Brendan Gallagher veut apprendre le français pour sa fille
Crédit: Minas Panagiotakis/Getty Images

Depuis qu'il s'est marié à la Québécoise Emma Fortin et qu'il est devenu père d'une petite fille, l'attaquant du Canadien Brendan Gallagher s'est lancé dans un nouveau défi qui n'a rien à voir avec le hockey : apprendre le français. Oui, le même Gallagher qui fonce tête première devant le filet adverse depuis plus de dix ans à Montréal s'attaque maintenant aux verbes irréguliers. Le tout sous la supervision de sa conjointe.

C'est Emma qui a pris les choses en main. Elle veut que leur fille grandisse dans un foyer bilingue, et pour elle, pas question que Brendan reste sur le banc de touche linguistique. Résultat : la maison Gallagher-Fortin ressemble parfois à une petite salle de classe.

Le joueur vétéran des Canadiens a accordé une entrevue au journaliste Jean-Nicholas Blanchet. Gally, fidèle à lui-même, met l'épaule à la roue même si ce n'est pas toujours facile pour un gars qui, à l'école, préférait les chiffres aux conjugaisons.

« Je fais beaucoup d'efforts avec ma belle-famille. Ils me disent que je suis bon, et ils m'encouragent. Même quand j'étais jeune, je n'aimais pas les langues. J'aimais mieux les maths. » – Brendan Gallagher

Et ce n'est pas seulement une question d'étude : c'est une affaire de coeur. Le numéro 11 du CH veut pouvoir parler à sa belle-famille, comprendre sa fille, et échanger plus naturellement avec les partisans qui le soutiennent depuis ses débuts dans la LNH.

Parce qu'il faut le dire : le français, à Montréal, c'est bien plus qu'une simple langue, c'est une identité. Quand un joueur du Canadien fait l'effort de l'apprendre, ça ne passe pas inaperçu. Les partisans le ressentent. Ça crée un lien plus fort entre l'équipe et sa base, entre le vestiaire et la ville. Ce n'est pas une obligation contractuelle ni une ligne de presse. C'est un geste de respect, un signe qu'un joueur comprend ce que représente le logo qu'il porte sur son uniforme. Dans une organisation aussi symbolique que celle du CH, ça compte énormément.

Son initiative rejoint d'ailleurs celle d'un autre joueur du Tricolore. Autre que le capitaine Nick Suzuki qui vient de faire une entrevue en français, le jeune Ivan Demidov, fraîchement arrivé dans l'organisation, récemment confié qu'il commençait lui aussi le français pour pouvoir parler directement aux partisans. Les deux joueurs n'ont pas le même âge, mais ils ont un objectif en commun.

Au fond, Brendan Gallagher reste fidèle à lui-même : un gars qui ne lâche jamais. Même quand il s'agit de maîtriser les participes passés.