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Transaction Strome-Eberle : Peter Chiarelli cherche sa facture

Le temps adore bafouer nos prédictions. Certains y risquent de l’argent, d’autres, une once de crédibilité. C’est le travail des directeurs généraux de la LNH de s’adonner à ce jeu. Peter Chiarelli a joué cet été, et il s’avoue déjà perdant.

Nick Kypreos a lancé une affirmation de nature relativement explosive hier, dans le cadre de l’émission Hockey Night in Canada.

« Le fait est qu’ils (les Oilers) sont déçus de l’échange entre Ryan Strome et Jordan Eberle. Je crois qu’ils ne sont même pas certains de vouloir garder Strome. S’ils pouvaient l’échanger, je crois qu’ils le feraient. La question est de savoir s’il obtiendrait quelque chose de significatif en retour. Aucune question… C’est une priorité pour Peter Chiarelli de trouver un marqueur sur le côté droit. »

Il n’y a pas à dire, le directeur général des Oilers semble s’ennuyer de Jordan Eberle. Peut-être pas de sa désolante récolte de deux assistances lors du long périple éliminatoire de l’équipe l’an dernier, mais assurément de sa production lors du calendrier régulier. L’ancien numéro 14 n’a jamais pu maintenir le rythme instauré lors de sa deuxième saison dans la grande ligue, en 2011-2012. Les 76 points enregistrés à l’époque semblent loin, mais n’empêche qu’à chacune des campagnes suivantes (sauf celle du lock-out), celui qui est natif de Regina en Saskatchewan a franchi le cap des 20 buts.

Les buts, c’est là une denrée qui manque cruellement aux Oilers depuis le début de l’automne. L’unique filet de leur acquisition estivale n’a rien pour satisfaire ce nouveau complexe. À l’instar du joueur pour qui il a été monnayé, Ryan Strome n’est plus qu’une pâle version de ce qu’il fût à sa meilleure saison. Elle ne date que de trois hivers, mais les 28 et 30 points qu’il a respectivement récoltés lors des deux années suivantes ont de quoi refroidir les plus fortes ardeurs.

Certes, le 5e choix au total de l’encan de 2011 est plus jeune. Mais ses statistiques n’évoquent pas les mêmes perspectives futures que celles d’Eberle. Même s’il est encore trop tôt pour parler d’un flop, on peut tout de même parler d’un rendement qui ne répond pas aux attentes qui avaient été fondées en lui.

Il n’y a qu’une dizaine de matchs de joués en 2017-2018. Le portrait est toujours bien différent à l’aube du printemps, et l’année qui nous occupe ne risque pas de faire exception à cette règle. Peut-être qu’en avril on parlera du Canadien comme un aspirant sérieux à la Coupe Stanley et de Strome comme la meilleure acquisition des Oilers depuis longtemps. Mais ne vous risquez pas à ces prédictions, vous vous risqueriez au même sort que monsieur Chiarelli.

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