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Vos Glorieux et votre pool…

À chaque année c’est pareil. Qui va prendre un joueur du Canadien en premier? Vais-je avoir l’air fou si je prends Pacioretty en 3e ronde? Plekanec peut-il encore faire 55-60 points? Markov est-il encore parmi l’élite? Desharnais continuera-t-il à accumuler plus de 50 points? Est-ce enfin l’année d’Eller? Galchenyuk a-t-il vraiment le même potentiel que Seguin?

Il est souvent difficile de prendre un joueur du CH sans trop faire intervenir nos émotions. On s’est tous rendus coupable de cette faute au moins une fois, non?

Mais en même temps, étant donné que les fautes commises en choisissant des joueurs du CH sont plus mémorables pour les poolers, les « Glorieux » sont souvent paradoxalement sous-évalués pour la même raison : on n’a peur de les choisir et de faire une erreur qui nous attirera des railleries!

Solution?

Gardez la tête froide et faites prévaloir la logique comme pour tous les autres joueurs de la LNH. C’est encore la meilleure façon de gagner votre pool. Keep it cool!

Si vous avez la chance de profiter du snobisme injustifié que certains participants auraient à l’endroit des joueurs du CH (souvent du monde de Québec!), foncez au bon moment!

Si soudainement tous s’enflamment et pigent dans la formation tricolordienne sans réfléchir (souvent des méga-fefans finis irrationnels/un peu saouls/peu expérimentés, etc.), il serait probablement plus sage de laissez passer la parade et de respecter fidèlement votre rigoureuse liste établie dans des conditions hautement rationnelles!

Oui, quitte à n’avoir aucun joueur du CH dans votre formation.

Mais, essayons néanmoins de voir un peu qui pourrait susciter de l’intérêt dans votre pool. Car oui, plusieurs joueurs du CH méritent d’être fortement considérés s’ils sont disponibles aux bons endroits. Le Canadien compte son lot de joueurs fiables de 45-65 points, donc très poolables.

Il ne faut cependant pas  négliger qu’on remplacera des gars comme Murray et Gorges par Beaulieu et Gilbert, deux défenseurs aux talents offensifs infiniment supérieurs. Cela devrait entraîner une légère hausse offensive chez plusieurs joueurs, surtout ceux qui ont moins l’occasion de jouer avec Markov et Subban.

Peut-on donc espérer plus que des joueurs de 60-65 pts à Montréal?

Oui, mais pour l’instant, demeurons prudents.

Analysons cela ensemble…

1. Max Pacioretty, 25 ans (60 points): Auteur de 39 filets et 60 points l’an dernier même s’il n’a pris part qu’à 73 matchs et qu’il a mis du temps à se mettre en marche, peut-on s’attendre à plus de la part de Pacioretty? Difficilement, très difficilement. Surtout les 39 buts. Mais Pacioretty n’étant pas un grand passeur, en plus de souffrir d’au moins une grosse léthargie par saison, répéter ses 60-65 point serait déjà excellent pour lui. Cela dit, en plein dans son prime, Pacioretty demeure un ailier de premier plan et un choix des plus sûrs de toute la LNH pour atteindre ces marques. On lui redonne donc ses 60 points.

2. P.K. Subban, 25 ans (60 points) : Quel P.K. verra-t-on en 2014-2015? Le très bon de la saison 2013-2014 ou l’excellent de 2013 et des plus récentes séries? Peu importe, Subban c’est 50 points minimum et un risque de blessure incroyablement bas. Quel est le maximum pour lui? 65 pts? 75 pts? Personne ne le sait vraiment. Mais son potentiel offensif est fabuleux et avec l’attaque du CH qui gagne en profondeur, le 60 pts arrivera plus tôt que tard. Allez-y tout de même prudemment et ne croyez pas dur comme fer aux 65-75 points pour tout de suite, mais choisir P.K. dans les trois premiers chez les défenseurs de votre pool m’apparaît tout à fait raisonnable. Allons-y donc avec une production de 60 points pour cette saison.

3. David Desharnais, 27 ans (55 points) : Ahhhhh le pauvre David méprisé de certains observateurs (surtout anglophones) qui aimeraient tant, de leur côté, voir leur « bel Alcibiade », Max Pacioretty, évoluer avec un centre digne de sa perfection et de son génie (lisez le texte et les commentaires presque sidérants ici)… À les lire, c’est à croire que Desharnais ne mérite pas d’être là et que Pacioretty est fou d’aimer jouer avec lui!

Oui, Michel Therrien lui donne surtout des départs en zone offensive. Oui, il le protège et ne l’expose pas trop défensivement. Mais lorsqu’il l’a puni en l’assoyant sur la galerie de presse, qu’est-ce qu’il a fait après le bon David? Il a produit 51 points en 60 matchs (0.85 pp/m). Il a fait sa job. Il a rempli son rôle : générer de l’attaque et faire produire ses ailiers.  Desharnais a du caractère et dans son rôle et à son salaire, il livre la marchandise. En prime, il a même souvent été très « clutch » l’an dernier.

Bref, si Pacioretty amasse environ 60 points et que les deux jouent le plus souvent ensemble, Desharnais ne devrait pas être bien loin derrière, tout comme l’autre ailier qui évoluera avec eux, que ce soit Gallagher ou Parenteau. Desharnais ne devrait pas récolter seulement qu’un point à ses 19 premiers matchs, mais il pourrait voir Eller gruger un peu de ses responsabilités offensives. En l’occurrence, ciblez environ 55 points pour Desharnais.

