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Un gars du peuple exemplaire qui mérite plus de l’organisation du CH

Steve Bégin… A-t-il marqué l’histoire du Canadien? Non. A-t-il été l’un des meilleurs joueurs à revêtir ce maillot trois couleurs? Non plus. Toutefois, son passage avec le Tricolore (cinq ans) restera gravé à jamais dans le cœur des partisans québécois. Lui, il ne pensait jamais à lui. Il pensait à l’équipe, à son groupe de chums et à ses entraîneurs.

Chaque présence, c’était le pied dans l’fond. Il bloquait des lancers, il défonçait les bandes, il se repliait défensivement et il jouait avec beaucoup de passion et de caractère. C’est comme ça qu’il a marqué le Québec, sans toutefois s’être faufilé parmi le livre des records de cette équipe. Un plombier de luxe, qui a dû vivre sa jeunesse élevée par un paternel alcoolique. Son frère, sa sœur et lui ont vécu dans les quartiers pauvres de Trois-Rivières, où le dépanneur du coin leur vendait des choses à crédit, que son papa payait au début du prochain mois (lorsque le chèque de BS rentrait).

Jamais son père a levé la main sur ses enfants, mais la boisson prenait beaucoup de place à cette époque. Avec le recul, Steve Bégin passerait à la même place s’il pouvait reculer. Cette jeunesse « pauvre » lui a permis de devenir l’homme de caractère qu’il est aujourd’hui et ça demeure une grande fierté pour lui. Un travailleur acharné. Un Québécois qui représente tellement le peuple moyen. Au fait, son père, prénommé Gilles, ne touche plus à l’alcool aujourd’hui grâce à son fiston.

À l’époque de son passage dans la Ligue américaine, l’ancien 22 du Canadien est passé chez son père et il s’est occupé de le traîner au AA. « Si tu peux te regarder dans le miroir, je te laisse ici, mais sinon, tu viens avec moi! » Son père n’a pas réussi à lever la tête, il est entré en cure… et n’a jamais retouché à une bouteille depuis.

Lors de l’inauguration d’une patinoire Bleu Blanc Rouge à Trois-Rivières, le guerrier a été honoré et son père était à ses côtés avec une tuque du Canadien. Aujourd’hui, Bégin travaille encore comme un forcené. Il est d’ailleurs en train de compléter son diplôme d’études secondaire. Le travail, le travail et encore le travail. Pour la majorité d’entre nous, le travail est plus important que le talent. Bref, j’ai vraiment dévoré l’article de Pat Lagacé.

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