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Y’a pas juste le hockey dans la vie!

Quoi? Un billet qui ne parle pas de Canadien ou de hockey au mois d’août?

Eh oui, ça se peut (des fois)! 

Avez-vous regardé le tennis et le golf la semaine dernière?

Les amateurs ont pu se régaler.

Parlons d’abord tennis. J’ai assisté à la soirée de mardi dernier. Milos Raonic a peiné contre le Français Jérémy Chardy, un autre puissant cogneur. De son côté, Novak Djokovic s’est montré presque parfait devant l’Allemand Florian Mayer.

Il a fait du progrès avec son jeu de jambes, Raonic. Mais je me suis dit (et je l’ai dit à mon épouse) que s’il jouait contre le Djoker ou Nadal, il allait se faire démolir avec une mobilité et une agilité aussi suspecte par moments.

Top 10 mondial. Maintenant, a-t-il tout
ce qu’il faut pour remporter un majeur?

Parlant des deux grands, Djoko et Rafa ont gâté les amateurs du Stade Uniprix (plein à craquer) samedi soir. Un grand soir pour le tennis à Montréal, un grand soir pour la Coupe Rogers. C’était la vraie finale. Après deux manches âprement disputées, ça s’est terminé au bris d’égalité en faveur de Nadal à la troisième. Que voulez-vous de plus?

Quoi? Une Coupe Stanley du CH?

Faudrait quand même pas charier!

Personnellement, j’aurais préféré une une victoire du Djoker, pas juste pour le voir danser après le match sur les airs de Get Lucky, mais surtout parce que je le trouve plus intéressant à voir jouer que Nadal et son style un peu bourrin…

Mais, peu importe, ceux qui en voulaient plus en avaient déjà eu plus!

Les Canadiens Raonic et le surprenant Vasek Pospisil, qui se suivent depuis le début de l’adolescence, s’étaient livré une très belle bataille en après-midi.

Raonic, peut-être plus frais et plus habitué aux matchs sous pression, a eu le meilleur et s’est mérité une place en finale.

Comme prévu, la finale a été une formalité pour Nadal qui n’a fait qu’une bouchée d’un Raonic incapable de suivre la cadence de l’Espagnol en fond de terrain :  66 petites minutes et s’en était fait des espoirs du Canadien, qui n’a jamais eu l’air de vraiment y croire…

Chez les filles, disons que la compétition était beaucoup moins relevée par moments à Toronto, Serena écrasant toutes ses adversaires avec une facilité déconcertante. Le parcours d’Eugénie Bouchard sera cependant très intéressant à suivre. Potentiel de top 10 ici. Puis avec le talent et, disons-le, le jolie minois qu’elle possède, on ne doute pas qu’elle le trouvera bientôt son grand mécène. Cette aide financière l’aidera à passer au niveau supérieur.

Une future vedette.

Just Dufnering around!
Peu connu des néophytes, mais déjà très apprécié par les amateurs de golf pour son talent et sa bonhomie, Jason Dufner a mis la main sur le prestigieux (et gros) Trophée Wannamaker remis au vainqueur du Championnat de la PGA.

Celui que j’aime bien surnommé Duffman, fait un peu partie des bizarroïdes du PGA Tour. Il est surtout connu pour ne jamais sourire et se montrer imperturbable même après de magnifiques coups. On se demande parfois s’il a un rythme cardiaque et s’il est en contact avec le monde réel.

Il s’est d’ailleurs fait de nombreux nouveaux fans suite à cette photo devenu virale le printemps dernier , celle de la pose de ce qui est devenu le « dufnering » alors qu’il visitait une école pour parler de relaxation et de concentration!

Le « Dufnering » original, maintes fois copié depuis!

Ceux qui le suivent depuis plus longtemps se rappelleront sans doute de sa défaite crève-cœur à ce même Championnat de la PGA contre son bon ami Keagan Bradley en 2011.

Dufner avait une avance presque insurmontable avec trois trous à jouer, mais cette journée-là, une balle à l’eau et quelques coups magiques de Bradley ont eu raison de lui.

Ce même Bradley a donc été le premier à la féliciter, hier, après sa victoire sur son vétéran partenaire de jeu, Jim Furyk, qui n’a jamais été en mesure de le chauffer.

Dufner est un late bloomer et une espèce d’anti-héros comme on les aime et comme en voit assez souvent au golf, un sport où on retrouve toute sorte de personnages (on pense ici, entre autres à un Jiminez et son hilarante routine de réchauffement, cigare inclus) et qui demande généralement plusieurs années de pratique avant qu’on soit capable d’y performer à peu près comme il faut…

Et (malgré l’élégance et la forme de Jiminez) ne venez pas me dire que le golf n’est pas un sport!

Surtout si vous marchez les quelques 8 ou 10 kilomètres qui vous mèneront du 1er au 18e trou en environ 4h15 de jeu. J’arrive chez nous brûlé à chaque fois (un peu moins quand je joue mieux…) et je dors très bien le soir venu…

C’est le sport de frappe ultime quand on y pense. 

La technique de frappe est beaucoup plus complexe qu’au baseball ou au tennis, le bâton est beaucoup plus long, la surface de frappe plus petite, tout comme la balle beaucoup, plus petite et capricieuse!

Puis, il y a 14 bâtons à maîtriser, pas juste un!

Demandez à n’importe quel golfeur combien il peut être facile de rater une approche de 40 verges avec un wedge ou un petit putt de 6 pieds en pente descendante… C’est souvent plus difficile que de frapper un coup de départ de 250 verges dans l’allée, ce qui relève déjà presque de l’exploit pour un golfeur relativement expérimenté et puissant…

Pour ceux qui s’intéressent au golf et… à la philosophie (!), je terminerai en vous recommandant la lecture du livre Du golf : parcours philosophique, écrit il y a quelques années par un ancien collègue et excellent golfeur, Louis Godbout (son père François était un grand du tennis canadien dans les années 60). Pas besoin d’être très initié à la philo ou au golf (un peu quand même) pour apprécier, il y a beaucoup d’humour et j’aime particulièrement le chapitre sur les types de golfeurs : le cogneur, le névrosé, le contemplatif, l’existentialiste, le releveur… Tordant! Et on se reconnaît ici et là.

Et on se rend compte qu’on évolue… un peu!

Bon, après 4 jours de décapage d’escalier (et avant de débuter le gros du sablage), je me gâte demain au parcours de l’Irlande dans l’Est de l’Île de Montréal. On dit qu’il est assez difficile, mais il n’a qu’à prendre garde, je joue mon meilleur golf à vie ces temps-ci!

Ok, on va s’en reparler…

Fait que c’est ça. Bon golf et bon tennis (le US Open s’en vient!) à ceux et celles qui apprécient ces magnifiques (et difficiles) sports!

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