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Vers un autre duel Toronto – Seattle | Le cas Donadel

Je suis un de ceux qui avancent que la MLS n’est pas une ligue boboche, qu’elle offre un jeu peut-être différent, mais tout de même intéressant et, surtout, que c’est une ligue en expansion qui réussit tant bien que mal à se défaire de son étiquette de « ligue de retraite ».

Mais hier, ça m’a encore une fois frappé.

Qui a eu cette brillante idée de mettre les séries éliminatoires en plein milieu d’une pause internationale?

Les 4 équipes en action hier avaient joué leur dernier match il y a plus de deux semaines. DEUX SEMAINES! C’est énorme, c’est beaucoup trop.

Ça s’est senti dès les premiers instants. On sentait un peu de rouille, une cohésion difficile à retrouver, de multiples passes ratées et des ballons perdus… Pas nécessairement le genre de spectacle que tu cherches à voir en demi-finale de ta ligue.

Pour une équipe comme le Crew de Colombus, entré en séries par la petite porte, mais sur une lancée incroyable, cette pause pourrait s’avérer fatale. Quelle meilleure façon de tuer le momentum d’une équipe qu’en bloquant ses activités pendant deux semaines? Même le mouvement Save The Crew s’est un peu essoufflé pendant ce temps et n’a pu inspirer suffisamment les joueurs en jaune.

Évidemment, je comprends que la MLS  doit absolument avoir sa saison en plein été en raison de la température de plusieurs villes, mais je ne peux pas croire qu’en 20 ans d’existence la ligue n’ait pas encore trouvé une façon de ne pas couper les séries en deux.

On ajoute des équipes, on attire de plus en plus de gros noms, on augmente le budget de nos équipes… Mais on met un temps mort de 2 semaines en pleine séries? Ridicule. Ça doit changer. Commencez les séries plus tôt ou plus tard, rapprochez quelques matchs, enlevez-en quelques-uns s’il le faut, mais il faut éliminer cette pause ridicule en plein milieu des séries.

C’est non seulement mauvais au niveau médiatique et pour l’image de la ligue, mais ça brime le spectacle à un moment où on devrait logiquement pouvoir voir les 4 équipes les plus solides de la ligue.

Come on, Don!

Colombus 0 – 0 Toronto
En considérant le momentum qu’avait Colombus, les émotifs « Save the Crew » qui émanaient de la foule, c’est à un match décevant qu’on a eu droit hier soir dans l’Ohio.

Même s’ils ont dominé la rencontre, les hommes de Craig Berhalter n’ont pas été en mesure de trouver le fond du filet, et ils risquent de le regretter amèrement. Quelques chances en or ratées, des passes de trop, de longs ballons pour forcer le jeu… Le Crew n’a pas réellement mis la défense torontoise en difficultés avant les dernières minutes du match, où c’était trop peu, trop tard.

De son côté, Greg Vanney a préconisé une stratégie intéressante en l’absence de ses deux gros canons. Conservant son classique 3-5-2, il a semblé volontairement axer son jeu sur la droite en début de match. Gardant Zavaleta et Hagglund sur le banc, il a recentré Beitashour et envoyé Nicolas Hasler comme latéral droit. Beitashour est rapidement revenu à ses habitudes et appuyait beaucoup l’attaque par la droite, ce qui a permis à Hasler de se recentrer et d’appuyer un Victor Vazquez un peu esseulé derrière Tossaint Ricketts. L’idée n’était pas folle d’attaquer du côté de Raitala plutôt que celui d’Afful, mais cela a surtout eu comme effet d’éteindre Justin Morrow, qu’on a pratiquement pas vu à gauche de toute la soirée.

