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Que s’est-il passé avec Steven Stamkos?

Entre 2009 et 2014, Steven Stamkos était constamment l’un des meilleurs marqueurs du circuit Bettman. Accumulant les buts à un rythme incroyable, l’ancien premier choix au total était en train de s’imposer comme l’un des meilleurs francs-tireurs de la LNH.

Ses deux trophées Maurice-Richard en 3 ans témoignaient de ce potentiel statut, d’autant plus que l’un de ces deux trophées ait été remporté grâce à une récolte de 60 buts, un exploit accompli seulement une fois1 depuis la naissance du trophée. L’exploit est encore plus considérable lorsqu’on sait qu’il avait alors 19 et 21 ans.

1 : Alexander Ovechkin a inscrit 65 buts en 2007-2008.

Par contre, plus les années passent, plus il s’éloigne de ce statut. En effet, on peut voir une baisse de production assez drastique, lorsqu’on compare ses cinq premières années régulières2 à ses cinq dernières.

2 : Ne comprenant pas son année recrue. 

Les blessures y sont (un peu) pour quelque chose, mais n’oublions pas qu’il est en santé depuis le début de la saison 2017-2018. 

Stamkos se dirige présentement vers une saison de 38 buts, grâce au tour du chapeau qu’il a complété hier. Avant ce dernier, qui fausse un peu les données de projection, il devait en inscrire seulement 30.

L’an dernier, on pouvait expliquer cette nouvelle tendance à la baisse par les prouesses de Nikita Kucherov, qui s’est imposé comme le marqueur #1 de son équipe : le #91 était alors devenu celui qui devait l’alimenter et il a excellé dans son rôle, récoltant un total de 59 passes.

Cette saison, par contre, il n’est pas employé au centre de Kucherov : c’est Brayden Point qui a cette mission et qui cumule les buts (21), tandis que Kucherov l’alimente, cette fois-ci.

Stamkos est présentement au centre du premier trio, accompagné de Yanni Gourde et Ondrej Palat. On aurait pu s’attendre à ce qu’il revienne à ses vieilles habitudes en marquant de façon abusive… Mais ce n’est toujours pas le cas. Le vingtième rang des buteurs, ce n’est pas ce à quoi on s’attend, bien que ce soit loin d’être mauvais. On s’attendait, il y a quelques années, à un joueur qui allait être constamment dans les discussions pour le trophée Maurice-Richard.

Reste qu’une chose évidente : il peut marquer. Il n’est par contre jamais devenu le «shooting threat» qu’on prévoyait avoir à contenir. Il l’est, mais pas au même niveau qu’à ses débuts. Il est maintenant une puissance sur l’ensemble de la patinoire et excelle pour alimenter ses coéquipiers.

Le Lightning est l’une des meilleures équipes de la LNH, c’est l’important. Force est d’admettre qu’il est décevant de voir qu’il n’aura jamais répondu aux attentes qu’il a lui-même ordonnées grâce à son flamboyant début de carrière.

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