Il y a une quinzaine d’années, lorsque Sidney Crosby jouait à Rimouski, plusieurs le voyaient déjà comme le prochain Wayne Gretzky. À ce moment-là, le #87 refusait toutefois toute comparaison avec le #99 et aura finalement forgé son propre patrimoine en remportant la Coupe Stanley à trois reprises avec les Penguins, récoltant au passage de nombreux honneurs individuels.
Âgé de 17 ans, Alexis Lafrenière vient tout juste de compléter une saison de 105 points en 61 matchs, avec l’Océanic. Bien que ce soit encore loin des totaux de Crosby à cet âge, le jeune Québécois suit des traces similaires.
Sans le vouloir, Lafrenière offre un autre comparable en refusant d’être comparé à Sidney Crosby. C’est ce qu’il a mentionné dans une entrevue avec le New York Times.
«Il a joué à Rimouski, et j’y joue. C’est ce que les gens disent. Mais je ne suis pas Crosby. J’essaie d’être moi-même et de jouer à ma façon. Si je peux le regarder et faire des choses comme il les fait, je le ferai pour devenir meilleur, mais je ne pense pas que je suis Crosby. »
Comme le souligne Tal Pinchevsky, du journal new-yorkais, les comparaisons s’arrêtent toutefois aux similarités géographiques. Lafrenière (ailier gauche) a toujours voulu être comme Patrick Kane et tente d’adopter ses tendances dans son style de jeu – il s’agit d’un joueur très différent du capitaine des Penguins, qui se démarque plutôt par son intelligence incroyable sur l’entièreté de la surface glacée.
La production du jeune homme ressemble plutôt à celle de Vincent Lecavalier, lui aussi un premier choix au total issu de Rimouski. Lafrenière pourrait très bien devenir le troisième à représenter l’Océanic de cette façon, en 2020.
Le propriétaire de l’organisation, Alexandre Tanguay, âgé de seulement 25 ans, mentionne que la ville n’a pas réagi ainsi depuis que le #87 a fait des ravages dans la LHJMQ. C’est évidemment différent en raison de la nouvelle ère des réseaux sociaux, alors qu’on peut dorénavant savoir quel genre de joueur Lafrenière est après quelques clics. Mais l’ambiance qui règne est très similaire.
Nous verrons dans les prochaines années à quel point il prendra la prochaine marche vers la LNH avec aisance : il pourrait être le meilleur joueur québécois de la prochaine génération.