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Une faiblesse? Le CH mise présentement sur deux centres numéro un

Et si je vous disais que le Canadien mise présentement – accent sur présentement, car une saison, c’est long, c’est long… – sur deux centres numéro un?

Je vois venir vos tomates à des lieues à la ronde.

Autant les amateurs sont vites à pointer du doigt les faiblesses de leur équipe, autant ils peinent à l’apprécier ou le reconnaitre lorsque celles-ci sont comblées. Après tout, pourquoi apprécier ce qu’on a déjà quand on peut avoir plus?

Commençons par quelques faits. Il y a théoriquement 30 centres numéro un dans la LNH, c’est-à-dire que les 30 équipes du circuit alignent toutes forcément un joueur au milieu de leur première ligne. Puisque le talent à travers la ligue n’est pas uniformément distribué, on peut affirmer qu’une équipe en possède plus d’un alors qu’à l’autre bout du spectre, une autre peut ne pas en avoir. On garde toutefois le nombre 30. Grossièrement, on pourrait dire que les 30 meilleurs centres de la ligue en fonction des points (forces égales et unités spéciales) ont jusqu’à maintenant offert une contribution de numéro un, sans égard aux circonstances dans lesquelles ils ont été placés.

Le Canadien a deux représentants dans ce top-30: Tomas Plekanec, qui pointe au 8e rang avec 25 points et Alex Galchenyuk, qui arrive au 20e échelon, avec 20 points.

Montréal fait donc partie des sept équipes qui, aujourd’hui le 7 décembre, alignent, en théorie, deux centres numéro un. Il tient compagnie à Boston (Krecji, Bergeron), Colorado (Duchene, MacKinnon), Dallas (Seguin, Spezza), Brooklyn (Tavares, Nielsen), Pittsburgh (Malkin, Crosby), Washington (Kuznetsov, Backstrom) et Winnipeg (Little, Perreault).

Pas mal, non?

Ça, c’est la théorie de base. On conviendra que beaucoup de facteurs autres que les points entrent en ligne de compte avant d’affubler un joueur du statut (provisoire) de centre numéro un.

Si l’on ajuste les points au temps de jeu, on retrouve Galchenyuk au 12e rang du top-30, avec 2,39 points par tranche de 60 minutes (1er chez les centres du CH). Galchenyuk domine aussi les pivots de son équipe au chapitre de la possession de rondelle et des chances de marquer.

Pour ce qui est de Plekanec, on doit souligner qu’au-delà de la production, il est le centre le plus sollicité de Michel Therrien. Utilisé dans les situations critiques, sur l’avantage comme sur le désavantage numérique, avec une avance ou un retard d’un but, en situation d’égalité, pour une mise au jeu défensive… Sans compter qu’on le colle aux fesses des meilleurs joueurs adverses match après match. Le Tchèque est un véritable homme à tout faire, et, par le fait même, l’archétype du chouchou d’entraineur. Centre numéro un? Absolument. Centre numéro un d’élite? C’est à voir. Une saison, c’est long, c’est long… Et il y a ces buts dans des filets déserts qui en chicotent quelques-uns.

Plusieurs fabulent (et fabuleront encore) sur la venue d’un véritable gros joueur de centre, mais, depuis le début de la saison, la ligne de centre forme un des maillons forts du Tricolore. Il ne faut oublier que David Desharnais dépasse les attentes dans un rôle plus restreint et qu’avant de se blesser, Torrey Mitchell affichait des statistiques absurdes considérant son rôle et son utilisation sporadique.

Bien sûr, Marc Bergevin peut frapper un coup de circuit s’il flaire l’occasion, et ainsi améliorer ce qui était déjà une force. En suivant l’ordre prioritaire des choses, il serait mieux avisé de chercher des renforts à l’aile droite. Ou devra-t-il vraiment le faire, si Andrighetto remplit le boulot à un prix modique? On verra, premièrement, si le Suisse peut maintenir le rythme. Une saison, c’est long, c’est long…

Si on arrêtait de seulement parler du groupe d’attaquants, pour un moment?

On connait l’obsession de notre directeur général pour les bons défenseurs et la profondeur à la ligne bleue. Pour lui, c’est comme le fromage et le bon vin.

