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Brière ressuscitera-t-il encore?

Motivation.

C’est le mot que je retiens d’une brève entrevue accordée par Daniel Brière suite à l’annonce officielle de sa venue à Montréal.

Brière a été assez magané par la vie ces dernières années (divorce en 2010, blessures, mort subite de sa mère en août 2012).

Le Québécois a connu une saison misérable selon ses standards l’an dernier et il veut maintenant rebondir dans l’uniforme bleu-blanc-rouge.

C’est tout à son honneur de venir se frotter au marché montréalais après y avoir été hué copieusement suite à sa décision (surtout celle de sa femme) de se joindre aux méchants Flyers, et surtout, après avoir été brassé pas mal par la vie ces dernières années.

Une décision qu’il ne regrettera pas.


On a beau faire des millions, il y a des épreuves dans la vie qui sont universellement difficiles. Un divorce au début de la trentaine avec trois enfants entre 9 et 12 ans, un gros accident de voiture avec un de ses fils où ils auraient très bien pu y passer tous les deux, la mort surprise d’une mère adorée de 63 ans. Rajoutez à cela une couple de commotions cérébrales. On ne souhaite pas ça à personne.

Le principal intéressé le dit lui-même, il a du se battre tout au long de sa carrière. En effet, lorsqu’on regarde son parcours récent, on constate qu’il a eu de la difficulté à connaître deux bonnes saisons consécutives. Mais il semble toujours trouver le moyen de rebondir. 

En ce sens, une chose qui semble être certaine Brière semble aimé la pression et l’adversité comme en fait également foi son impressionnant total de points en séries éliminatoires. Ça le MOTIVE la pression. Un excellent argument en sa faveur dans le marché montréalais. 

Plus d’un point par match en séries. Une clutchitude très rare.

Pourquoi le Canadien s’intéressait-il à lui?
En plus d’être Québécois et d’avoir cette habilité à performer sous pression, du côté du Canadien, on ne détestait certainement pas l’idée d’avoir en Brière un attaquant offensif droitier et polyvalent.

Brière pourra prendre des mises en jeu stratégiques ou même jouer au centre au besoin. Il pourra aussi être ce fameux attaquant droitier évoluant à l’aile gauche en avantage numérique. On espère qu’il sera supérieur à Gionta et Ryder dans ces occasions…

On a sans doute aussi pensé que Brière excellera dans un rôle de vétéran auprès des jeunes de l’organisation.  C’est Brière qui a pris Giroux et Couturier sous son aile à leur arrivée avec les Flyers. Les deux « jeunes anciens » de la LHJMQ ont même cohabité avec lui et ses trois enfants après son divorce.

On ne peut pas dire que Brière a eu une mauvaise influence sur leur carrière.

Je le vois bien donner quelques conseils de marqueur à Gallagher et Galchenyuk…

Enfin, toujours du côté du Tricolore, on n’est pas s’en souhaiter que la signature de Brière influence d’autres Québécois à changer leur perception et à revenir au bercail le jour où ils en auront la chance.

Il y a bel et bien une volonté de changer cette perception à Montréal. Elle vient de l’organisation, des médias et de plusieurs milliers de partisans. J’ai vu de beaucoup amélioration en ce sens ces dernières années, notamment au Centre Bell où les partisans me semblent plus civilisés qu’à une certaine époque pas si lointaine.

Price aurait pu l’avoir beaucoup plus difficile que ça l’an passé.

La présence rassurante de Bergevin y est probablement pour quelque chose…

Et svp, les Montréalais ne sont pas si achalants que ça à l’épicerie et au restaurant… Du moins, ceux que je connais!

Et de grâce, arrêtons de dire que nous sommes plus chialeux que les autres au Québec! Pensez-vous que les partisans des Yankees de New York, des Leafs de Toronto, des Canucks de Vancouver, des Riders de la Saskatchewan, des Cowboys de Dallas et du Manchester United ne passent pas leur temps à critiquer leur équipe préférée?

La passion sportive ne peut faire autrement que d’entraîner des rapports amour/haine à certains moments, c’est universel!

Sortez de chez vous ceux qui pensent que nous sommes toujours les pires dans tout! C’est une maladie et ça se soigne.

Sans regrets
Personnellement, je ne peux m’empêcher de penser que Brière – peu importe comment se déroule son passage à Montréal et peu importe s’il gagne ou non la Coupe Stanley – n’aura pas de regrets quand il prendra sa retraite. 

Il aura saisi sa deuxième chance de se joindre au club de son enfance. Un peu comme lorsque Brisebois est revenu dans l’organisation après avoir été ébranlé par le traitement que lui réservaient certains médias et partisans, Brière aura montré à tout le monde qu’il a du cran.

Je ne sais pas pour vous, mais peu importe ce qu’il dit au sujet de Philadelphie présentement, je ne suis pas capable de penser la même chose concernant Vincent Lecavalier, qui aurait pourtant été accueilli à bras ouverts par tout le monde à Montréal, presque en héros pour certains… 

Brière a sans doute regretté son choix de l’époque. Disons que son passage à Philadelphie a été pas mal plus tumultueux que prévu au plan personnel, lui qui avait choisi Philadelphie avec son ex-femme pour la tranquillité et la stabilité familiale…

Je ne peux me mettre à sa place, mais qui sait si un jour, retraité, sur le bord de la piscine en Floride ou auprès d’un feu foyer à quelque part dans les Laurentides, avec un petit scotch entre les mains, Lecavalier n’aura pas un petit regret de ne pas avoir joué pour le Canadien alors qu’il avait encore du bon hockey à livrer. 

Juste une pensée comme ça…

Les attentes et le salaire…
Maintenant, peu importe que Brière ait ralenti et peu importe ce qu’il a pu vivre ces dernières années, il y aura des attentes qui viennent avec le salaire de 4 M$ que le Tricolore lui octroiera lors des deux prochaines saisons. 

Parlons d’abord du salaire.  

En plus de remarquer assez facilement que Bergevin n’est pas tombé sur la tête comme certains autres DG à travers la ligue l’ont fait pour des joueurs comme Nathan Horton (7 x 5,3 M$), David Clarkson (7 x 5,25M$), Ryane Clowe (5 x 4,85M$ ) Erik Nystrom (4 x 2,5 M$!!), et, et, et, et, et Boyd «
who the f…k is that » Gordon (3 x 3 M$!!!), on constatera que le boss de la Flanelle n’a pas dérangé la hiérarchie salariale de son équipe en s’entendant avec Brière. 

En empochant 4M$ de dollars au cours des deux prochaines saisons, une durée très raisonnable, le petit #48 est le 6
e joueur le mieux payé de l’équipe. Il vient au 4e rang chez les attaquants après Plekanec, Gionta et Pacioretty et il est mieux payé que Desharanais et Bourque. 

Je ne vois aucun problème là. Tout est normal.

Maintenant du côté des attentes, est-ce que Brière peut encore produire 70-80 points? 

Pense pas.

60? S’il évite les blessures et autres petits bobos, peut-être.

45-55? Ça me parait une cible plus réaliste et plus raisonnable, surtout s’il continue à marquer de gros buts et faire de gros jeux quand ça compte le plus.

S’il demeure relativement en santé et remplit ces modestes attentes, je considérerai que Brière aura une fois de plus ressuscité. 

Trois mots sur Parros

Gros. Bras. .

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