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«Painkillers» : un documentaire de TSN expose un problème majeur dans la LNH

Le spectacle qui est offert par la LNH est évidemment très divertissant. On parle d’un sport extrêmement intense, physique et demandant. Le produit ne peut pas être ennuyant : ça frappe, ça se blesse, ça bloque des tirs et ça encaisse des coups. Néanmoins, les athlètes ne sont pas surhumains. La douleur est existante – mais apaisée par un nouveau fléau exposé au grand jour : les médicaments et les painkillers. 

Kyle Quincey et Ryan Kesler en parlent ouvertement dans un documentaire de TSN (The Problem of Pain) diffusé ce soir : les joueurs de la LNH carburent au Toradol, un anti-inflammatoire puissant.

ll est surtout inquiétant de constater trois choses, après le visionnement :

1. Il ne s’agit pas seulement d’un problème puisque les joueurs se droguent pour ignorer la douIeur, mais bien parce que les doses sont exagérées et que le médicament est plus souvent qu’autrement utilisé comme prévention plutôt que comme traitement.

2. Au-delà du fléau, il devient évident qu’il est ancré profondément dans la culture du hockey qu’il faut jouer à travers la douleur. Plusieurs vétérans décident d’ignorer des problèmes graves pour jouer, ne perdant pas leur place dans la LNH parce qu’ils sont étiquetés «pas capable de combattre les blessures». C’est ce qui pousse les joueurs à prendre des mesures exagérées pour «survivre».

3. Les effets à long terme de ces médicaments sont terribles. Ryan Kesler a présentement beaucoup de problèmes de santé qui perdureront pour le reste de sa vie, en raison de tout ça.

« Je me sens comme Superman [quand j’ai pris des anti-inflammatoires]. »

– Kyle Quincey

Ce médicament, qui est aussi qualifié de drogue, te fait sentir indestructible. Or, il détruit tout de même.

Kyle Quincey explique que le problème réside aussi dans le fait que la LNH et ses équipes n’ont jamais expliqué à leurs joueurs les effets secondaires à long terme de cette pratique. C’est beaucoup plus grave que l’on pense.

« ll n’y a personne qui nous a parlé des effets secondaires ou à Iong terme. »

– Kyle Quincey

Une citation de Ryan Kesler résume très bien queIs sont les risques. Souffrant de probIèmes intestinaux et de la maIadie de Crohn, l’ancien attaquant ne vit pas une belle vie.

« J’avais des trous dans mon côlon, j’avais des ulcères, et j’avais des spasmes aux intestins. C’est très déplaisant. Je devais aller aux toilettes de 30 à 40 fois par jour. »

– Ryan Kesler

Au final, un médicament conçu pour quelques jours de rétablissement est consommé chaque jour par des athlètes risquent beaucoup.

Et il ne faut pas fermer les yeux.

Comme les commotions l’ont été, attendez-vous à ce que ce soit un nouveau débat important dans les prochaines années…

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