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Prédictions en vue du Championnat mondial junior : l’année des Finlandais?

Noyeux Joël tout le monde!

Je ne vous souhaite que le meilleur en cette belle saison.

Je ne suis cependant vraiment pas certain que c’est le meilleur qui attend le Canada au CMJ.

Hudon, le genre de petit joueur qui à chaque année amène de l’énergie et du leadership à l’équipe canadienne, a dû déclarer forfait. Et voilà que Drouin, qui possède possiblement les meilleures mains du tournoi, ne pourra probablement pas être à 100% pour les premiers matchs.

Mais de manière plus importante, on n’a vu aucune chimie particulière sur la glace lors des deux matchs préparatoires contre la Finlande et la Suède.

Beaucoup d’indiscipline, des joueurs qui jouent pour le nom dans le dos, plutôt que le logo en avant. Aucun sentiment d’urgence. Un jeu de puissance anémique et sans grande créativité. Bref, il va falloir les entraîneurs servent de sérieux avertissement à certains joueurs et qu’ils s’assurent de mettre tout ce beau monde dans le même bateau en Sibérie. En souhaitant que le bateau ne reste pas pris dans la glace…

Tout cela ne m’inspire pas beaucoup confiance pour la supposée « meilleure équipe depuis 2005 »…

Mes prédictions
1. Finlande : Les Finlandais semblent avoir une excellente chimie. Tous les ingrédients sont en place et on dirait que le gâteau va prendre.

Joel Armia, le choix de première ronde des Sabres 
en 2011 possède un lancer du poignet dévastateur.

Photo: nhl.com

Le vétéran Armia (Buffalo, 16e, 2011) a joué du grand hockey en match préparatoire. Il pourrait bien être le meilleur attaquant du tournoi celui-là…

Markus Granlund (Calgary, 45e, 2011) a l’air presque aussi bon que son frère.

Teravainen (Chicago, 18e, 2012) continuera sa magie.

Olli Maatta (Pittsburgh, 22e, 2012) pourrait aussi bien faire l’équipe d’étoiles en défensive.

Et on n’a même pas encore parlé de Barkov (#1 en 2013?), Ristoleinen (top 20 en 2013?) et Lekhonen (top 20 en 2013?)!

Ayoye!

Et ce n’est pas comme si le reste de la formation était composé de manchots! On peut entre autres penser aux petits Ikonen et Aaltonen, ainsi qu’à Ville Pokka (NYI, 34e, 2012) et Miikka Salomaki (Nashville, 52e, 2011).

Les Finlandais ont le rôle parfait. Ils n’auront pas la pression du pays hôte et joueront comme à l’habitude le rôle de négligés. Sauf que cette année, on aura tort de ne pas les voir comme de véritables prédateurs.

2. Russie : The Hockey News a beau nous dire que le Canada gagnera la médaille d’or, je pense qu’en plus des Finlandais qu’il classe 4e, il devrait aussi accorder plus d’attention à l’équipe hôte, la Russie. À moins que l’on assiste au festival de la ballerines individualistes comme on a pu le voir il y a quelques années, lors du règne des Filatov, Cherepanov et compagnie, la Russie devrait terminer 1ere dans le groupe B devant le Canada et les États-Unis.

Yakupov n’est pas Filatov et, avec Grigorenko, il pourrait très bien terminer dans les cinq premiers marqueurs de la compétition. Mais les deux gros canons auront beaucoup de support au sein d’une équipe solide, profonde et très talentueuse.

En fait, la grande vedette du tournoi pourrait bien devenir le gardien, l’énorme et extrêmement athlétique Andrei Vasilevski. Ça prend toute une chance de marquer pour le battre celui-là! Rajoutez-lui des défenseurs imposants, robustes et mobiles…

Le rapide fabriquant de jeu Khokhlachev (Boston, 40e, 2011), l’énorme et très fluide Shalunov (Chicago, 109e, 2011) et le talentueux Nikita Kucherov (TB, 58e, 2011), procureront un très bon support offensif.

