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Printemps québécois, été Canadien

Parce qu’après notre « printemps québécois » nous finirons bien par retourner à notre formol politique habituel et avoir un « été Canadien », essayons de préparer déjà un peu le terrain des grandes questions qui meubleront nos chaudes et humides soirées estivales pleines de bière et de sangria.

Ben quoi, c’est vrai, si Line et Jean n’étaient pas si « ratoureux » avec la population (lire, contrôle infantilisant de l’opinion publique par la langue de bois qui se fait au détriment de la VRAIE démocratie), ils paieraient la bière et la sangria à Martine, Léo AINSI QU’À Gabriel et Jeanne, jaseraient le bout de gras comme du vrai monde et règleraient cette distraction qui nous éloigne des « vraies affaires » : qui doit jouer pour Canadien l’an prochain?

Et si Line Beauchamp s’ennuyait du Canadien
plus que vous et moi à l’heure actuelle?

Photo : Jean-Marie Villeneuve, Le Soleil

Pas compliqué les amis : gelez tout ça pour l’heure – de toute façon vous n’avez manifestement pas la légitimité morale et politique pour faire autre chose avant les élections – et laissez le prochain gouvernement s’asseoir avec les étudiants à la table de concertation sur la gestion des universités qui leur plaira.

Bon, cela voudrait aussi dire qu’il y aura des élections pour nous distraire d’ici le repêchage.

C’est correct, une fois au quatre ans, c’est pas trop forçant. On est fait fort de toute façon!

Mais, après ça, on devrait avoir la paix pour un bout et on pourra enfin se remettre à méditer sérieusement, tels des moines en transe, sur notre religion collective, d’autant plus si St-Patrick est dans les parages…

Cela dit, entre deux manifs, une couple de coktails Molotov qui n’explosent pas et 12 interventions robotisées de la Ministre (1984?), on sait déjà qu’il y aura bientôt chez notre plus ou moins bon CH, un nouvel entraîneur, un nouveau DG (ou deux?), tout plein de nouveaux assistants et de nouveaux joueurs.

On sait aussi que Gomez et Campoli ne seront pas de retour, comme quoi tout ne va pas si mal que ça au Québec.

Mais la situation est moins évidente pour plusieurs autres joueurs et devrait demeurer telle jusqu’à la fin juin, début juillet alors que le nouvel état major s’attaquera au repêchage et au marché des joueurs autonomes.

Remarquez qu’avec la venue de tous les nouveaux décideurs, il se pourrait bien que des décisions importantes se prennent jusqu’au tout début de la prochaine saison et même au-delà.

Le temps d’évaluer tout le monde…

ZE question of ZE joueur de centre
Mais une question très importante (tout est relatif dans la vie) devra être réglée tôt ou tard : Peut-on vivre bien longtemps avec Desharnais, Plekanec et Eller au poste de centre?

On peut dire que c’est réglé pour Desharnais. C’est le plus talentueux des trois, il joue avec passion tous les soirs, puis il est un modèle pour quiconque porte ce chandail. C’est à espérer qu’on lui offrira une prolongation avant le début de la prochaine saison, lui dont le contrat prendra fin en juin 2013 et qui sera une fois de plus l’aubaine de l’année la saison prochaine. Idéalement il serait un excellent 2e centre.

Reste donc Plekanec et Eller.

Lequel des deux a le plus d’avenir avec le CH?

Du côté de Plekanec, celui-ci est encore théoriquement dans les meilleures années de sa carrière. En lui donnant de bons ailiers réguliers, il pourrait encore connaître des saisons offensives intéressantes tout en étant fiables défensivement. En passant, il ne faut pas trop se fier à son frigorifique différentiel cette saison; la plupart de ses « moins » ont été causés lors de buts enregistrés dans des filets déserts nous apprenait récemment Marc-Antoine Godin de La Presse.

Et son 52 points est honorable dans les circonstances.

Mais, le refrain est archi-connu, avec Desharnais, un autre petit joueur de centre bien en selle, Plekanec devient-il redondant?

Mon avis?

Disons que ça lui prendrait vraiment de très bons et robustes ailiers pour le laisser dans un rôle offensif. Plus facile à rêver qu’à trouver.

Ce qui nous amène à Eller.

Saura-t-il convaincre son futur entraîneur (ou quiconque) qu’il peut se mériter un mandat offensif sur un 2e trio à Montréal dans un proche avenir?

Rien n’est moins certain, n’est-ce pas?

Oui, il peut et va encore progresser, et oui, on peut encore se permettre d’être patient avec ce jeune joueur qui aura à peine 23 ans lorsque la prochaine saison s’entamera.

Pas un mauvais joueur, loin de là. Surtout si on pense qu’il se renforcera encore au niveau physique et qu’il a tout de même enregistré 16 buts en ne jouant à peu près pas en avantage numérique.

Mais pour l’instant, malgré une assez belle progression, on n’a pas encore vu un très bon passeur, ni un super marqueur, ni un super sens du jeu chez Eller.

Une simple question de confiance ou de pression de jouer à Montréal?

Ça se peut. On en a vu pas mal des comme ça. Mais de là à l’échanger pour l’échanger, non.

La variable
Au bout du compte, le premier choix du Canadien au prochain repêchage est possiblement le joueur qui va résoudre notre énigme.

Avec Patrick Roy dans le décor, la tentation sera probablement forte de mettre la main sur Grigorenko, à moins qu’une offre irrésistible aux Panthers dans le but d’obtenir Huberdeau soit considérée et fasse finalement fléchir Dale Tallon.

Mais ne gager pas encore votre maison là-dessus…

Il ne faudrait pas non plus oublier les mots prononcés par Geoff Molson en fin de saison. Molson serait certainement très ouvert à la possibilité de relancer son club le plus rapidement possible. Si on estime que Grigorenko et Cie ne sont pas des valeurs suffisamment sûres pour aider le club à atteindre ce but dans des délais raisonnables, on pourrait être fort tenté d’échanger ce choix pour un joueur plus établi. Après tout, le salaire de Gomez ne devrait plus paraître sur la masse salariale.

Mais, un bref survol des alignements des 29 autres équipes, nous amènent à conclure que les candidats pour un tel échange, qui pourrait aussi impliquer Plekanec ou Eller, ne sont pas très nombreux. Ils sont même rares.

Je vous laisse le soin d’y aller de vos candidats.

Mais bon, retournons à la bière et la sangria, échangeriez-vous votre premier choix?

Avez-vous confiance à Eller et Plekanec au point de les garder coûte que coûte?

Doit-on garder tout ce beau monde, être patient, et tout simplement y ajouter ce fameux 3e choix au total?

Voilà les questions qui intéressent le vrai monde!!! 

Dire qu’on s’éloigne de ça pour quelques dollars supplémentaires en imposition pour les contribuables, peut-être 3-4 piastres à la fin de l’année, si tout le monde s’y mettait. Une question de grattage de fond de tiroir sur un budget annuel de 70 milliards. C’est scandaleux!

Quelle perte de temps et d’énergie!

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