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À quoi ressemblera le Canadien du 7 octobre?

Le Canadien n’a disputé que quatre rencontres préparatoires et, mine de rien, la composition de l’alignement lors du match d’ouverture du 7 octobre est déjà bien plus facile à cerner.

Il ne fait pas de doute que Max Pacioretty, dès son retour au jeu, retrouvera sa niche sur le premier trio. Probablement à la gauche de Tomas Plekanec et Brendan Gallagher, qui forment un duo depuis le début du camp d’entrainement.

Parce qu’on tente de cultiver des atomes crochus entre Galchenyuk et Semin et qu’on veut voir une fois pour toutes ce que Lars Eller nous réserve dans un rôle offensif, la « EGS line » devrait rester intacte à moins d’une surprise.

L’exercice devient plus délicat lorsqu’on s’attaque aux lignes de soutien. La chimie entre Fleischmann, Desharnais et Weise se veut pour le moins intéressant, et elle constitue un changement tactique rafraichissant chez le CH, qui a préféré miser sur une troisième unité défensive par le passé.  Seul point d’interrogation: de quel ailier droit flanquera-t-on Desharnais? Weise devrait logiquement camper cette position. D’ailleurs, Desharnais a été son compagnon de trio le plus fréquent l’an dernier après Max Pacioretty.

Le Gretzky néerlandais a ce petit quelque chose de spécial qui est difficile à piger d’un point de vue analytique. Ses mains et son coup de patin sont fluides, son tir est trompeur et il peut nous surprendre avec des élans de créativité ingénieux (par exemple, cette passe magique à l’intention de Plekanec, ou celle-ci réservée à Malhotra). Contrairement au plombier typique, il ne joue pas à la patate chaude, c’est-à-dire qu’il prend goût à contrôler le disque et fabriquer des jeux. En revanche, c’est lorsqu’il était sur la glace que le CH a concédé le plus grand nombre de chances de marquer par tranche de 60 minutes, soit 28 par heure de jeu.

Ce qui fait le charme de ce potentiel troisième trio, c’est de réunir trois passeurs. Desharnais n’est pas un centre top-6 – du moins, pas dans toutes les équipes – mais il pourrait se révéler un bon, voire excellent centre de troisième trio. Il n’est pas le plus rapide. Il n’est pas le plus agile. Son maniement de rondelle est bon, sans plus. Mais son QI hockey, son sens du jeu et son altruisme font de lui une menace offensive à respecter. Fleischmann et Weise, quant à eux, figurent respectivement aux 10e et 14e rangs de la ligue au chapitre des mentions d’aides primaires (la dernière passe menant à un but) par heure de jeu. Voilà une combinaison qui pourrait nous habituer à quelques tic-tac-toe…

Pourquoi donc l’exercice est-il délicat? Parce qu’en théorie, Zack Kassian, avec ses 10 buts en deux fois moins de matchs l’an dernier, est supérieur au numéro 22.  En pratique, cela reste à voir… et à être testé! Toutefois, Marc Bergevin a fait l’acquisition de Kassian pour en retirer des buts. Comment peut-il mettre au test le véritable potentiel de sa jolie énigme sans la déployer sur l’une des trois premières lignes d’attaque? Mystère et boule de gomme.

Il semble de plus en plus évident qu’un passage dans la LAH serait bénéfique pour Jacob de la Rose. Bien sûr, son éveil défensif procure différentes cartes au jeu de Michel Therrien lorsque l’équipe tue une pénalité ou tente de conserver une avance, mais le jeu avec la rondelle est un autre facteur à considérer dans l’évaluation. Et un facteur qui lui fait défaut. Ce n’est pas en étant utilisé dans ces situations qu’il y remédiera. À St. John’s, une généreuse ration de temps de jeu l’invitera à polir sa palette offensive. Ou encore, exprimer des talents qu’il nous cachait en s’efforçant de respecter un système de jeu trop rigoureusement.

Étonnamment, Brian Flynn a été utilisé à toutes les sauces durant les rencontres préparatoires: présences sur le premier trio, essai en tirs de barrage, temps de jeu sur la première vague de l’avantage numérique… On semble le préférer à Devante Smith-Pelly, qui n’a pas pour autant gagné en efficacité bien qu’il soit plus rapide. Flynn, dans l’actuel état des choses, pourrait très bien faire partie de l’équation lorsque s’amorcera la saison régulière, que ce soit à la gauche ou à la droite du quatrième trio.

De tous les espoirs à l’attaque, Sven Andrighetto s’est avéré le plus décevant au moment d’écrire ces lignes. Très faible en récupération de rondelle et dans ses batailles dans les espaces restreints. Menace seulement en contre-attaque et lorsque les défenseurs lui concèdent un peu trop d’espace. Pas un danger constant à cinq contre cinq. Pas plus un espoir qui remplit un besoin immédiat dans l’organigramme.

Pour se consoler, il y a Charles Hudon qui fait bien dans les circonstances. Mais ce ne sera vraisemblablement pas assez pour coiffer Fleischmann dans le dernier sprint.

À la ligne bleue, Barberio prouve, comme prévu, qu’il est supérieur à Jarred Tinordi. Encore aujourd’hui, la robustesse demeure un aspect important chez un défenseur – particulièrement quand vient le temps de séparer le joueur adverse de la rondelle le long des rampes en se servant de son corps. Mais pas plus important que celui faisant foi de tout dans l’ère moderne: l’habileté à bouger la rondelle et opérer rapidement la transition. Prenons l’une des meilleures brigades défensives de la ligue et observons. Les Blackhawks de Chicago ont remporté la coupe Stanley avec Keith, Seabrook, Oduya, Hjalmarsson et Timonen. Du lot, Seabrook est le seul défenseur figurant dans le top-50 des mises en échecs en saison régulière. De justesse, il tombe au 50e échelon, devant Nikita Zadorov des Sabres.

Subban, Petry et Pateryn étant robustes à leurs heures, les solides coups d’épaules que fournit Alexei Emelin ne sont pas aussi indispensables qu’on pourrait le croire s’il ne parvient pas, cette année, à prendre les bonnes décisions avec et sans la rondelle. D’autant plus que cette saison sera déterminante pour l’élégant patineur qu’est Nathan Beaulieu. Pour l’instant, ce dernier pourrait faire la paire avec Greg Pateryn, qui silencieusement, connait un camp du tonnerre dans l’uniforme bleu, blanc et rouge.

Mais le CH mise sur tellement de profondeur à la défense qu’à la lumière des bonnes performances de Barberio, on se demande comment inclure ces deux jeunes dans l’alignement. Priorisera-t-on le sang neuf (Beaulieu-Pateryn) ou les vétérans (Barberio-Gilbert)? Bergevin se tue à répéter qu’il n’a jamais assez de défenseurs. Si Gilbert finit par être échangé, c’est qu’il juge que Darren Dietz peut aspirer au rôle de « remplaçant potable » dans l’éventualité d’une blessure.

À quoi ressemblera le Canadien du 7 octobre? On peut se faire une bonne idée. Les éléments auxquels sont juxtaposés des astérisques sont des points d’interrogation.

Pacioretty – Plekanec – Gallagher
Eller – Galchenyuk – Semin
Fleischmann – Desharnais – Weise *
Kassian * – Mitchell – Flynn

Markov – Subban
Emelin – Petry
Barberio – Gilbert  *
Beaulieu – Pateryn *

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