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10 CHoses : Ça va (assez) bien à Laval, et très mal à Montréal!

1. Le Rocket : une belle expérience hockey
De la facilité d’accès en métro ou en voiture, à la qualité du jeu sur la patinoire, en passant par les prix raisonnables des billets et des concessions alimentaires, difficile de se tromper en allant voir le Rocket de Laval.  Et on n’a même pas parlé de l’amphithéâtre, bien fait, avec une ambiance sympathique, une animation rafraichissante, plus originale et « cool » que celle du Centre Bell. J’étais là lors du match d’ouverture. Ça vaut le détour. On y retourne. Même si, au final, ça retombe dans les mêmes poches…!

2. Scherbak : il y a de l’espoir!
J’ai été très critique du jeu de Nikita Scherbak depuis deux ans. Pas grand progrès, décisions douteuses avec la rondelle, mou, lent à exécuter, etc. Mais j’ai bien aimé sa prestation lors du match inaugural et ça semble s’être poursuivi la semaine dernière. Le Scherbak que j’ai vu voulait la rondelle, se servait de ses grandes jambes et de sa longue portée en zone centrale et a orchestré plusieurs belles attaques avec des jeux efficaces. Il semblait meilleur ce soir-là que tous les attaquants des Sénateurs de Belleville. Plusieurs excellentes passes. Bonne vision du jeu. Mais il doit encore s’améliorer le long des rampes, et travailler son équilibre et sa force physique. Bref, son jeu en « espaces restreints », comme dirait l’autre. Il n’est pas encore minuit moins cinq dans son cas.

On peut encore lui donner une année complète dans la AHL, s’il le faut. Voir Hudon, Charles.

3. McCarron : la fameuse fraction de seconde…
Dans la AHL, McCarron a l’air d’un bon, voire d’un très bon joueur, sur plusieurs séquences. Il est à sa place. La vitesse du jeu lui convient très bien. Or, il faudrait qu’il soit une fraction de seconde de plus devant tout le monde dans cette ligue pour pouvoir être à l’aise une fois dans la LNH. Une autre saison complète « en bas » ne serait pas de trop pour lui aussi. Mais, il commence à se faire tard…

4. Jerabek : Son tour viendra bien assez vite
Ce n’est pas que Jerabek a été moins bon que Morrow, Davidson et Streit lors du camp d’entraînement, c’est juste que les dés étaient pipés dans son cas. Cela dit, quelques matchs, qui sait, un mois d’action avec Laval, ne fera qu’aiguiser davantage les habiletés du Tchèque sur les petites patinoires et lorsqu’il montera à l’échelon supérieur, il risque fort de ne jamais redescendre.

5. Éric Gélinas : il ne faut pas s’attendre à grand-chose…
Gélinas possède un aussi bon tir que Shea Weber ou presque et de beaux attributs physiques et athlétiques. Mais on ne voit pas une très grande détermination ni un grand sens du jeu dans son cas. Son cardio aussi est un peu douteux. Avec la priorité accordée au développement des jeunes et les nombreux défenseurs vétérans à Laval ou susceptibles de s’y retrouver, il pourrait avoir du mal à maintenir son poste régulier avec le Rocket.

6. Daniel Audette : Le meilleur attaquant du Rocket?
Si on regarde l’ensemble de ses qualités, Daniel Audette est peut-être en train de devenir le meilleur attaquant du Rocket. Rapide, tenace, créatif, bonnes mains, bon passeur, bon tir, bon sens du jeu, bon équilibre, amélioré en défensive. Il pourrait devenir un joueur de 3e ou 4e trio « nouveau genre ». Nul doute dans mon esprit que s’il était moins petit, il serait déjà devant JDLR.

7. Claude Julien : où est l’émotion?
Depuis que Julien est de retour derrière le banc du CH, s’il y a un intangible manquant dans ce club, c’est bien l’émotion. Défaite en 6 matchs sans aucune émotion en séries, zéro émotion en présaison et toujours rien de palpable en cet inquiétant début de saison. Peu de décisions audacieuses pendant les matchs, très peu aussi entre les matchs. Ses plans de matchs et sa structure de jeu ne semblent pas surprendre les clubs adverses ni inspirer ses troupiers. On dit, qu’il a redressé le navire avant les séries l’an dernier, mais avec le calendrier favorable qui se présentai à lui qui nous dit que Therrien en n’aurait pas fait autant? En ce qui me concerne, j’attends toujours « l’effet Julien ».