Alex Galchenyuk, 20 ans (55 points): C’est sans doute le joueur le plus intriguant chez le Canadien cette saison. Souvent c’est à leur troisième saison que des joueurs au talent similaire  prennent définitivement leur envol. Galchenyuk est dû et devrait normalement être fin prêt à assumer un rôle offensif beaucoup plus important.

En gros, Galchenyuk doit avoir la rondelle sur sa palette plus souvent. En sa possession, il est sans doute un des meilleurs attaquants du club, sinon le meilleur. C’est à lui, à ses coéquipiers et aussi à Michel Therrien d’y voir. Je pense que ce dernier va donner beaucoup plus de liberté à son jeune poulain. En temps normal, ça devrait marcher.

Galchenyuk devra toutefois garder les deux pieds sur Terre dans toute la gloriole que peut lui procurer un marché comme Montréal, ce qui n’a peut-être pas toujours été le cas la saison dernière… Il a jusqu’ici conservé une moyenne de 42 points par tranche de 82 matchs en jouant très peu sur l’avantage numérique et avec un temps de glace inférieur à 15 minutes par matchs. Tout ça va changer et une saison de 55 points est maintenant à sa portée.

Tomas Plekanec, 31 ans (47 points): Le bon vieux « Pleky » aura-t-il de meilleurs ailiers offensifs cette saison? Galchenyuk est sans doute supérieur à Bourque à gauche et Parenteau ou Gallagher sont supérieurs à Gionta. Et si les vœux de nos « amis » anglophones est exaucé, il pourrait même évoluer avec Max Pacioretty (!), mais ne vous fiez pas trop là-dessus… Cela dit, avec de meilleurs ailiers, Plekanec devrait n’avoir aucun mal à supplanter son maigre 43 points de l’hiver dernier. Mais il pourrait aussi passer une bonne partie de la saison avec Bourque et un gars comme Sekac, et là, on est dans le mystère côté production. On lui donnera prudemment 47 points.

Brendan Gallagher, 22 ans (47 points) : Sur 82 matchs, « Pinball» Gallagher a une moyenne en carrière de 45 points. À sa troisième saison faut-il s’attendre à petite éclosion supplémentaire? Oui et non. Oui, parce qu’avec le départ de Gionta et Brière il devrait obtenir un peu plus de responsabilités. Non, parce que Parenteau va récolter une bonne part des mandats offensifs qui incombaient aux deux derniers vétérans. Il y a aussi le fait que Gallagher semble déjà pas mal rendu à maturité offensivement parlant. Même s’il est petit, le plafond n’est plus très loin dans son cas! On va tout de même lui prédire un solide 47 points.

Pierre-Alexandre Parenteau, 31 ans (45 points): Lors de ses quatre dernières saisons Parenteau a conservé une moyenne de 60 points sur 82 matchs. Or, il a surtout joué avec Tavares et Duchene durant cette période! Il jouera sans doute avec des attaquants moins talentueux à Montréal. Il a aussi vieilli un peu et des blessures ont hanté sa dernière saison. En revanche, il évoluera dorénavant en supériorité numérique avec des défenseurs offensifs de qualité supérieure à ce qu’il a généralement connu à NYI et au Colorado. Reste à voir si contrairement à Brière, il saura être un des favoris de Michel Therrien… Une saison de 50 points serait tout à fait satisfaisante, mais il y a un petit risque de dérapage dans son cas. On va lui en prédire 45

Lars Eller, 25 ans, (40 points): Monsieur « boîte à surprises ». Quand il patine avec vigueur en possession de la rondelle et qu’il s’impose par sa force physique, Eller est capable de s’approcher du point par match pendant de belles séquences, comme il l’a fait lors de la saison écourtée en 2013 et comme il vient de le faire en séries au printemps dernier.

À 25 ans, et avec un nouveau contrat en poche, il serait plus que temps pour Eller d’afficher plus de constance. Cela dit qui seront ces ailiers? Tentera-t-on à nouveau l’expérience avec Galchenyuk et Gallagher? Tout indique qu’Eller sera encore le 3e centre offensif de l’équipe et qu’il devra encore se montrer patient. Mais, s’il débloque on pourrait également décidé de le préférer à Desharnais dans bien des situations. Le camp d’entraînement nous en dira sûrement un peu plus, mais le mystère entourant son utilisation et ses compagnons de trio nous invite à une certaine prudence pour l’instant. Pensez 40 points, mais gardez-le à l’œil au camp, ça pourrait être 50 si on augmente ses responsabilités et la qualité de ses partenaires de jeu…

Andrei Markov, 35 ans, (43 points) : On parle souvent comme si Markov avait déjà 37 ans, mais ce n’est pas encore le cas! Il reste encore en masse d’offensive dans le jeu du Russe. S’il demeure en santé comme il l’a fait lors des deux dernières saisons, et avec un jeu de puissance légèrement supérieur – où l’on verra plus de Galchenyuk et Parenteau et moins de Gionta et Brière – Markov pourrait répéter ses 43 points assez facilement. On lui en redonne donc 43.

Carey Price, 27 ans, 35 victoires : Comme prévu Carey Price a atteint son apogée l’an dernier, signant au passage 34 victoire en 59 sorties. Price joue pour une bonne équipe, derrière ce qui sera une défensive plus mobile et capable de générer davantage d’offensive à partir de sa propre zone. Carey devrait donc logiquement avoir une saison plus facile maintenant que les joueurs aux indicateurs de possession de rondelle forts douteux, voire abyssaux, comme Murray, Bouillon et Gorges seront chose du passé.  La rondelle sera plus souvent dans l’autre territoire. On prédit une autre saison autour de 35 victoires à celui qui devrait être secondé par Tokarski.

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