Le 24 septembre 2025 sera à tout jamais la date où quelque chose de gros se sera produit dans le monde du soccer québécois. C'est ce soir que l'on annoncera officiellement la création d'une équipe de la CPL (première division canadienne) dans la région de Montréal.
J'ai eu la chance de m'entretenir avec Rocco Placentino, président et fondateur de la toute nouvelle concession, lundi dernier, et voici les grandes lignes que je retiens de cet entretien.
À noter que quelques informations ci-dessous sont encore des exclusivités à l'heure où vous lisez ces lignes, alors que d'autres ont déjà été publiées ailleurs, notamment dans La Presse (JF Téotonio) et sur le site de Radio-Canada.

(Crédit: Move Photography Inc. – Adrien Douaire)
1. L'équipe se nommera FC Supra du Québec. Pourquoi « du Québec » ? Parce que la mission de l'organisation sera d'aligner un effectif 100 % québécois, un peu comme l'Athletic Bilbao et les joueurs basques. Si ce modèle a pu fonctionner sportivement parlant, tout en créant un sentiment d'appartenance et de fierté collective ailleurs, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas fonctionner au Québec.
Pourvu que l'on ne se mélange pas trop avec la Ville de Laval, la région de Montréal et la province de Québec…
Comment Rocco Placentino et sa gang définiront-ils ce qu'est un joueur québécois ?
« À la base, c'est un joueur qui est né et/ou qui a grandi au Québec. On sera également ouvert aux joueurs étrangers qui auront joué pendant quelques années au Québec et qui se considèrent comme des Québécois. » – Rocco Placentino
Ce que j'en comprends, c'est qu'un gars comme Hassoun Camara aurait été admis dans le vestiaire du FC Supra s'il avait souhaité y terminer sa carrière après son passage à Montréal.
Bref, le FC Supra, ce sera une équipe d'ici pour les gens d'ici. Avec une touche d'inclusion supplémentaire par rapport au « For Us By Us » des années '90 et 2000…
2. L'équipe a signé un contrat de plusieurs saisons avec les Roses et le Stade Boréale. De ce que je comprends, le FC Supra évoluera à Laval pendant au moins trois saisons.
On pourrait toutefois avoir droit à des matchs spéciaux à Québec, à Trois-Rivières ou à Sherbrooke au fil du temps. Le FC Supra, ce sera l'équipe du Québec, m'a répété Rocco Placentino lundi après-midi.
3. Le FC Supra disputera la prochaine saison, qui débutera en avril ou en mai 2026. Pas le temps de niaiser, comme dirait l'autre.
4. Pourquoi ne pas avoir choisi un stade montréalais pour y installer le FC Supra ?
« Il n'y avait pas de stade qui correspondait à nos besoins de disponible. Le Centre Claude-Robillard est en rénovation. » – Rocco Placentino
Et le Stade Saputo, Rocco ?
« Il y a déjà une équipe qui y joue. »
Il y a aussi une équipe qui joue déjà au Stade Boréale, mais bon…
5. Les propriétaires sont Matt Rizzetta (North Sixth Group, Campobasso FC, club féminin Res Roma, Napoli Basketball, Brooklyn FC et ESPN TV), Angelo Pasto (Campobasso FC, club féminin Donna Roma, Brooklyn FC et Napoli Basketball), Stéphane Tétrault (EB Games Canada) et Jean-François Chenail (Chenail Import Export).
6. Rocco Placentino a l'intention de développer des partenariats avec TOUS les clubs amateurs québécois. C'est de cette façon qu'il compte être en mesure de ne pas échapper de talent québécois qui passait jusqu'ici entre les mailles du filet. Les meilleurs joueurs de la Ligue1 québécoise seront donc nombreux à avoir leur chance de percer la formation du FC Supra.
7. Le nom FC Supra a été choisi notamment en raison de sa forte connotation positive au niveau culture foot et histoire culturelle sportive québécoise. Comme ses couleurs, qui seront dévoilées ce soir à Laval…
8. L'organisation compte offrir ses billets « au prix moyen de la ligue ». Les prix seront compétitifs me dit-on, et les spectateurs en auront pour leur argent.
9. Rocco Placentino m'a répété vouloir bâtir une solide relation avec son ancien club, le CF Montréal / Impact.
« Il doit y en avoir une, pour le bien du sport au Québec. »
10. Rocco Placentino m'a indiqué devoir quitté ses fonctions de directeur sportif du CS St-Laurent. Il souhaite se concentrer à 100 % sur son nouveau projet lavallois, qu'il voit comme une extension de ce qu'il a bâti au cours des dernières années à St-Laurent.
Officiellement, le club n'a toujours pas jeté son dévolu sur un entraîneur-chef pour prendre les rennes de sa première équipe. On me dit que Nicholas Razzaghi – actuel entraîneur du CS St-Laurent en Ligue1 québécoise – a une longueur d'avance, mais Rocco Placentino a refusé de confirmer quoi que ce soit.
« On a des idées, mais on ouvrira un processus officiel pour donner la chance à tous les candidats de nous contacter et de faire partie du processus. Ça devrait se faire dès octobre. »