 

S’il y a bien un joueur que Julien n’a pas relancé, c’est bien le #27…

8. Shea Weber : le « leadership », la « présence », le « respect imposé », « l’ascendant »…
Est-ce que l’Homme-montagne a fait gagner un seul match aux Canadiens à cause de ces « intangibles » depuis son arrivée à Montréal? Est-ce que qu’ils ont eu une quelconque incidence en séries ou quand ça allait mal l’an dernier? Ont-ils eu une quelconque influence positive sur Beaulieu et Galchenyuk. Je pose des questions comme ça… On attend toujours que son leadership mythique transcende le vestiaire celui-là, parce qu’à part le rendre plus calme, tranquille et harmonieux, il ne l’a pas rendu plus fort, uni et confiant… Autre question : qu’est-ce qui est le plus précieux dans la LNH en 2017, un talent incroyable et des nerfs d’acier en séries ou une « réputation légendaire » (digne d’une annonce Dodge Ram) essentiellement construite aux Olympiques avec des clubs « paquetés »?

9. Bergevin : trop de risques mal calculés (en étant conservateur)
Avec l’échange impopulaire et improductive de P.K. Subban, les non signatures décriées de Radulov et Markov, les échanges de Sergachev et de Beaulieu, qui creusent encore plus profondément un trou dans l’organigramme des défenseurs à gauche, Marc Bergevin a pris des risques, de très, très gros risques ces deux dernières années. Seul l’échange de Sergachev lui rapportera des dividendes, malgré la perte enregistrée en défensive. Merci Victor Mete. Pensons aussi à ces deux « succulents » choix de deuxième ronde (dixit le Snake) gaspillés en 2016 – dont, assurément Samuel Girard et possiblement Alex Debrincat – pour s’assurer des services d’Andrew Shaw à hauteur de 3,9M$ par saison pendant 6 ans. Mais, à mon avis, la cerise sur le sundae, un contrat de 10,5M$ pendant 8 ans à un gardien de but de 30 ans. On n’est pas très loin du pyromane qui tourne autour du baril de poudre avec un bidon d’essence et des allumettes. Un DG plus visionnaire aurait compris que c’était l’année dernière, au plus tard, qu’il fallait gagner avec Price et que d’octroyer un tel contrat à un gardien de 30 ans, c’était 1) pratiquement s’assurer de ne rien gagner pendant les 8 prochaines années et 2) de rester pris avec lui.

 

La patience de Molson se rendra-t-elle à 2022? Pas sûr…

10. La reconstruction à Montréal : la prochaine grande étape
Philippe Cantin a abordé de front le sujet dans La Presse samedi dernier en comparant la situation du CH avec celle des Leafs. Oui, les Leafs n’ont fait les séries qu’une fois en onze ans avant d’avoir l’immense chance de repêcher l’incroyable Auston Matthews. Mais ce que Cantin omet de dire, c’est que les Leafs aurait pu commencer cette reconstruction bien avant. C’est seulement avec l’arrivée en poste de Shanahan qu’on a eu l’audace d’appliquer le Grand Remède. Bergevin aura-t-il l’audace (ou devrait-on dire la chance et le temps?) d’entamer la reconstruction qui, tôt ou tard, devra s’imposer à Montréal? Si les fans ont compris à Toronto, pourquoi diable les fans du CH ne pourraient-ils pas en faire autant si on leur présentait l’idée clairement et de la bonne façon? C’est pourtant simple : les leaders du CH, Pacioretty, Weber et Price, sont bons, mais un peu comme Kessel, Phaneuf, Reimer et Bernier, vraiment pas assez bons pour gagner quoi que ce soit. Qu’on soit prêt à l’accepter ou non,  le Grand Remède, c’est probablement la prochaine étape cruciale dans l’histoire de la mythique franchise. Il faudra être créatif et, évidement, savoir départager le bon grain de l’ivraie.

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