Cap salarial : voici comment le Canadien est (très) désavantagé par la nouvelle convention collective
Crédit: Canadiens de Montréal

Quel mauvais moment pour être une équipe canadienne qui veut s'améliorer…

Pourquoi je dis ça? Parce qu'en marge de la nouvelle convention collective, qui entrera en vigueur l'an prochain, un club (canadien) comme le Canadien de Montréal devra faire face à des obstacles de taille.

Marco D'Amico (RG média) en a parlé dans un portrait complet de la situation.

L'un des aspects qui va nuire à un club comme le CH, qui ne cherche plus à échanger des joueurs établis, mais bien à les acquérir, c'est que la double rétention salariale devra se faire avec un écart de 75 jours (de saison régulière) entre chaque transaction.

Donc aller chercher un joueur à 25 % de son salaire – via deux transactions – en une journée, ce ne sera plus possible.

Deuxième aspect? Les bonis à la signature que les équipes offrent souvent ne pourront plus constituer que 60 % du montant total d'un contrat. Fini, le joueur qui reçoit 12 M$ le 1er juillet et 1.5 M$ en cours de saison.

Cela va donc, par la force des choses, désavantager les équipes canadiennes. Pourquoi? Parce que les clubs d'ici pouvaient offrir des gros bonis à des joueurs américains afin que les bonis soient taxés aux États-Unis.

Mais là, un plus petit montant va forcément faire en sorte que l'écart entre un club de la Floride ou du Texas, par exemple, sera plus important que jamais comparé à un club du Canada.

Les dirigeants d'ici devront avoir plus d'un tour dans leur sac…

Un autre exemple de ce qui pourrait nuire à un club riche comme le Canadien : il sera de plus en plus difficile de donner plus d'argent au début du contrat qu'à la fin de celui-ci.

Un club riche comme le CH pouvait front loader un contrat, comme on dit, pour pouvoir se donner plus de flexibilité en fin de contrat pour échanger un joueur s'il le désire.

Avoir moins d'argent réel sur le contrat ouvrait le marché d'un joueur.

Donc en gros, la LNH veut ramener un espèce d'équilibre salarial entre les 32 marchés de la ligue, mais elle pourrait surtout avoir mis des bâtons dans les roues des clubs qui veulent bouger.

Déjà que les grosses transactions sont plus difficiles que jamais à faire, disons que Gary Bettman vient de compliquer la tâche de quelques équipes, incluant le Canadien de Montréal.

Kent Hughes devra faire plus que penser en dehors de la boîte pour bouger.