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Vers une nouvelle utilisation de Galchenyuk?

Tout ce que touche Alex Galchenyuk se transforme en or ces temps-ci.

Ses statistiques sont plus qu’éloquentes compte tenu de son utilisation modeste. Il a 9 points dont 6 buts à ces neuf derniers matchs. Tout ça avec un temps de glace moyen de 11 minutes par match! C’est donc dire qu’il a fait un point à toutes les 11 minutes de jeu durant cette séquence!

Son utilisation moyenne depuis le début de la saison s’élève quant à elle à 12 minutes, 15 secondes.

Selon le site nhl.com, « Chucky », qui a 24 points au total, a donc maintenu une moyenne d’un point à toutes les 22 minutes, 28 secondes qu’il passe sur la patinoire.

 


Galchenyuk doit maintenant voir du
temps de glace en
avantage numérique, au détriment de certains…

Photo : nhl.com


C’est une statistique éblouissante qui le place seulement derrière Brendan Gallagher et Cory Conacher à ce chapitre chez les recrues de la LNH, malgré le fait que Galchenyuk ne joue qu’un rachitique 1:03 en moyenne par match sur l’avantage numérique.

C’est de loin le plus bas total sur le jeu de puissance parmi les favoris au Calder, un total qui ne lui a permis d’amasser qu’un seul point avec l’avantage d’un homme.

Et si vous regardez les matchs, vous savez que ce sont souvent les 20 ou 30 dernières secondes de l’avantage numérique que joue Galchenyuk, alors que l’attaque n’est presque jamais installée en zone adverse…

En comparaison, Gallagher, 25 points, joue en moyenne pendant 2:22 sur l’avantage numérique et il n’a que 3 buts et 1 toute petite passe dans cette phase du jeu.

Huberdeau, 28 points, y joue 2:28 et y a accumulé 2 buts et 7 passes.

Yakupov? 25 points, il évolue en moyenne 2:24 en supériorité et y a obtenu 5 buts, 4 passes.

Conacher? 27 points, 2:10 en power play. 1 but, 3 passes.

Après le match d’hier, Galchenyuk a répondu à un journaliste qui le questionnait sur son utilisation que son « tour viendra ».

Belle réponse. Diplomate, le jeune homme.

Galchenyuk s’est-il fait dire des choses par Therrien? Aura-t-il droit à plus de temps de jeu, dont un ti-peu en avantage numérique, d’ici la fin de la saison et en séries?

Je ne le sais pas et je ne veux pas critiquer le très bon travail de Therrien auprès de son jeune joueur jusqu’ici.

Mais je pense que des choses pourraient et devraient maintenant changer.

Il faudrait y aller davantage au mérite, certains soirs…
Je rageais hier soir en fin de troisième lorsque Therrien s’entêtait à retourner Max Pacioretty sur la patinoire en avantage numérique alors que celui-ci a fait foirer le jeu de puissance de son équipe durant toute, et je dis bien TOUTE, la soirée.

Si vous avez enregistré le match, allez revoir le nombre de fois (6-7 au total, minimum) où Pacioretty rate ses passes et fait avorter l’attaque du Canadien en zone offensive. Sur l’avant dernier PP du match il l’a fait deux fois, sur le dernier une autre fois encore!

C’était tout simplement inadmissible!

Pacioretty n’a jamais été un grand joueur en avantage numérique. Par sa force et sa rapidité, quand il veut bien l’utiliser, le 67 est capable d’être un très bon joueur à 5 contre 5, et il l’a encore montré hier. Mais il ne mérite tout simplement pas une place régulière coulée dans le béton sur l’avantage numérique.

Depuis le début de la campagne, Pacioretty joue en moyenne un ronflant 3 : 02 par match en avantage numérique et n’y a enregistré que 11 de ses 36 points, dont 3 petits buts.

Ça lui fait un point à toutes les 11 minutes à 5 contre 4. Ce n’est pas  si mal, mais c’est loin d’être excellent. 11 points, ça le place présentement au 52e rang dans la LNH.

Pour la petite histoire, malgré une excellente campagne l’an dernier, il avait terminé 115e l’an dernier chez les compteurs en supériorité numérique….

En comparaison, Plekanec, au 22e rang de ce même tableau, fait un point à toutes les 7 minutes et des poussières en avantage numérique cette saison. Il fait rarement de mauvais jeux.

 

Certains diront que Pacioretty est plus devenu un passeur cette saison, particulièrement sur l’attaque à cinq. Peut-être. Mais est-il nécessairement brillant dans cet aspect du jeu?

À mon sens Pacioretty n’a jamais été et ne sera jamais un excellent passeur. Il n’a pas la vision ni l’agilité, ni les mains pour en être un. Or, on dirait qu’il croit qu’il en est devenu un du jour au lendemain!

Dans une petite équipe comme celle du Canadien, la place de Pacioretty en avantage numérique est surtout devant le but et le long des rampes en fond de territoire quand la situation le commande. C’est l’évidence même.

Sa place n’est pas dans le « bureau de Kovalev » le long de la rampe à droite ou en finesse le long de la ligne bleue! 

Faute de mieux, il doit laisser ce travail à Plekanec ou Desharnais, de meilleurs passeurs, des joueurs plus créatifs.

Ça va venir…
Mais LE joueur qui devra éventuellement occuper ce rôle névralgique au sein de l’attaque massive, un rôle où on doit faire douter la défensive adverse (passe, dribble, percée au filet ou tir?), est évidemment nul autre que Galchenyuk.

C’est dans ce rôle qu’il avait réussi à être LE joueur junior le plus dominant durant le lock-out.

Bien sûr, la LNH n’est pas le junior et c’est aussi vrai que, cette saison, le jeune a parfois semblé quelque peu nerveux en possession de la rondelle. Il a souvent raté la cible avec ses tirs du poignet et il peut encore faire un dribble de trop avec la rondelle à l’occasion.

Mais, à ce compte là, que dire, encore une fois, du match de Pacioretty hier et lors de ses 15 derniers matchs en général?

On pose la question…

À mon sens, avec la séquence qu’il connaît actuellement, on n’a plus le droit de ne pas essayer Galchenyuk en avantage numérique. À ce stade-ci de la saison, qu’on y aille un peu plus souvent plus au plus méritant. Certains soirs ou certaines présences, ce sera Pacioretty qui écopera, d’autres fois ce sera Desharnais, d’autres Gionta, d’autres Ryder.

Pourquoi pas?

L’avantage numérique est un jeu de surprises. Toutes les équipes connaissent maintenant les patterns du CH sur le jeu de puissance et ce sera encore pire en séries.

Si on fait davantage confiance au jeune Galchenyuk, un surdoué qui connaît une première saison supérieure à celle qu’a connu Tyler Seguin l’année de la Coupe Stanley à Boston, on pourrait être agréablement surpris de l’impact que pourrait avoir sa créativité sur le jeu de puissance.

En théorie, Galchenyuk peut tout faire sur l’avantage numérique. Sa longue portée et l’agilité de ses mains lui permettent des manœuvres étonnantes, son arsenal de tirs est impressionnant et on a à peine vu à quel point son sens du jeu, sa vision et ses habilités de passeur sont supérieurs à la moyenne.

Bref, malgré son jeune âge, on peut penser que Michel Therrien se prive peut-être, présentement, de son attaquant le plus talentueux sur l’attaque à cinq, une phase du jeu où le talent est assurément aussi important que l’expérience.

Bon à 5 contre 5 et de mieux en mieux en espaces restreints, imaginez Galchenyuk avec plus d’espace pour manœuvrer…

On ne pourra pas continuer ce non-sens bien longtemps.

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