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États-Unis : «les gars ne doivent rien à personne»

Et puis? Est-ce que vous vous êtes remis du match de samedi soir?

Les États-Unis ont gagné un match qu’aucun club ne voulait perdre. Dès les neuf premières secondes du match, les Américains avaient mis le match hors de portée du Canada, dans les faits.

Et après, bonne chance pour battre le gardien américain. Ça a carrément pris Connor McDavid à son meilleur pour tromper sa vigilance…

Par la force des choses, la situation devant le filet soulève des questionnements. À quel point le Canada se tirerait-il dans le pied en gardant Jordan Binnington devant son filet?

On savait que le Canada avait des chances de se faire avoir par ses gardiens et samedi, c’est arrivé. Le club a perdu son momentum quand Binnington a donné son premier but, qui était très arrêtable.

Quand c’était 2-1 pour les States, il fallait que Connor Hellebuyck cède à deux reprises… et que Jordan Binnington soit parfait. C’était tout un défi, pour le dire de cette façon-là.

On sait que Jon Cooper a déjà choisi son gardien en vue du match de l’après-midi (contre la Suède), mais qu’il n’a encore rien dit publiquement. Et disons que plusieurs Canadiens s’attendent à un changement de gardien…

À quel point Doug Armstrong, le patron hockey des Blues et le membre d’Équipe Canada, met-il de la pression pour garder son gardien? À quel point Bruce Cassidy (assistant à Jon Cooper) en met pour qu’Adin Hill joue? Je ne sais pas.

Mais je sais une chose : le country club canadien (celui qui a coûté la place à Logan Thompson et à Mark Scheifele) n’aide pas exactement le club de la façon dont ça se déroule.

Le Canada est victime des gens qui ont des intérêts dans le club et qui doivent penser à leur retour dans la LNH. Et pour ceux qui pensent que ça ne veut rien dire, rappelez-vous que Martin St-Louis a quitté Tampa Bay en raison de ce qui s’était passé avec Équipe Canada, en 2014. #SteveYzerman

Tout ça pour dire que les États-Unis, eux, n’ont pas ce problème-là. Renaud Lavoie (BPM Sports) rapporte que Mike Sullivan n’entraîne aucun de ses joueurs, que l’entraîneur des gardiens vient des Kings et que le DG du club (Bill Guerin) n’a qu’un joueur du Wild avec son équipe américaine : Matt Boldy.

Les gars ne doivent rien à personne. – Renaud Lavoie en parlant des dirigeants des États-Unis

Est-ce que c’est un élément qui fait en sorte que le Canada doit se regarder dans le miroir et avoir des gens plus… indépendants pour la suite des choses? La question mérite d’être posée.

Et elle se posera surtout si le Canada devait échapper l’or.

prolongation

Aujourd’hui, à 13h, le Canada et la Finlande croiseront le fer à Boston. Et à 20h, la Suède et les États-Unis vont s’affronter. Ce sont les derniers matchs du tournoi préliminaire des quatre nations.

La finale, qui impliquera assurément les États-Unis, aura lieu jeudi. Personne d’autre n’aura plus que cinq points au classement.

Pour que la Suède participe à la finale, le club devra gagner à la régulière contre les États-Unis et espérer que le match entre le Canada et la Finlande se rende en surtemps.

La Suède a perdu contre le Canada et la Finlande à Montréal.

Le Canada (idéalement avec Cale Makar) et la Finlande, en gagnant à la régulière cet après-midi, peuvent s’assurer de leur place en finale. Si le match – qui ne sera pas facile – se rend en overtime, le gagnant du duel devra espérer que la Suède ne gagnera pas son match en 60 minutes plus tard dans la journée.

Notons que les États-Unis ne joueront pas en fonction des adversaires : ils vont jouer en fonction de ce qui est mieux pour eux. Si ça implique de reposer Matthew Tkachuk (ce qui serait prévu, en ce moment) pour la finale… ainsi soit-il.

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