Des personnalités connues au Québec, les noms de Cole Caufield et Martin St-Louis sont définitivement parmi les plus prononcés depuis quelques jours. On en parle souvent ces temps-ci, alors je vous apprendrais rien si je vous disais que Caufield est un joueur métamorphosé depuis l’arrivée du Québécois.
Lorsqu’on se pose les questions concernant les raisons de sa métamorphose, on pense directement à l’arrivée de St-Louis, le regain de confiance du jeune homme, etc. Mais comme le souligne Anthony Martineau dans son excellent article, la confiance est un concept très complexe, qui est vécu différemment par chaque athlète.
Alors, outre que la confiance et le changement d’entraîneurs, qu’est-ce qui a permis à Caufield de redevenir Caufield?
«Cole Caufield a retrouvé sa confiance.»
Oui, mais être «confiant», en tant qu’athlète, relève d’un processus très complexe, vécu différemment par chacun.
Comment Caufield est-il redevenu lui-même?
Ses proches et des spécialistes m'ont parlé.https://t.co/w21dnHJBQG
— Anthony Martineau (@Antho_Martineau) February 28, 2022
Évidemment, lorsqu’un athlète connaît une mauvaise séquence, il se tourne vers son entraîneur. C’est un réflexe très humain. C’est l’une des raisons pour laquelle Ducharme devait quitter le navire pour le bien de la culture de l’équipe, de la confiance des jeunes, etc. Parce que comme l’a souligné Pierre-Alexandre Parenteau, Ducharme aimait faire jouer ses vétérans.
Comme l’a pointé Parenteau, l’alignement offensif du Tricolore n’était pas assez talentueux pour se passer d’un gars comme Caufield. Dès l’arrivée de Saint-Louis, qui comprend très bien la situation dans laquelle l’Américain se trouve, on a vu son temps jeu augmenter considérablement. C’est clair que jouer sur le premier trio aide également.
Contrairement à ce que bien des gens pensent, Caufield n’avait aucune dent contre son ancien entraîneur-chef. Son frère, Brock, a tenu à clarifier le tout.
Sincèrement, il ne m’a jamais dit quelque chose de mal sur Dominique. Il le respectait et a vécu de beaux moments avec lui l’an dernier. Je crois juste qu’un nouveau départ était nécessaire pour tout le monde. – Brock Caufield
Le petit attaquant du CH est un gars extroverti, c’est-à-dire quelqu’un qui doit se senti apprécier des gens à ses côtés. Il doit maintenir une relation solide avec ses coéquipiers et surtout ses entraîneurs. Et clairement, Ducharme n’était pas assez émotif au gout de Caufield.
Jean-Michel Pelletier, psychologue du sport et de la motivation certifié en EMDR, l’a confirmé : le droitier est un homme relationnel. Il est charismatique, souriant et blagueur. Les gens relationnels tirent leur énergie et leur confiance des interactions positives qu’ils ont avec autrui.
Et voir un gars comme St-Louis, que Caufield idolâtre, à la barre du CH, c’est du bonbon pour le 22.
Pour rajouter à tout ce que l’ancien de Tampa Bay apporte au CH, il est un excellent communicateur, ça, on ne se le cachera pas. Par contre, comme l’a indiqué Caufield à son frère Brock, son premier speech a été extrêmement pertinent.
Le speech d’ouverture qu’il nous a fait… Wow! – Cole Caufield
Dans la mesure où l’environnement était toxique à Montréal et que les joueurs n’avaient plus le gout de porter l’uniforme tricolore, constater que St-Louis a gagné son vestiaire dès son premier speech est impensable. Pourtant, il l’a réussi et regardez où cela a mené l’équipe… Les gars sont prêts à aller à la guerre pour leur coach. Et c’est ça qu’on veut.