Blues : Craig Berube trouve que ses joueurs « gagnent cher et ne font pas leur travail »

Je ne sais pas si Craig Berubé, l’entraîneur des Blues, a parlé à Lou Lamoriello récemment, mais il tient un discours similaire du DG des Islanders.

Pourquoi je dis ça ce midi? Parce que hier, il s’est lui aussi mis à parler d’argent et du fait que les joueurs d’aujourd’hui ont des salaires qui sont assez généreux pour les vedettes.

Mais dans son discours, contrairement à celui de Lou, on ne sentait pas de fond de satisfaction d’avoir mis sous contrat un bon joueur.

Après tout, suite à une défaite de 3-2 contre les pauvres Canucks de Vancouver, le coach des Blues l’a échappé devant les médias. Il s’est mis à critiquer tout ce que ses gars faisaient de mal.

Il a non seulement lancé ses gars sous l’autobus, mais il est allé chercher les clés du véhicule pour être certain de bien les écraser. Il a pris le linge sale et il a décidé de le sortir devant tout le monde pour–

Vous avez compris le principe.

Il a aussi affirmé que les meilleurs joueurs de son club jouaient sans passion, sans émotion et sans inspiration. À ses yeux, tu ne peux pas jouer comme ça dans la LNH.

Et puis, il a dit ça.

Ils reçoivent beaucoup d’argent et ils ne font pas leur travail. Fin de l’histoire. – Craig Berube

Pendant sa conférence de presse, il a souvent répété qu’il ne visait pas les jeunes et que ces derniers faisaient du bon travail. Ce sont les vétérans qui sont visés par ses propos.

Rappelons que le club a perdu les services de quelques vétérans (Ryan O’Reilly et Vladimir Tarasenko, échangés à Toronto et à New York) récemment, mais que depuis le début de la saison, ça va mal.

Mais ce n’est pas le seul endroit où ça va mal.

Hier, les Penguins ont perdu 7-2 contre les Oilers. L’équipe est aussi en train de l’échapper, mais la liquidation d’actifs est plus complexe quand les pièce du puzzle sont Sidney Crosby, Evgeni Malkin, Kristopher Letang et Jeff Petry.

Cela fait en sorte que Mike Sullivan, qui est à la barre du club, est un brin tanné. On l’a senti quand il a dit, après le match, qu’il devait composer avec l’alignement qu’on lui offrait.

Le sous-titre? S’il avait pu crier FIRE HEXTALL comme les partisans dans l’aréna hier soir, il l’aurait peut-être fait. Oui, en ce moment, le poste de son DG est mis à prix par les fans.

Et que dire de John Tortorella, qui ne semble pas exactement avoir de la pitié pour Joel Farabee?

Quand il a appris que son clan (sûrement son agent) avait évoqué de la frustration de la manière dont la saison se déroule sous les ordres du bouillant entraîneur, il a dit ceci :

Je ne le savais pas. Est-ce que c’est son agent qui est fâché?

Il devrait se fermer la gueule. – John Tortorella

Si Martin St-Louis voit ça, il doit se dire qu’il a avantage à rester calme (ce qu’il fait bien) devant les médias. Après tout, une telle déclaration à Montréal, ce serait assez intense.

Et comme il connait l’entraîneur, il doit se dire que Farabee a mal calculé ses affaires…

Qu’est-ce que ces équipes-là ont en commun? Ce sont des clubs qui sont hors des séries, certes… mais ce sont des équipes qui s’attendaient à être hors de la course à Connor Bedard.

Et présentement, ce n’est pas le cas.

(Crédit: Tankathon)

Il est clair que la déception existe à Philly, à Pittsburgh et à Saint-Louis en ce moment. Ceci dit, faire parler de son club pour les mauvaises raisons de la sorte, ce n’est pas optimal.

La fin de la saison pourrait être longue.

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