’une valeur de 84 millions. Il n’avait alors pas compris que mettre tous ses œufs dans le même panier, ce n’était pas une recette gagnante…

Ce qui est fait est fait. Il faut s’y faire : les succès du Canadien seront désormais étroitement liés à ceux de Price jusqu’en 2026.

Même si Marc Bergevin ne pourra rien y faire cet été, il risque d’avoir l’occasion de réparer certains pots cassés au fil des dernières années…

Il pourra se racheter en revisitant ses erreurs du dernier été. Sa plus grande bévue aura probablement été de croire que des vétérans de qualité comme Andrei Markov et Alexander Radulov pouvaient être remplacés par des comités. Le Canadien misait alors sur deux gros morceaux qu’il a laissé filer de son plein gré… Marc Bergevin doit tout faire afin de boucher les trous créés par leur départ.

En plus de cela, il devra trouver des solutions durables au centre. Muter des ailiers à cette position exigeante aura certainement été une des plus grandes erreurs de l’organisation cette année…

Sans ces deux ajustements, impossible de croire en un retour du CH en séries en 2019…

Laissons toutefois la chance au coureur. À l’instar de Marc Bergevin, Claude Julien a réitéré que l’organisation avait un plan précis pour ramener l’équipe sur les rails.

Tour à tour, les membres de l’état-major du Canadien placent la barre haute en prévision de cet été. Sauront-ils combler les attentes des amateurs?

Ils le doivent. C’est l’été de la dernière chance pour bien des dirigeants du Tricolore.

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