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Andrei Kostitsyn peut-il vraiment aider un club de la LNH ?

Croyez-le ou non, le bon vieux Andrei Kostitsyn veut revenir dans la LNH.

Selon Chris Johnston, l’ancien ailier droit du Canadien aurait entamé des discussions en vue de signer un pacte d’un an.

Peut-il aider vraiment être utile à une équipe du circuit Bettman ? Avant tout, il faut analyser les performances qu’il a offertes depuis son départ et les mettre en contexte.

Kostitsyn a pris la décision de s’exiler en Russie après un court séjour à Nashville en 2011-2012, où il a récolté 12 points en 19 matchs de saison et 4 points en 8 matchs de séries. Lui et Alexander Radulov ont défrayé les manchettes à l’époque quand ils ont été suspendus pour ne pas avoir respecté les règles de l’équipe. Ils avaient été vus dans un bar à Scottsdale à 4h du matin alors qu’il jouait un match de 2e ronde la journée même, à 17h00.

Le Biélorusse n’a rien cassé à son retour en Russie. Lors de sa première saison avec le Traktor de Chelyabinsk, il s’est contenté de 21 points en 44 matchs et n’a terminé qu’au 7e rang des pointeurs de son club.

Il s’est ressaisi l’année suivante, terminant au 2e rang des pointeurs du Traktor avec 34 points en 51 matchs. À ce moment, l’équipe misait sur un seul trio, car elle n’avait aucune profondeur offensive.

Tout s’est écroulé pour lui au début de la saison 2014-2015. Le Traktor de Chelyabinsk a montré une fiche de 5-8 à ses 13 premiers matchs, enfilant seulement 2.3 réussites par joute. Kostitsyn, qui figurait parmi les hauts salariés de l’équipe, n’a récolté que 4 points lors de cette séquence avant d’être soumis au ballotage.

C’est avec le HC Sochi qu’il renaît. Mieux entouré, le franc-tireur a enregistré la meilleure moyenne de point par match de ses troupes, en plus de maintenir un différentiel positif. Kostitsyn n’a pas été qu’opportuniste : il a été une présence dominante sur la glace en décochant en moyenne 2.6 lancers par joute.

L’échantillon est mince, mais il semble que le manque de production de Kostitsyn lors de ses deux premières saisons dans la KHL est attribuable à la faible profondeur offensive du Traktor. Le Biélorusse a immédiatement trouvé ses aises dans une équipe mieux nantie à l’avant.

De plus, son style de jeu sied probablement mieux aux dimensions de patinoire nord-américaine. Kostitsyn possède un coup de patin puissant, mais sa vitesse de pointe est ordinaire. Les dimensions européennes favorisent la vitesse, la dentelle et le jeu en périphérie, alors que Kostitsyn est une présence lourde le long des rampes qui est à son mieux quand il converge au centre et tire à profusion.

Si ce qui se trame est une entente d’un an avoisinant les 600 000$, la formation en question prend un risque quasi nul. Dans le meilleur des scénarios, Kostitsyn fait un Mike Ribeiro de lui-même et met son talent à contribution. Dans le pire des cas, il est une peine perdue et il ne suffit que de l’échanger pour des miettes ou de le soumettre au ballotage.

Mais la question demeure : peut-il être utile à une équipe de la LNH ? Un DG ne signe pas un tel joueur s’il y répond par la négative.

Prenons le CH. Mettons de côté un instant tous les problèmes de caractère et d’influences hors glace qui ont fait les manchettes par le passé et demandons-nous simplement si Kostitsyn peut fournir à l’équipe un apport supérieur à celui des ailiers droits Devante Smith-Pelly, Dale Weise ou Pierre-Alexandre Parenteau. Ce n’est pas un défi aussi farfelu qu’on le croit.

Certes, ce n’est pas son talent qui est remis en question, mais plutôt son rendement dans les trois zones. Il n’est pas exactement ce qu’on appelle un attaquant lucide et alerte, comme en témoignent ses indices de possession de rondelle. Sa prise décision est tout aussi douteuse. À preuve, le Tricolore de l’époque a souvent bien mieux contrôlé le jeu sans lui.

Tout compte fait, soumettre à Kostitsyn un contrat de plus d’un an et de plus d’un million par année serait un geste risqué sans queue ni tête. Mais s’il est question d’un pacte d’un an et 600 000$ alors que le talent offensif s’avère le point faible de mon équipe, j’y songe sérieusement.

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Rappelons que selon (une source de) DLC, Pageau et les Sens en seraient venus à une entente de 2 ans à la fin du mois de mai. La fuite pourrait avoir changé les données. Les choses peuvent changer très vite dans le monde du hockey, vous savez. 

Ça, ou il savait depuis des semaines qu’il allait être représenté par un nouvel agent qui avait déjà négocié son contrat et officiellement, il ne pouvait rien dire sans avoir publiquement et officiellement rompu les liens avec son ancien agent. Si c’est bel et bien le cas, les détails du contrat pourraient changés un peu et être annoncés bientôt. La source initiale dit de ne pas être surpris si le contrat de Pageau est de 3 ans au lieu de 2 et de 1,25 million $ au lieu de 1 million $ (par saison)…

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