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Performance sans âme qui prépare un grand ménage | Place aux jeunes, et à 2018

Pendant que les Red Bulls de New York continuaient de «l’échapper» au New Jersey en ne récoltant qu’un match nul face au déjà éliminé DC United, la voie était grande ouverte pour que l’Impact de Montréal revienne dans cette course aux séries qu’il semble fuir comme la peste depuis quelques semaines.

New York City FC n’est jamais un adversaire simple, mais avec les David Villa et Andrea Pirlo sur le banc, les Montréalais avaient toutes les chances du monde de se redonner confiance avec une victoire convaincante devant leurs partisans.

Ce qu’on a vu est plutôt une équipe complètement éteinte, sans collectif, sans envie, sans honneur, même. C’était triste, l’un des matchs les plus tristes auquel j’ai assisté au Stade Saputo depuis 2014. Sans même parler des estrades dégarnies et de la température pluvieuse, le spectacle sur le terrain était désolant, décourageant. J’en viens honnêtement à manquer de qualificatifs pour bien exprimer les sentiments d’horreurs qui m’envahissaient durant ce match. Si l’Impact a encore des chances mathématiques de se qualifier, il a démontré à tous mercredi soir que pour les joueurs, tout est terminé depuis longtemps déjà.

Triste, triste match au Stade Saputo mercredi dernier

Le match avait pourtant relativement bien débuté. Dès les premiers instants, une talonnade de Jackson vers Dzemaili aurait facilement pu permettre aux Montréalais d’ouvrir la marque, mais le Suisse a été incapable de tirer au but.

Dzemaili, d’ailleurs, a connu l’un de ses pires matchs avec l’Impact. Prise de décision lente, tirs complètement décadrés, garde le ballon et ne le passe à personne d’autre que Piatti… Le nouveau joueur désigné ne semble pas tellement heureux, pas tellement en confiance, et ça transparaît sur le terrain. Il faudra espérer que la pause d’entre-saison lui fera le plus grand bien et qu’il arrivera dans de bonnes dispositions l’an prochain, car mercredi dernier il n’a pas eu l’impact qu’on peut (et qu’on doit) attendre de lui, au contraire.

Dzemaili et certains joueurs semblaient carrément avoir déjà abandonné sur le terrain, mercredi soir, et le capitaine Patrice Bernier ne s’est pas gêné pour faire connaître son mécontentement après le match. Un capitaine et un vrai jusqu’au bout, le Patrice.

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Le 5-3-2, après le miracle à Toronto, nous ramène encore une fois aux mêmes problèmes. Les latéraux n’ont tout simplement pas l’efficacité (ou le talent, c’est selon) pour être efficaces dans un tel schéma. Camara était complètement inefficace, se retrouvant constamment perdu dans l’entre terrain, incapable d’appuyer l’attaque ou même de revenir appuyer ses défenseurs. J’adore Hassoun, mais c’était probablement sa dernière saison en 2017. Il n’est plus tellement en mesure de suivre, il n’a plus de chaise attitrée, et Chris Duvall lui a été de beaucoup supérieur. Même constat pour Shaun Francis qui, malgré ses multiples entraînements avec l’équipe depuis son arrivée, semblait complètement perdu sur le terrain. Je sais que je me répète, mais pourtant Biello ne semble rien y voir ; un 5-3-2 efficace passe par des latéraux au-dessus de la moyenne, ce que l’Impact n’a simplement pas depuis la blessure d’Oyongo.

