betgrw

Un risque calculé de la part des Coyotes

Les gens qui qualifient la sélection de certains espoirs de vol quelques mois après le repêchage s’aventurent souvent sur un terrain glissant.

Toutefois, si un de vos amis vous a dit en 2014 que la sélection de Christian Dvorak par les Coyotes était un coup de génie, payez-lui une bière.

Après avoir connu une première saison timide au sein des Knights de London ponctuées d’une récolte de 14 points, Dvorak a explosé.

Il a formé le meilleur trio du junior canadien en compagnie de Mitch Marner et d’un certain Max Domi. Ensemble, les trois amigos ont accumulé 337 points.

L’année suivante, Dvorak amassait 121 points en tant que capitaine de la franchise et écrivait son nom sur la Coupe Memorial. Son curriculum vitae bien décoré lui promettait une entrée fracassante dans la LNH.

Ses débuts furent respectables. Il a amassé respectivement 33 et 37 points lors de ses deux premières saisons dans la LNH. Pas si mal, compte tenu de la faiblesse des Coyotes en offensive…

Bref, le jeune joueur est certainement prometteur, mais n’a toujours pas atteint les attentes qui existaient à son égard. Dans tous les cas, les Coyotes ne regretteront pas leur sélection : compte tenu de ses statistiques offensives et de son assiduité défensive, Dvorak doit déjà être considéré comme un excellent troisième centre.

On peut croire que John Chayka voit les choses d’une autre manière, puisqu’il a octroyé un pacte d’une durée de 6 ans au jeune homme de 22 ans cet après-midi.

Dvorak n’était même pas agent libre sans restriction : les deux partis ont simplement décidé de prendre de l’avance en s’entendant sur les modalités d’un long pacte.

Déjà, on peut comprendre que les Coyotes estiment que Dvorak poursuivra sa progression. Si ce n’était pas le cas, ils ne lui auraient pas octroyé un salaire annuel si imposant.

Dans ce cas-ci, l’expression tout le monde est gagnant ne s’adapte sincèrement pas à la situation : soit les Coyotes auront surpayé un troisième centre ou soit Dvorak réalisera qu’il est sous-payé dans quelques années.

Si on compare le contrat au marché, on réalise qu’il est possible que ce soit le centre qui regrette d’avoir signé ce pacte.

Parions qu’après avoir amassé 75 points, un gars comme Vincent Trocheck aimerait bien recevoir une petite augmentation de salaire. Même écho de la part de Rickard Rakell, qui a conclu la saison avec 69 points.

Par contre, pas besoin de regarder bien loin pour comprendre que la stratégie ne fonctionne pas toujours : les Hurricanes trouvent certainement que les 4 millions consentis à Victor Rask ne représentent pas sa valeur.

Il sera intéressant de voir si Dvorak obtiendra l’opportunité de se développer adéquatement en Arizona, où Derek Stepan est le premier centre… jusqu’à preuve du contraire.

Pour obtenir du temps de jeu sur la deuxième unité, Dvorak devra vraisemblablement se battre avec Alex Galchenyuk, qui obtiendra finalement sa chance d’évoluer au milieu.

Ça promet.

PLUS DE NOUVELLES