C’est la faute à Mitch Marner

Mitch Marner aime Toronto. Comment le blâmer? Il y a un peu moins de 10 ans, le p’tit gars de Markham était sélectionné par son club d’enfance. Depuis, il a inscrit 741 en 657 matchs avec le logo des Maple Leafs sur son chandail. Dans un monde où les athlètes ont souvent peu de regard sur l’endroit où ils habitent, l’attaquant de 28 ans n’a jamais habité plus loin que London, à 2h15 de chez eux.

Quelqu’un qui ne connaît pas le hockey lirait ce paragraphe et s’imaginerait une grande histoire d’amour. Lol. Nope. 

Mitch Marner s’est négocié une clause de non-échange, et personne ne peut le blâmer pour ça. Ça fait en sorte que depuis trois ans, et ce, jusqu’au 1er juillet 2025, les Maple Leafs n’ont pas pu l’échanger sans son accord.

Brad Treliving a essayé de le faire à la dernière date limite. Toronto aurait pu mettre la main sur Mikko Rantanen, qui totalise 9 buts et 10 passes en 11 matchs en séries cette année. Marner, lui, aurait pris le chemin de la Caroline.

Et il a dit non. Avec raison, direz-vous peut-être.

Qui veut jouer en Caroline? Pas Rantanen, en tout cas.

Alors que les Maple Leafs se retrouvent au bord du gouffre après une performance pathétique dans un match déterminant contre les champions de la Coupe Stanley…


Il m’apparaît évident que l’amour de Mitch Marner pour Toronto va finir par tuer les Maple Leafs. Comprenez-vous ce que je veux dire?

À chaque saison morte suivant un échec retentissant en séries, on peut argumenter que c’est théoriquement Marner qui aurait dû être échangé, d’un point de vue hockey, pour brasser les cartes et bénéficier d’une belle valeur sur le marché des transactions.

Il n’a jamais voulu. Il aime tellement Toronto, qu’il va finir par tuer son équipe d’enfance.

Le constat est sans équivoque, à Toronto : ÇA NE MARCHE PAS. Qu’importe la raison, qu’importe le, ou les coupables : ÇA NE MARCHE PAS. 

Et le pire ennemi du DG des Maple Leafs, dans quelconque démarche d’amélioration… c’est Mitch Marner. Un gars qui refuse de quitter l’Ontario, probablement au détriment des chances de son club de gagner un championnat. Considère-t-il qu’il n’est pas le problème?

Si Marner finit par quitter l’organisation gratuitement pour d’autres cieux, cet été, et que de refuser la transaction aux Hurricanes était davantage une façon de se donner plus de choix, et un certain levier dans de futures négociations, ce sera une catastrophe pour les Leafs, qui n’auront pas pu bénéficier de sa valeur marchande.

Même s’ils échangeaient ses droits de négociation contre un choix, ce serait catastrophique de perdre autant de valeur marchande. Pis entendons-nous, les droits de Jake Guentzel ont coûté un choix de troisième ronde au Lightning, l’été passé. 

Mais savez-vous qu’est-ce qui est le pire?

Si Mitch Marner devait signer un nouveau contrat de 12-13 millions de dollars à Toronto, et qu’il obtenait inévitablement une autre clause de non-échange… je ne suis pas certain que ce ne serait pas catastrophique pour la franchise. Et j’pense même que les fans seraient en beau joualvert.

La réalité, c’est qu’un directeur général, à Toronto, a les menottes aux mains avec un joueur doté d’une valeur énorme. Que voulez-vous qu’il fasse?

Certains pourraient blâmer Brendan Shanahan, qui lui a donné la clause de non-mouvement, et qui a congédié Kyle Dubas alors que ce dernier semblait vouloir transiger Marner avant que la clause ne prenne effet. Je comprendrais, jusqu’à un certain point. L’un ne va pas sans l’autre.

Certains refuseront de blâmer Mitch Marner, qui a peut-être eu raison d’y croire.

Je vous dirai que le résultat est le même.

Prolongation

La star des Leafs a de bonnes stats, en séries éliminatoires. Jusqu’à ce que tu réalises que sa production dans les matchs #1 à #4 (52 points en 44 matchs) est incomparable à celle des matchs #5 à #7 (10 points en 24 matchs).

L’histoire se raconte sous deux perspectives, et la plus importante est loin d’être reluisante.

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