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Transiger un jeune gardien à bon prix n’est pas une mince tâche

Il est toujours difficile d’évaluer la valeur des auxiliaires dans la LNH pour le commun des mortels.

Vous vous souvenez qu’à une époque, l’enjeu principal du camp d’entraînement du Canadien était de savoir ce que l’équipe allait bien faire avec Peter Budaj, car Dustin Tokarski semblait détenir un réel potentiel dans la LNH?

Peu longtemps après, plusieurs partisans étaient frustrés de constater la mise sous contrat d’un second violon d’expérience en Alvaro Montoya, qui a rapidement poussé Mike Condon au ballottage, soupçonnant alors que ce dernier avait l’étoffe d’un bon gardien dans la LNH…

Même si les Penguins sont finalement parvenus à obtenir une sélection de cinquième tour en retour de l’ancien du CH, sa perte n’a jamais vraiment ébranlé l’équipe…

La réalité, c’est qu’il est extrêmement difficile d’obtenir un excellent retour en transigeant un auxiliaire aspirant à un rôle de partant. Généralement, il y a beaucoup plus de Dustin Tokarski que de Cam Talbot dans le monde du hockey!

Si l’on consulte l’historique des transactions, on constate qu’une recette similaire a mené aux départs d’Antti Raanta, Cam Talbot, Scott Darling et Robin Lehner… et à d’excellentes affaires de leurs propriétaires!

Bien entendu, le marché doit être propice au départ d’un gardien. C’est donc dire que la demande doit être forte et le besoin de partants présente à travers de la LNH. Lorsque ce n’est pas le cas, on assiste à des transactions telles que celle qui a mené au départ de Ben Bishop de Tampa Bay, ne rapportant à Steve Yzerman qu’un choix de quatrième ronde. Certes, Bishop n’était à ce moment qu’une location, mais il avait déjà fait ses preuves au sein du circuit Bettman, contrairement à notre présent exemple…

Le gardien prochainement transigé doit également faire partie d’une équipe gagnante. Il est extrêmement rare qu’un cerbère n’ayant pas empilé les victoires, malgré des statistiques intéressantes, occasionne un retour intéressant. Rappelez-vous que les pauvres Coyotes n’ont obtenu qu’un choix de troisième tour en cédant Devan Dubnyk au Wild du Minnesota…

Tout ça nous amène à l’aspect le plus important du processus : la patience. Charlie Lindgren a été fumant lors de l’absence de Carey Price, mais l’échantillon est beaucoup trop faible pour pousser une équipe adverse à liquider d’importantes pièces pour l’obtenir. Les dirigeants adverses voudront le voir dans toutes les situations : sous pression, dans un état de fatigue, devant les équipes de l’Ouest et dominant, malgré une défensive connaissant une mauvaise soirée…

Le hic, c’est que le Canadien pourrait manquer de temps pour prouver que Charlie Lindgren détient toutes ces qualités. Plus l’arrivée d’une formation à Seattle approchera, plus sa valeur descendra, car les autres équipes sauront que Marc Bergevin ne sera pas en mesure de le protéger, en présence de Carey Price…

C’est pourquoi Charlie Lindgren doit être lancé dans le feu de l’action le plus tôt possible. En se débarrassant d’Antti Niemi, l’état-major du Canadien s’offrirait le luxe de faire grimper sa valeur marchande dans la LNH, en plus de régler le ménage à trois gardiens qui règne présentement chez le Rocket de Laval…

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