« Ce ne serait pas une surprise si Bergevin cherchait à améliorer son groupe d’attaquants et son groupe de défenseurs. » – Elliotte Friedman, extrait d’un 30 Thoughts du 24 novembre

Alexei Emelin a offert un brillant début de campagne, mais il s’est fait damer le pion par Nathan Beaulieu, qui est plus jeune et plus talentueux. Emelin occupe présentement 4,1 millions de la masse salariale pour camper la gauche de la troisième paire, une somme qui est dure à avaler dans la ligue comptable qu’est la LNH moderne. D’autant plus qu’il est âgé de 29 ans, et sa mobilité ne pourra que régresser lors des deux années restantes à son contrat (en excluant cette saison). Le Emelin à son meilleur – celui qui barre l’accès à la ligne bleue, utilise un bâton actif, effectue une bonne relance et calcule bien ses montées – vaut-il vraiment 4,1 millions? Faut-il mentionner que, lors des deux dernières années, on n’a vu le meilleur d’Emelin qu’avec un défenseur: Jeff Petry. Les succès ont été mitigés quand Subban, Markov, Gilbert et Gonchar l’ont tour à tour complété.

Emelin n’est certes pas un mauvais défenseur. Mais il y a assez de drapeaux rouges qui se sont hissés par le passé pour que l’on comprenne qu’il est surpayé. Et il le sera pour encore un bout, à moins d’une transaction, chose qui sera extrêmement difficile à réaliser en raison des termes du contrat.

Non, je ne crois pas à la rumeur qui envoyait Emelin à Anaheim en retour de Cam Fowler. Pas plus que je crois aux licornes.

Ceci dit, Beaulieu est encore en apprentissage et sa saison sera ponctuée de hauts, mais aussi de quelques bas. À droite, on sait que Subban, Petry, Pateryn et Gilbert peuvent se débrouiller dans leurs chaises respectives. Bergevin vous dira qu’il n’a jamais assez de défenseurs. Si les astres s’alignent, il ne tournerait pas le dos à un gaucher d’expérience qui lui procurerait un coussin de sécurité. Dans un autre scénario, l’organisation pourrait faire appel à Mark Barberio, qui domine la ligue américaine.

Lentement mais sûrement, le Canadien devra également préparer l’après-Markov. Beaulieu est-il son digne successeur? Le jury délibère, mais les probabilités tendent vers la négative – « Nate » a tout pour devenir un formidable défenseur, mais le 79 met la barre haute. Il y a fort à parier que Bergevin lorgnait le Beauceron Thomas Chabot lors du dernier repêchage. Malheureusement, les Sénateurs l’ont sagement devancé et il n’y a pratiquement aucune relève sur le flanc gauche défensif, hormis Jarred Tinordi et le modeste Mac Bennett. Au terme de la saison, il restera une toute petite année au contrat du « général »…

On spécule beaucoup sur les attaquants disponibles, mais cet amalgame de dossiers à la ligne bleue sera tout aussi intéressant à suivre, sinon plus.

En rafale
– Le propriétaire des Hurricanes a beau assurer que son équipe ne déménagera pas, les partisans ne sont pas dupes: LIEN

– Super!

– Michel Therrien tentera de conserver une fiche parfaite à la Classique Hivernale! LIEN

– Le prix des billets pour les Mondiaux junior de 2017 ont été réajustés! Bonne chose! LIEN

– On ne sait toujours pas quand aura lieu le vote pour une éventuelle expansion…

– Roman Josi est tellement sous-estimé. Fait intéressant que plusieurs ignorent: Weber n’est plus aussi mobile et efficace qu’il l’était il y a deux ans…

– David Pagnotta partage quelques informations concernant le dossier de l’expansion et les négociations de prolongation de contrat d’Anze Kopitar. LIEN

– Il y a beaucoup de discussions à travers la ligue présentement, mais c’est souvent au niveau comptable qu’elles achoppent!

– Suis-je le seul qui m’ennuie (un brin) de ses lancers sur réception à un genou?

– Sans surprise, l’agent de Semin scrute les options en Europe pour son client. LIEN #KHL?

– Grâce à son expérience sur la scène internationale, Galchenyuk combine les styles russes et américains sur la patinoire! LIEN

– Les Alouettes devront-ils remplacer un membre de leur personnel?

– Un dossier à suivre.

– Gary Bettman annonce que le plafond se situera entre 71,5 et 74,5 millions la saison prochaine. Rappelons qu’il se situe présentement à 71,4 millions.

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