En ce moment, le carré d’as de la LNH compte trois entraîneurs très expérimentés et Dominique Ducharme. Mais malgré tout, l’entraîneur du Canadien prend des bonnes décisions et ne se fait pas déclasser, bien au contraire. Il appuie sur les bons boutons depuis plusieurs semaines déjà.
Ceci dit, le clash entre les quatre est intéressant.
Ducharme n’avait pas d’expérience comme entraîneur dans la LNH en janvier dernier et n’avait jamais été dans la LNH avant 2018, qu’importe la fonction. Il a présentement neuf victoires en séries, toutes acquises au cours des dernières semaines.
On ne sait pas encore s’il a le titre d’entraîneur par intérim, en fait. On en est là avec lui.
Pour la 1re fois, la personne qui s’occupe du zoom du CH n’utilise pas le terme “coach par intérim” avant de présenter Dominique Ducharme.
— Marc-André Perreault (@MA_PerreaultTVA) June 17, 2021
Pourquoi je souligne ça? Pour démontrer que même s’il fait face à des gars expérimentés, Ducharme ne s’en laisse pas imposer.
Il réussit à tirer son épingle du jeu même s’il s’est qualifié en séries par la peau des fesses.
Peter DeBoer, adversaire de Ducharme en cette demi-finale, a deux finales de la Coupe Stanley derrière la cravate (New Jersey en 2012 et San Jose en 2016). Il est le 17e entraîneur le plus victorieux (67 gains) de l’histoire de la LNH en séries.
Jon Cooper, du Lightning, est en poste depuis 2013. Il a perdu en finale de la Coupe Stanley en 2015 et est le champion en titre, lui qui a mené son club à la Coupe Stanley dans la bulle de 2020. Il a 63 victoires de séries en poche, ce qui le place au 20e rang de l’histoire à ce niveau.
Barry Trotz n’a qu’une présence en finale, soit la Coupe Stanley de 2018 chez les Capitals. Mais il est en poste dans la LNH depuis toujours et il compte 81 victoires de séries en carrière, bon pour le 12e rang de l’histoire.
Si on pousse le tout un peu plus loin, on se rend compte que des gars comme Jared Bednar ou Rod Brind’Amour (qui a récemment été prolongé par les Hurricanes) ne sont pas les plus expérimentés du lot en séries et n’ont pas réussi à passer la deuxième ronde en 2021. De l’autre côté, Bruce Cassidy et Paul Maurice, qui ont tous les deux gouté à une finale de la Coupe Stanley comme entraîneur, n’ont pas réussi à passer la deuxième ronde cette année.
Il est difficile, dans de telles conditions, de départager ce qui est grâce à Ducharme et ce qui est grâce aux joueurs. Mais ce qu’on sait, c’est que les gars semblent bien préparés et que malgré l’inexpérience de l’entraîneur, les joueurs jouent bien.
Oui, Marc Bergevin a (très bien) construit son équipe en y ajoutant l’expérience de la Coupe Stanley. C’est un facteur.
Mais n’oublions pas de remettre à César ce qui revient à César : Ducharme prend des décisions qui payent sur la patinoire.