Adam Engström s’inspire de Victor Hedman (mais se compare à Oliver Ekman-Larsson)

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On a énormément parlé du dernier repêchage chez le Canadien, et avec raison : ça a été un encan amateur important pour le Tricolore, qui avait l’occasion d’ajouter plusieurs espoirs de qualité qui, dans un monde idéal, aideront l’équipe à redevenir compétitive d’ici quelques années. Des gars comme Juraj Slafkovský, Filip Mesar, Owen Beck et Lane Hutson démontrent jusqu’à maintenant que le potentiel est là, en tout cas.

Or, on oublie parfois un peu de parler des autres choix de l’équipe. En troisième ronde, par exemple, le CH a repêché Adam Engström, un jeune défenseur suédois, au 92e rang.

Et plus tôt cette semaine, l’excellent Anthony Martineau a publié un bon texte pour présenter Engström, un papier dans lequel on apprend notamment que le jeune essaie de modeler son jeu en regardant Victor Hedman et qu’il compare son style de jeu à Oliver Ekman-Larsson.

Les collègues chez Fanadiens ont également parlé de ses propos plus tôt aujourd’hui.

Dans les faits, c’est une bonne chose de voir que le défenseur est confiant en ses moyens. C’est un must pour un jeune de croire qu’il est capable d’atteindre la LNH et d’y être dominant, et à ce niveau, Engström répond présent.

Par contre, il y a quand même une petite partie de moi qui éprouve un certain malaise face à ces propos en raison de l’éternelle question des comparaisons avec des joueurs vedettes qui, par la force des choses, créent des attentes irréalistes.

Je vous avoue que je n’ai pas beaucoup vu jouer Engström, mais pour le peu que j’ai vu, j’ai aimé son aisance avec la rondelle et sa capacité à la faire bouger pour créer des choses. C’est sa grande force et Martineau en fait même mention dans son texte.

Pour ceux qui ne l’ont jamais vu à l’œuvre, le jeune a marqué son premier but chez les professionnels aujourd’hui, ce qui vous donne un certain aperçu de ce qu’il peut faire. Bel effort de sa part sur la séquence.

Ceci dit, je suis assez confiant d’une chose : les chances de voir Engström devenir un défenseur de premier plan comme Hedman et Ekman-Larsson sont, au mieux, minimes. Je ne suis pas dans le clan anti-comparaisons, puisqu’elles sont utiles pour avoir une idée générale du style de jeu du joueur, mais je peux comprendre qu’elles créent des attentes irréalistes.

Pensez à Mattias Norlinder, par exemple : il a été comparé à Rasmus Dahlin et à Nicklas Lidström, et après une saison marquée par les blessures, à peu près tout le monde semble l’avoir jeté aux oubliettes parce qu’il n’a pas répondu à des comparaisons démesurément élevées.

Si le jeune homme croit qu’il peut devenir le meilleur défenseur au monde (ce qu’il affirme d’ailleurs à Martineau), tant mieux. Par contre, attendons avant de le comparer à des vedettes du circuit Bettman : pour le moment, il est Adam Engström, un bon jeune défenseur de 18 ans qui bouge bien la rondelle et qui a un potentiel intéressant.

Aussi simple que ça.