Et n’oublions pas le jeune Valeri Nichuskin, qui pourrait bien devenir le Kuznetsov de cette année, une espèce de train presque impossible à arrêter en possession de la rondelle.  En voilà un qui pourrait peut-être rejoindre le groupe de tête en vue du prochain repêchage s’il a un gros tournoi.

Je prédis donc une défaite de la Russie aux mains des Finlandais en finale, mais le contraire ne surprendrait personne.

3. Canada : Pour une deuxième année consécutive, le Canada, déçu, devrait se battre pour la médaille de bronze. Mais je crois qu’ils remporteront ce match, la chimie va finir par prendre et on comprendra alors qu’on aurait dû accorder plus de responsabilités à MacKinnon et Drouin (s’il est suffisamment en forme) dès le début de la compétition.

Malgré tout son talent, je ne vois pas de grandes qualités de leader naturel chez Nugent-Hopkins, le genre de qualité requise dans une si courte compétition, une qualité qu’avait son coéquipier chez les Oilers, Jordan Eberle.

Je ne suis vraiment pas vendu aux joueurs de 2e année, Strome, Huberdeau et Scheifele pour le compléter. Trois gars semblables, sans grand leadership eux-aussi et qui ne semblent pas si intéressés à souffrir pour gagner.

Je ferais jouer Drouin et Mackinnon avec RNH très tôt dans le tournoi. Faire jouer deux kids ultra talentueux de 17 avec avec la grosse NHL star, il me semble que le genre de message qui réveille tout le monde. En espérant que le coach Spott et ses assistants aient le courage de déranger la hiérarchie souvent trop rigide que le Canada a tendance à avoir.

Les Camara, Rattie, Ritchie, Lipon, Danault et cie, ne forme pas un groupe de support offensif particulièrement impressionnant.

Et que dire de Malcom Subban qui débutera dans les buts (quand on vous parle de hiérarchie établie d’avance…) après avoir été atroce depuis son arrivée au camp il y a trois semaines? Devront-ils s’en remettre à Jordan Binnington (St-Louis, 88e, 2011)? Binnington a été très solide contre la Suède, mais… 

On le voit, comme ce fut le cas dans les récentes éditions, le Canada présente un point d’interrogation devant le filet.

4. Suède : La seule véritable menace dans le groupe A pour les Finlandais viendra des Suédois, les champions en titre qui miseront sur une formation handicapée par les absences de Klefbom, Bodin et Zibanejab.

Les Suédois n’ont pas montré grand-chose de bien impressionnant contre les États-Unis et le Canada en matchs préparatoires, mais les Forsberg, Collberg, Rackell et le jeune Elias Lindholm seront tout de même des attaquants de premier plan dans cette compétition.

À la défense, en l’absence des vétérans Klefbom et Bodin, on aura compris que tout reposera sur les épaules de l’excellent Hampus Lindholm (Anaheim, 6e, 2012).

Enfin, les Suédois, ne semble pas avoir de gardien de premier plan cette année, mais ils n’ont pas été mauvais en matchs préparatoires.

Si jamais l’avantage numérique prenait en feu, qui sait…

5. États-Unis : S’ils adoptent une mentalité du genre « us against the world », les États-Unis pourraient surprendre au cours de ce tournoi. Mais la logique nous empêche de les classer plus haut que le 5e rang pour l’instant.

Ils devraient présenter trois des joueurs les plus dominants du tournoi en Galchenyuk, Trouba et Jones (si ce dernier comble les attentes), mais le manque de talent offensif de l’équipe devrait finir par les rattraper tôt ou tard. Malgré tout le bien qu’on dit de J.T. Miller et des petits Gaudreau et Grimaldi, personne ne s’attend à des performances mémorables de leur part.

Bref, ça va vraiment prendre une performance défensive exceptionnelle (la force des Américains en théorie), incluant des miracles de Gibson dans les buts et de Galchenyuk en attaque, pour que les États-Unis puissent s’imposer.

Allez-y de vos prédictions, ça commence demain!

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