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Avantage numérique ou comment tenter de trouver une utilité à Mike Hoffman

Je vais essayer d’être fin.

Très gentil même… parce que Mike Hoffman, le joueur de hockey et non la personne, pour moi, c’est comme la coriandre. Je suis génétiquement fait pour ne pas aimer ça. C’est dans mes gênes. Je veux bien, j’essaie fort, mais on dirait qu’il est brûlé dans ma tête et je ne vois pas vraiment ce qu’il pourrait faire pour que je change d’opinion.

À bien y penser, cette dernière phrase est fausse. Je connais plein de choses qu’il peut faire pour se trouver une place au soleil dans mon cœur. Genre : Marquer 30 buts, se dénicher de l’ardeur sur la glace, être échangé à une autre équipe, prendre sa retraite. Vous voyez, il y a une multitude de solutions pour que je puisse l’apprécier.

C’est juste qu’on dirait que les probabilités qu’une de ces choses se concrétise sont aussi minces que les chances de gagner 8 fois à la loterie dans la même année sans acheter de billet. Autrement dit, c’est dans les environs du zéro absolu.

Le seul élément qui semble, à vue de nez, avoir une mince chance de se concrétiser, c’est qu’il marque 30 buts. Pour cela, il devra répéter ce qu’il a fait pendant les deux saisons où il a joué avec les Panthers de la Floride : produire sur l’avantage numérique.

Pour y arriver, il faut que Martin St-Louis lui en donne la chance et qu’il puisse avoir le rôle, soit dans le haut du cercle du côté droit. C’est posté là où il a aidé ses coéquipiers en Floride à avoir le deuxième meilleur avantage numérique de la LNH et où il a inscrit 28 buts en avantage numérique en deux saisons.

À Montréal, comme le soulignent si bien Arpon Basu et Marc Antoine Godin dans leur calepin du CH sur le site The Athletic, Hoffman n’a inscrit que 4 buts lorsque son club a l’avantage d’un homme depuis qu’il est à Montréal. D’ailleurs, cette saison, il n’a inscrit aucun but dans de telles circonstances. Pour un gars dont le principal atout est de faire scintiller à lumière rouge derrière le gardien adverse, disons que ça fait dur!

Alors qu’est-ce qu’on attend pour donner ce rôle à Hoffman?

Le hic, c’est que c’est là que Nick Suzuki joue lui aussi en avantage numérique. Faites le calcul comme vous voulez, 100 fois sur 100, Martin St-Louis va prioriser son capitaine au vétéran de 33 ans et je le comprends… théoriquement.

En théorie, ça devrait être la décision facile et logique à prendre. Le problème, c’est que dans sa formule actuelle, le power play du CH a un taux de réussite de 14,8%, bon (pas vraiment dans les faits) pour le 32e et dernier rang de la ligue. Faudrait donc tenter de brasser la soupe un peu, non?

En prime, Nick Suzuki est dans un creux de vague en ce moment côté production offensive et il semble déjà s’ennuyer de Cole Caufield, qui sera absent pour tout le reste de la saison. Pourquoi pas diminuer son temps de jeu en lui enlevant un peu de temps sur l’avantage numérique? Le jeune capitaine semble essoufflé en ce moment et son coach continue de l’envoyer sur la glace dans toutes les circonstances. Ça se traduit d’ailleurs par le 7e plus haut temps de jeu pour un attaquant dans toute la ligue. Dans le top 10, on retrouve Mikko Rantanen, Connor McDavid, Nathan MacKinnon, Leon Draisaitl, Alexander Barkov, Mitch Marner, Mika Zibanejad et Kirill Kaprizov. Le seul autre intrus dans cette liste est Artturi Lehkonen, qui a vu de la glace à profusion durant la longue blessure de MacKinnon et qui compense encore pour celle de Gabriel Landeskog.

À 21min.20 en moyenne, Suzuki joue trop et il est de moins en moins efficace plus la saison avance.

Je n’aurais jamais cru que j’étais pour écrire quelque chose comme ça, mais délestons un peu Suzuki de ses tâches en avantage numérique pour les mettre sur les épaules de Mike Hoffman. Qui sait si ça pourrait fonctionner!

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