Une saison séduisante… qui se termine en désastre

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Ça fait sept ans que Marc Bergevin est en poste, donc c’est deux ans de plus du plan quinquennal qu’il s’est fixé en prenant les guides du Canadien de Montréal. Depuis son règne, l’équipe s’est absentée à trois reprises du bal printanier. Michel Therrien les a ratés une seule fois pendant son deuxième séjour à Montréal alors que pour Claude Julien, ce sera une 2e fois en deux saisons.

Est-ce qu’il faut blâmer pour autant le travail de Claude Julien? Un peu, oui. Pourquoi son équipe subit une chute drastique à la suite du week-end des étoiles? Son message passe bien pendant un bon bout et ensuite, on dirait que ça prend une trail différente. Juste la situation Jonathan Drouin nous indique un tantinet que quelque chose ne tournait plus rond quelque part.

À ce sujet, Guy Lafleur ne s’est pas gêné pour que Réjean Tremblay publie son état d’âme face à cette situation, où il ne s’est pas retenu pour pointer Claude Julien. Flower a raison sur ce point, je l’endosse.

Cependant, les joutes que le Canadien a échappées, comme celles du 8 mars (à Anaheim) et du 17 février contre les Panthers, ne sont pas l’oeuvre de Claude Julien en entier. Les joueurs ont des responsabilités également. L’avantage numérique est un exemple concret. Oui, les entraîneurs doivent concocter quelque chose qui fonctionne, mais les joueurs doivent aussi trouver une façon de marquer fréquemment dans un tel scénario. Le Tricolore a été pitoyable dans cette colonne.

OK. Ça sonne négatif à la suite d’une saison somme toute très emballante où cette bonne petite équipe a su nous charmer, nous exciter et nous attirer au Centre Bell afin d’assister à un bon spectacle. L’attitude, le caractère y était et ça, c’est grâce à Marc Bergevin, qui a travaillé sans relâche pour former un groupe uni, dédié et rempli d’attitude. On s’est moqué de lui avec cette fameuse attitude, mais force est d’admettre que le DG n’était pas dans le champ gauche.

Max Domi, Tomas Tatar et Joel Armia, les trois nouveaux venus, ont été magistraux. Jeff Petry, Phillip Danault, Brendan Gallagher et Andrew Shaw ont connu les saisons de leur carrière… et Carey Price est redevenu lui-même à partir du 1er décembre. Sans omettre que Jesperi Kotkaniemi a connu une belle première saison, malgré une fin plus houleuse, où on le sentait éreinté de son premier passage dans le show.

Et ne nous cachons pas la tête dans le sable, le Canadien figure au 14e rang total de la Ligue nationale avec ses 94 points (avant le match de ce soir). Ça reste une commande colossale dans une conférence de l’Est très relevée. Dites-vous que l’Avalanche du Colorado accédera aux éliminatoires avec moins de points en banque que le Canadien. D’ailleurs pas moins de trois équipes de l’Ouest ont récolté moins de points que le Canadien et celles-ci ont confirmé leur place en séries.

C’est dommage, mais c’est comme ça que ça fonctionne. Puis ne pas faire les séries après avoir lutté pendant toute l’année, ça reste un désastre. Une belle saison certes, mais le Canadien manque les séries de justesse. Imaginez s’il avait remporté son dernier match contre les Blue Jackets ou les Hurricanes…

Samedi chez le Canadien

Malgré ce long discours, il reste toujours une joute au calendrier du Canadien. Nos petits soldats ont encore un match à jouer, même si celui-ci ne veut absolument rien dire. Puisque ça ne veut plus rien dire, Claude Julien devrait donner une chance à Ryan Poehling de goûter à son premier match au sein de la LNH, non?

Il y aura un morning skate d’ici peu, donc ce sera le moment de surveiller les combinaisons qui seront concoctées par Julien et ses hommes. Puis même si ce match ne veut rien dire, on doit supporter cette équipe séduisante jusqu’à la toute fin, surtout que les joueurs devraient donner leur chandail à la fin de ce duel. Allons-y jusqu’au bout!

Prolongation

– Jeff Petry sera papa pour une 3e fois puisque sa femme est enceinte de 20 semaines.

– On va surveiller le vidage de casier, qui devrait se faire en début de semaine prochaine.

– C’est aussi le moment de jouer en vue du prochain repêchage. Mon choix : Ryan Suzuki.