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Performance insuffisante à Houston

Ce n’était pas le Dynamo de Kiev mais bien celui de Houston que l’Impact de Montréal affrontait hier après-midi au Texas, mais la troupe de Rémi Garde a eu tant de difficultés à s’imposer qu’on avait parfois l’impression qu’elle affrontait un adversaire bien plus fort que lui.

On espérait l’Impact en mesure d’enchaîner sur ses bons moments de la première mi-temps à San Jose, mais c’est plutôt l’Impact passif, replié et sans inspiration de la fin du dernier match qui a traversé les 90 minutes à Houston hier. Peu de menaces offensives, une fébrilité défensive, un système qui ne s’installe jamais et surtout 1 point échappé bêtement à la toute fin de la rencontre.

Dès le début du match, on pouvait sentir que l’Impact n’était pas dans son match. On avait même l’impression que le match était joué dans des conditions de chaleur intense tellement les Montréalais manquaient de rythme, d’engagement, de souffle. C’est pourtant l’Impact qui a réussi à s’inscrire au pointage en premier sur ce qui fût probablement leur plus belle séquence de possession du match. Parti depuis la gauche, l’attaque de l’Impact s’est transposée à droite où Bacary Sagna a remis à Micheal Azira qui a centré parfaitement pour un Saphir Taïder qui a fait preuve d’un beau calme pour rediriger le ballon au fond du but. Voilà, un deuxième en deux matchs pour Saphir.

https://twitter.com/impactmontreal/status/1104517049429229569

Sans réellement mériter cette avance, les Montréalais pouvaient s’en réjouir et chercher à bâtir pour la suite du match. C’était toutefois sans compter sur Memo Rodriguez, joueur le plus actif du Dynamo de Houston hier, qui a profité du moment de flottement qui suit toujours un but pour envoyer un boulet de canon du gauche dans la lucarne. Evan Bush n’y pouvait rien et n’a pratiquement pas bougé.

https://twitter.com/pustulkaa/status/1104519777597427712

L’Impact a bien tenté de se remettre dans le match en deuxième mi-temps, mais l’offensive était définitivement à plat, tant Nacho Piatti que Maxi Urruti n’arrivant pas réellement à se créer d’occasions franches ou a permettre à leur équipe de s’installer balle au pied dans la moitié adverse. Orji Okwonkwo, qui avait bien paru à San Jose, a eu plus de difficultés à s’imposer hier, ce qui faisait d’autant plus pencher le jeu de l’Impact vers la gauche de manière assez prévisible. Rémi Garde l’a remplacé pour Mathieu Choinière dès la mi-temps, mais même les efforts physiques du jeune québécois n’y a rien vraiment changé, l’Impact semblait encore une fois condamné à subir en cette fin de match.

Si la défense avait pu tenir efficacement à San Jose, ce ne fut malheureusement pas le cas hier au Texas. Tout juste après la sortie de Saphir Taïder au profit de Shamit Shome, l’Impact s’est retrouvé pressé profondément dans sa surface où les attaques répétées du Dynamo de Houston ont déstabilisé la défense montréalaise et incidemment fait perdre les assignations défensives de plusieurs. Après un solide bloc de Azira sur un tir de Quioto, Zakaria Diallo a perdu sa couverture sur Mauro Manotas qui a facilement redirigé une passe parfaite au fond des filets, à la 86e minute. C’en était joué de l’Impact qui s’incline donc à Houston, à un moment où tous s’étaient pourtant résignés à accepter le match nul…

Question de tout remettre en perspective, 3 points sur 6 à l’étranger pour débuter la saison est loin d’être horrible pour l’Impact. La manière est quelque peu inquiétante, surtout la fragilité défensive d’une équipe qu’on espérait pouvoir considérer comme l’une des plus solide à cette position. Cabrera et Diallo n’ont pas mal joué, mais leurs quelques erreurs en sont de trop et l’Impact demeure trop dépendant de la forme de Nacho à l’attaque pour pouvoir encaisser 2 buts à l’étranger et tout de même espérer remporter le match.

Surtout, plusieurs voyaient le fait que le Dynamo ait joué en milieu de saison en CONCACAF comme une possibilité pour l’Impact de prendre le dessus, mais tous ont du même coup sous-estimé le fait qu’alors que l’Impact en était qu’à son deuxième match consécutif, le Dynamo jouait déjà son 5e, ce qui a paru à quelques moments dans les réflexes de jeu et la confiance. Même s’il s’était incliné 0-2 en milieu de semaine, le Dynamo avait affronté les Tigres de Monterrey, une des meilleures équipes en Amérique, un test qui a probablement contribué à rehausser le niveau de jeu des hommes en orange.

Au final, les matchs en CONCACAF ont probablement servi le Dynamo plus que le contraire…

Plusieurs leçons seront à retirer de match, donc, pour l’Impact, qui nous habitue toujours à sortir assez plat lorsqu’il affronte des alignements qualifiés de « réduits ». L’attaque devra trouver une manière d’être plus efficace, et il faut espérer qu’Harry Novillo pourra être de retour rapidement et qu’il pourra insuffler de l’énergie à la droite du schéma tactique des Montréalais. Le jeu penche clairement à gauche avec le trio Lovitz-Taïder-Piatti et l’Impact est beaucoup trop prévisible s’il n’est pas en mesure de créer quelques dangers à l’autre extrémité du terrain. On s’est même surpris à s’ennuyer d’un certain Alejandro Silva durant ce match… Ultimement, l’Impact ne pourra pas être considéré comme une vraie « bonne équipe » tant que l’attaque de l’équipe continue de disparaître lorsque Nacho Piatti n’est pas dans un bon match.

Cap sur Orlando désormais, qui a fait match nul 1-1 à la maison face au Fire de Chicago. Un autre match prenable pour l’Impact, mais qui demeurera loin d’être facile. On se répète, mais l’objectif de 7 à 10 points de l’Impact pour ses 6 premiers matchs à l’étranger demeure à porter malgré cette défaite.

Il y aura d’autres matchs où l’équipe sortira à plat, sans énergie, sans confiance, sans envie. C’est la loi du sport et il faut s’assurer de ne pas paniquer et de ne pas y voir une apocalypse. L’Impact ne finira pas premier, car il a gagné à San Jose, mais il ne finira pas dernier, car il a perdu à Houston. Il faut relativiser, respirer, et tourner ses énergies vers Orlando.

DANS L’ABRI
– Scène incroyable en Championship Anglais alors qu’un supporter de Birmingham s’est rué sur le terrain et a frappé pas derrière le meneur de jeu d’Aston Villa Jack Grealish. Plus de peur que de mal pour le #10 qui a finalement marqué le but gagnant. Quelle scène.

https://twitter.com/DAZN_CA/status/1104778125869608961

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