C’est probablement cette décision de revenir et revenir encore avec un 5-3-2 inefficace qui pourrait (ou a déjà) coûter le poste de Mauro Biello pour la prochaine saison. Mon collègue Max Truman a eu des informations comme quoi la majorité du staff entourant Mauro Biello aurait déjà été averti qu’ils ne seraient pas de retour l’an prochain, et JiC Lajoie en a rajouté ensuite en affirmant que Biello se serait fait dire exactement la même chose suite au revers face à New York City FC…

Rien n’est confirmé, mais la nomination de Massimo Di Oia au club de formation de Brampton et le refus de l’Impact de commenter les rumeurs nous aiguillent vers un tel scénario. Là où il y a de la fumée…

En voyant ce qui se dessine actuellement, je ne peux m’empêcher de repenser à la manière dont cette saison a débuté. La dissolution du FC Montréal, qui s’est fait tardivement et qui a laissé un nombre incalculable de joueurs très amers envers l’organisation, s’en trouve en fait à être la première «mauvaise» décision d’une longue lignée qui nous mène à aujourd’hui. Imaginez comment se sent le staff présentement, s’il doit compléter la saison en sachant pertinemment qu’il ne sera pas de retour l’an prochain?

Surtout, dans les limites qui sont les leurs, les Nancy, Di Tullio et même Biello ont relativement bien fait. Ils ont l’Impact et sa réussite à coeur, mais il est impensable de s’attendre à des résultats magiques lorsque notre staff entier n’a pratiquement pas d’expérience. Soit il faut les encadrer avec des entraîneurs d’expérience, soit il faut vivre avec leur courbe d’apprentissage qui ne sera évidemment pas instantanée.

Mais bon, comme on l’a vu avec le FC Montréal, si Saputo n’aime pas ce qui se trame, il ne perd pas de temps pour mettre la clé sous la porte. On aura un nouveau staff l’an prochain (avec probablement Mauro Biello quelque part dans l’organigramme), mais ce qui sera surtout intéressant est de voir quels nouveaux joueurs s’amèneront avec l’équipe. On peut cracher autant qu’on veut sur le personnel d’entraîneur et sur certaines décisions contestables de Mauro Biello, mais à la fin, ce sont les joueurs sur le terrain qui n’ont pas livré la marchandise.

Matteo Mancosu et Dominic Oduro, qui totalisent à eux deux plus d’un million de dollars en salaire, soit 21% de la masse salariale totale de l’équipe, n’ont marqué que 5 buts cette saison. 5, petits, buts. C’est inacceptable. Oui, le 5-3-2 n’est pas un schéma pour eux, mais s’ils avaient joué à la hauteur de leur talent en début de saison, qui dit que Biello aurait eu à se tourner vers le 5-3-2?

Les performances de Mancosu et Oduro en 2017 méritent simplement un #JaiLairDunFoin

De Jesse Marsch à Frank Klopas en passant par Marco Schalilbaum, Mauro Biello est l’entraîneur qui aura eu le plus de victoires en MLS avec l’Impact de Montréal, ce qu’on a fortement tendance à oublier. S’il quitte, il peut le faire la tête haute, et s’il doit prendre certaines responsabilités pour cette saison en dents de scie, tout n’est pas sur ses épaules. Les joueurs, certains plus que d’autres, doivent se regarder dans le miroir. Ils ne peuvent pas se cacher, surtout pas lorsqu’ils jouent sans coeur, sans énergie, sans envie, devant les yeux de milliers de partisans qui aiment leur club d’amour, comme ils l’ont fait mercredi. C’était honteux.

Mauro Biello risque fort de payer pour une mauvaise saison. Est-ce que Oduro et Mancosu, entre autres, vont payer aussi? Il le faut.

Sur un autre ordre d’idée, l’Impact est au Colorado ce soir pour y affronter les Rapids. Le match est pratiquement sans enjeu, outre le fait qu’une victoire de l’Impact les rapprocherait du premier choix overall au prochain SuperDraft. Montréal avait obtenu le premier choix du Colorado en 2018 dans l’échange d’Eric Miller. Ça ne vaut pas énormément, mais sachez que l’excellent Jack Harrison de NYCFC fût le premier choix au SuperDraft il ya deux ans…

Au-delà de tout cela, il faut espérer que Biello préparera la prochaine saison et offrira du temps de jeu à ceux qui le méritent. Pourquoi pas un milieu de terrain 100% québécois avec Piette, Bernier et Louis? Un départ pour Choinière sur l’aile?

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ALLONS!

 

 

 

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