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Peter Chiarelli est-il l’homme de la situation, à Edmonton?

On dit souvent que les meilleurs échanges sont ceux qu’on ne fait pas. Chiarelli a défié la théorie en étant très actif lors des journées de date limite et en n’ayant pas peur de sacrifier ses espoirs les plus prometteurs. L’ancien joueur des Crimsons de Havard est-il l’homme de la situation à Edmonton ? Jetons un coup d’œil à sa feuille de route…

La signature de Chara : un premier coup fumant

Le DG des Bruins sort le chéquier en faisant signer un pacte de 34.7 millions sur quatre ans à l’agent libre et défenseur géant Zdeno Chara. Le monstre slovaque deviendra le pilier de l’équipe et éventuellement, le meilleur défenseur du circuit – seulement après le grand Lidas. Chara est la présence indétrônable le long des rampes et le général lucide en transition qui constituera l’ADN des Bruins de Boston : du jeu robuste à la défense avec une touche de finesse à l’attaque.

Pas de Chara, ça veut dire pas de Coupe Stanley et 3-4 participations printanières en moins. On peut affirmer sans se tromper que l’audace de Chiarelli lui a bien servi.

Kris Vertsteeg échangé prématurément


En 2007, Chiarelli décide de troquer Kris Versteeg et un choix de 5e ronde pour obtenir Brandon Bochenski des Blackhawks. À l’époque, Versteeg n’avait pas joué un match dans la LNH et produisait au-dessus du point par match à Providence. Bochenski a connu une bonne première saison dans le noir et or, avant de faire patate la campagne suivante et finalement retourner dans la ligue américaine. Il a été échangé plus tard aux Ducks d’Anaheim et n’est jamais parvenu jamais à faire sa niche dans le circuit Bettman. Versteeg, lui, a réussi à faire sa place grâce à ses bonnes mains. Il a enregistré deux saisons de plus de 50 points dont une avec les Hawks et une autre avec les Panthers.

Première tache au dossier de Chiarelli.

Des renforts à la ligne bleue


Chiarelli ajoute quatre défenseurs et un attaquant à sa formation en procédant à quatre transactions. Il acquiert Dennis Wideman, Aaron Ward, Andrew Ference et Chuck Kobasew et laisse partir Wayne Primeau, Brad Stuart, Paul Mara, Brad Boyes ainsi que des choix de 4e et 5e ronde. Le hic, c’est que ces choix seront utilisés pour sélectionner TJ Brodie et… Jamie Benn. Certes, on ne peut pas le reprocher au dirigeant des Bruins. Kobasew marquera 20 buts durant deux saisons consécutives avec les Bruins et Wideman rendra des services plus qu’honnêtes en tant que défenseur offensif, produisant même 50 points en 2008-2009. Ward, McQuaid et Ference ont amené pour leur part une profondeur qui ne fait pas de tort à la ligne bleue. Le proverbe veut qu’on n’a jamais assez défenseurs…

Pouce vers le haut.

Le 1er vol

 

23 juillet 2007 : les Bruins échangent l’énigmatique gardien Hannu Toivonen en retour d’un attaquant suédois, Carl Soderberg. Depuis 2013-2014 – son baptême chez les professionnels – Soderberg impressionne par son sens du jeu et son efficacité dans les trois zones. En date d’aujourd’hui, il revendique un total de 92 points en 155 matchs en étant utilisé au centre des 3e et 4e trios. Aux dernières nouvelles, le bon vieux Toivonen a plié bagage en Europe pour jouer dans la SM-liiga après des essais infructueux dans la ligue américaine et la ligue de la côte est.

Boychuk pour des peanuts

 

Chiarelli frappe avec un autre échange 1 contre 1 à sens unique : Matt Hendricks pour les services de Johnny Boychuk. Hendricks n’est devenu rien de plus qu’un honnête plombier, alors que Boychuk s’est imposé comme l’un des maillons forts du quatuor de défense lors de ses années à Boston.

Blockbuster #1

Le diplômé d’Harvard orchestre un coup de maître. Sachant qu’il n’allait pouvoir resigner Kessel à prix raisonnable, il utilise ce dernier comme appât pour regarnir sa banque d’espoirs. Il met la main sur des choix de 1re ronde en 2010 et 2011 et un choix de 2e tour en 2012. Ils sélectionnent ainsi Tyler Seguin, Dougie Hamilton et Jared Knight. Seguin – même s’il joue à Dallas – fait maintenant partie de l’élite de la LNH. Dougie Hamilton ne cesse de progresser et est perçu par certains comme l’héritier du vénérable Zdeno Chara. Le potentiel de Jared Knight – maintenant un membre du Wild – reste encore flou…

Parfois, il faut oser.

Seidenberg

Byron Britz, Craig Weller et un choix de 2e ronde. C’est ce qui a été envoyé aux Panthers pour mettre le grappin sur l’Allemand Dennis Seidenberg, un défenseur intelligent capable de servir une bonne première passe. Au moment d’écrire ces lignes, les meilleures années de Seidenberg sont certes loin derrière… On verra ce que le grand et gros Alex Petrovic – ce qui en est de la sélection de 2e tour – a dans le ventre avant de lancer des fleurs à Chiarelli, mais au premier coup d’oeil, on dira que c’est une transaction bien pensée.