Ce qui est intéressant, c’est que Vanney s’est souvent ajusté durant ce match, modifiant sa formation et son schéma tactique selon l’allure et le momentum. On n’est pas habitué à ce genre de réactions d’un entraîneur à Montréal, mais ça pourrait bien changer dès l’an prochain…

Au final, donc, un match honnête du Toronto FC qui s’en tire très bien avec un match nul, et un Colombus Crew qui se mordra les doigts de n’avoir su capitaliser. Ola Kamara et Federico Higuain ont tout tenté (parfois trop, même) pour provoquer, mais ils n’ont finalement jamais trouvé d’entente avec des Pedro Santos et Justin Meram un peu moins en jambes qu’à l’habitude.

Comme à New York face aux Red Bulls, les partisans de Colombus ne se sont pas gênés pour huer fortement l’international américain Michael Bradley à la moindre touche de balle. Ça a semblé le déranger, lui qui a multiplié les erreurs. On l’a mieux reconnu quand il s’est lancé dans une guerre de mots avec les arbitres et le coach adverse…

Match retour mardi prochain, au BMO Field, avec Giovinco et Altidore qui seront en uniforme. Le Crew devra s’assurer de marquer au moins un but pour forcer Toronto à chercher la victoire, mais ce sera loin, très loin, d’être simple.

Houston 0 – 2 Seattle
Un autre match au rythme un peu saccadé, ponctué d’erreurs et de maladresses. Au moins, il y a eu des buts! Le récent qualifié pour la Coupe du Monde avec la Suède (aux mains de l’Italie) Gustav Svensson s’est fait plaisir en marquant de la tête dès la 11ème minute.

Le match s’est vraiment envenimé une quinzaine de minutes plus tard alors que le latéral de Houston Anibaba s’est fait prendre pour une faute dans la surface qui lui a valu un carton rouge et un penalty. Ça fait mal, mais le gardien auxiliaire Joe Willis a permis à son équipe de respirer un peu en stoppant le tir de Nicolas Lodeiro. Ça a galvanisé la foule quelque peu, mais le revenant Will Bruin (ex-Dynamo) a fait taire tout le monde ensuite en marquant un superbe but de la tête sur un centre de Joevin Jones.

Il est solide, ce Jones, et les Sounders sont une véritable pépinière de talent au niveau des défenseurs latéraux avec Jones, Wouhou et Leerdam. Quelqu’un devrait peut-être en prendre note…

Dur à avaler pour Houston, donc, et la tâche semble pratiquement impossible en retard 0-2 avant de se rendre à Seattle. Surtout considérant les difficultés notoires du Dynamo sur les pelouses adverses.

Pas de doute, après les premiers matchs, on se dirige vers une autre finale au BMO Field entre Toronto et Seattle.

Est-ce que Colombus ou Houston saura renverser la vapeur?

DANS L’ABRI
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Petit Dans l’abri aujourd’hui pour revenir sur les excellentes interventions de Jeremy Filosa et Olivier Brett hier concernant le renouvellement de contrat de Marco Donadel, qui s’est fait dans la plus grande discrétion. Brett a réalisé que le salaire de Donadel n’était pas le même au début et à la fin de la dernière saison, ce qui est « unique » avec l’Impact et qui laisse penser que l’italien aurait accepté une diminution de salaire en compensation d’une année de plus sur son contrat.

Pourquoi? Les arrivées de Deian Boldor, Samuel Piette et Shaun Francis juxtaposées aux départs d’Adrian Arregui et de Calum Mallace ont ajoutés quelque 129 000$ sur la masse salariale de l’Impact. On ne sait pas à quel point l’équipe est serrée à ce niveau, mais on sait que Marco Donadel a parallèlement accepté une réduction de salaire de 127 000$…

A-t-il accepté cette diminution en échange d’une année de plus à Montréal?

Qu’est-ce qu’en pense le nouveau venu Rémi Garde?

Il ne faut pas oublier que Marco Donadel prend une place internationale qui pourrait être précieuse.

Très intéressant, mais il ne faut malheureusement pas s’attendre à voir l’Impact clarifier la situation.

Beau travail, Olivier!

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ALLONS!

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