Beau risque

Horton a rendu de fiers services aux Bruins en séries, mais Chiarelli peut se compter chanceux que les Panthers n’aient pas tiré le meilleur de leurs sélections en repêchant Derek Forbort et Kyle Rau. Puis, Wideman n’est pas un deux de pique encore aujourd’hui à 32 ans – 56 points cette saison.

Appelons ça un risque calculé. Il FAUT aller chercher de l’aide immédiate durant la fenêtre d’opportunité.

David Warsofs…qui ?

Chiarelli n’est pas un modèle de patience quand la relève ne se développe pas à son goût. En 2010, il troque le centre Vladimir Sobotka pour les services de David Warsofsky, un défenseur frêle de 5’9 et 170 livres. À 24 ans, Warsofsky n’a disputé que 10 matchs dans la LNH. Sobotka, lui, a fait ses preuves comme excellent centre défensif avec les Blues avant de quitter pour la Russie cette année.

Rafistolage de luxe

Chiarelli n’est pas du genre à se tourner les pouces à la date limite et la plupart du temps, il gagne son pari. En 2011 – année de la conquête – il acquiert Chris Kelly, un pivot de 3e trio efficace qui enfilera 13 points en 25 rencontres éliminatoires. Le sacrifice a été bien mince : Shane Prince, sélectionné grâce à un choix de 2e ronde.

Patience avec les jeunes !

Encore une fois, Chiarelli largue un jeune joueur de façon précipitée. Et il en ressort perdant à nouveau. L’excellent Blake Wheeler prend la route d’Atlanta en compagnie du costaud Mark Stuart. Le retour ? Rich Peverley et Boris Valabik… Ouch.

La lune pour Kaberle

Même si Kaberle a contribué à la victoire des Bruins en 2011, l’échange n’en est pas moins discutable. Rickard Rakell est en voie de devenir un sapré bon joueur à Anaheim et Kaberle n’aura été que de passage.… Ne jamais sous-estimer la valeur des choix de ronde.

Rappelons cependant qu’il est permis de sacrifier l’avenir quand l’occasion s’y prête… Et Chiarelli a remporté son pari haut la main avec une Coupe Stanley.

Son équipe aurait-elle pu réaliser l’exploit sans l’apport de Kaberle? La question mérite toutefois d’être posée. Notons au passage que Joe Colborne n’a pas connu une mauvaise saison 2014-2015, avec près d’un point aux deux matchs.

Cauchemar à Boston

 

 

Misère de misère… C’est une chose de faire preuve d’audace en échangeant un jeune, mais encore faut-il que le retour soit bénéfique. Préférablement plus bénéfique que ce que reçoit le camp adverse. Comment faire régresser une équipe ? La recette est simple : échanger une vedette pour deux joueurs qui ne sont pas plus que « bons ». Semble-t-il que la direction des Bruins émettait des doutes quant à son attitude hors glace. Force est d’admettre que les têtes de hockey des Stars n’ont rien à cirer de ses bières en trop.

Verdict

Chiarelli est un bon directeur général. Un excellent même, mais sa gestion des espoirs est pour le moins douteuse. Il ne devra échanger Hall, Eberle ou Draisaitl seulement si l’offre est la bonne. C’est-à-dire, seulement si le joueur en retour a l’étoffe d’un défenseur de 1re paire ou d’un gardien numéro un.

Il appert que le champ d’expertise de Chiarelli est l’évaluation des défenseurs. Il n’a pas hésité de signer Chara au gros prix, il s’est offert les services de Wideman, Boychuk et Seidenberg pour des miettes et a vu juste en recrutant le petit, mais énergique Torey Krug.  Les faiblesses à Edmonton se situent à la ligne bleue et entre les poteaux. Parions que le nouveau président des opérations hockey et DG de la formation albertaine saura exactement où dénicher les bons arrières. Sa capacité à faire beaucoup avec un rien le place parmi les cinq meilleurs directeurs généraux de la ligue… quand il ne foire pas avec une super-vedette en devenir.

Chiarelli est-il l’homme de la situation à Edmonton? Oui, pourvu qu’il ait appris de ses erreurs!

En rafale
– On a eu droit à tout un match #7 entre les Caps et les Islanders ce soir. C’est ce but de Evgeny Kuznetsov qui a procuré la victoire aux troupiers de Barry Trotz… Wow.

Seulement 11 tirs pour les Islanders ce soir… Et aucune TENTATIVE de tirs pour John Tavares…

Kuznetsov, Coyle, Faulk ou… Tinordi? #Hehe #PardonnezMoi  

– Pour ce qui est de la série Wings-Lightning: ce qui devait arriver, arriva. Les gros canons de Tampa Bay ont implosé pour forcer la tenue d’un match ultime. LIEN

Jon Cooper a envoyé une flèche à l’équipe adverse, avant le match.. LIEN

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